Formation générale CM Théories de l'apprentissage et pratiques pédagogiques 25/09/2009 Théories de l'apprentissage et pratiques pédagogiques INTRODUCTION L'impact et les applications des théories laboratoires d'apprentissage: développement de modèles Théorie 1 : comportement et conditionnement Théorie 2 : théorie de l'information Définition de l'apprentissage : on dit qu'il y a apprentissage quand il y a une modification durable du comportement d'un organisme, et qui n'est pas lié à la seule maturation biologique. Nous nous adaptons aux évenements et aux stimuli: l'adapatation est immédiate et instantanée, il ne faut pas confondre apprentissage et adaptation. Durable = classes d’évènements : inscrite, répétable, dans situation analogues on retrouve les comportements appris Seule maturation possible = organisme devient capable de faire quelque chose qu’il ne pouvait pas faire avant (exemple : développement de la marche à un moment donné dans le développement de l’enfant : maturation (enfant accède à un statut de petit humain, confiance en lui, etc et sa marche n’arrive que lorsqu’elle doit arriver) ≠ apprentissage Adaptation: évitement d'une situation Apprentissage : l'adaptation à une situation doit être durable, inscrite répétable, lors d'une situation analogue il faut avoir le même comportement=> durabilité de l'apprentissage. Pour chaque classe d'évenements j'ai une classe de comportements Maturation biologique : développement dû au fait que l'organisme grandit. Il y a apprentissage quand le résultat n'est pas le fait du développement de l'organisme. Une part importante de l'apprentissage se fait dans des situations organisées. Ce n'est pas spécifiquement humain, les travaux d'ethnologie montrent que les grands mammifères organisent des situations d'apprentissage. Les lions adultes organisent des sessions d'apprentissage de la chasse. La chasse n'est pas uniquement un comportement réflexe mais aussi comportement acquis qui suit un shéma précis. La notion d'enseignement est typiquement humain, chez l'homme tout apprentissage se fait dans un système de signes. Toute situation d’apprentissage passe par le langage, traitement de l'information par celui qui apprend via un schéma verbal . Le langage est l'organisateur de l'apprentissage, de la pensée de l'intelligence et du corps selon les associationnistes. Sans langage, pas de réalisation de comportement de développement chez l'enfant. L'étude des conditions et des lois de l'apprentissage est au centre de la psychologie du XIXe siècle. On distingue 2 théories de l'apprentissage : Apprendre c'est associer Apprendre c'est élaborer des systèmes de traitement de l'information. Apprendre c'est associer : théorie n°1 L'apprentissage conçu à partir du conditionnement consiste à établir une association entre un Formation générale CM Théories de l'apprentissage et pratiques pédagogiques 25/09/2009 stimulus extérieur S et une réponse R de l'organisme 0. La place donnée à l'organisme change selon les théories. Ces 2 modèles se sont succédés, le premier est celui du conditionnement: Comment se fait-il que dans une situation donnée un organisme traite un stimulus et une réponse associée? Conception associationniste de l’apprentissage : Dans les théories associationnistes on ne donne pas directement une place à l'organisme car on ne sait pas ce qui se passe dans la tête de celui qui apprend. L'organisme est une boite noire et donc elle est mise entre parenthèses. Comment en contrôlant l'environnement on peut provoquer une réponse apprise et stable. Le schéma de base ne comprend pas l'organisme et il étudie la liaison entre un environnement et une réponse. L'apprentissage ne suppose pas l'intelligence. Les apprentissages dont on rend compte sont des apprentissages comportementaux, de type sensorimoteurs. Ils se traduisent par des comportements observables. Le modèle de référence est le comportement animal :le chien de pavlov et le rat de skinner. Le plaisir et le déplaisir entendus d'abord comme la satisfaction de besoins physiologiques, sont le moteur de l'apprentissage Pour les associationnistes :On dit que l'on sait quand on sait faire. Si on ne sait pas faire, on ne sait pas. (les connictivistes : on peut savoir-faire sans savoir -automatismes- on peut savoir sans savoir faire. (avoir un niveau de connaissance qui ne se traduit pas en compétence comme l'apprentissage d'une langue étrangère) Pour les associationnistes les comportements doivent être observables. Il faut tirer un bénéfice de son apprentissage, sinon il n'y a pas de besoin d'apprendre. L'apprentissage consiste à créer des connexions entre certains stimuli et certaines réponses. La répétition est une condition indispensable à l'élaboration des telles associations. (dans un temps donné la répétition doit être forte dans l'espace et dans le temps) Le modèle connictiviste: Apprendre c'est élaborer des systèmes de traitement de l'information. Tout apprentissage est le résultat d'une démarche mentale active de l'individu qui apprend. Dans cette activité il utilise des connaissances antérieures pour bâtir une interprétation cohérente de l'environnement ou de la situation dans laquelle il rencontre un problème à résoudre. Les réponses dans un environnement controlé ne seront pas forcément les mêmes. Formation générale CM Théories de l'apprentissage et pratiques pédagogiques 25/09/2009 I°) Les théories associationnistes a) Le conditionnement pavlovien 1 stimulus inconditionnel (présentation de la viande) => Réponse inconditionnellle (salivation) 2 Stimulus neutre—stimulus Incontionnel=>Réponse inconditionnelle (Lumière sonnerie – présentation de viande 3 SN présenté à la place de SI=> réponse conditionnelle Un stimulus neutre se subtitue à un stimulus naturel (incondtionnel) pour déclencher un réflexe psychologique. Détail de l'expérience : laboratoire neutre : présentation d'une lumière ou d'un son, dont la source n'est pas visible à un chien affamé. Le chien doit développer un réflexe de salivation par un stimulus différent que celui de présentation de la viande. Dans des conditions ordinaires, un chien ne déclenche la salivation via le son d'une cloche. Pavlov associe le stimulus naturel (viande) au stimulus neutre. (son d'une cloche ou lumière) Il présente le stimulus neutre juste avant le stimulus naturel. (Dans le cas contraire le chien saliverait dès le début) Quand cela a été fait un certain nombres de fois, il supprime le stimulus naturel (viande) On constate que dès la présentation de la sonnerie ou de la lumière le chien se met à saliver, il a substitué au stimulus naturel, le stimulus neutre: c'est un réflexe conditionné. L'animal est récompensé on lui donne une réponse homogène (viande) à la réponse. C'est tjs l'expérimentateur qui récompense. Il faut que les stimuli soient rapprochés dans le tps, répétitifs, et il faut aussi réactiver le stimulus Analyse d'un texte Pour les enfants, chaque fait d'orthographe doit donner lieu à l'installation d'un réflexe. L'installation des réflexes se fait par étapes: L'enfant découvre l'existence d'un choix entre les manières d'écrire; il se pose la question que choisir et il cherche la réponse. Il apprend à faire l'analogie entre la phrase qu'il veut écrire et la phrase qu'il connait. Sa connaissance implicite de la langue lui permet de rapprocher 2 phrases construites sur le même modèle grammatical. Dès le CP il devient capable de trouver seul si dans cette phrase il veut écrire "mon frère a cassé son vélo" le a est celui de "Pierre est allé à la fête" ou "Pierre a glissé sur la glace". Phrases qui figurent dans des textes de référence affichés ou regroupés dans son cahier personnel Lorsqu'il trouve le bon modèle il copie la forme du a correspondante. Si les phrases types de références sont toujours les mêmes l'enfant qui les utilisent tous les jours finit par les mémoriser. La recherche est ainsi plus rapide puisqu'il ne se rapporte plus de façon concrète à une affiche ou à une page de cahier. Puis la structure grammaticale est intégrée et associée à la forme graphique correspondante :le réflexe est alors installé. Ce passage à l'abstrait se fait plus ou moins vite selon la fréquence d'emploi de la forme. (M Daumas) Formation générale CM Théories de l'apprentissage et pratiques pédagogiques 25/09/2009 Dans ce texte on est dans l'idée d'un montage réflexe qui utilise un stimulus naturel : ce qu'on sait dire, le savoir faire qu'on a de la langue ( on parle naturellement). On s'appuie sur les connaissances implicites de la langue différence entre réflèxe et réflexion. Connaissance implicite : reconnaître quelque chose. Rien n’est pareil, pas de réflexion sur la syntaxe (si c’est un verbe, etc, pas de mise en mot de la langue) mais un savoir-faire pratique. Le stimulus conditionnel est j'associe cette forme à "Pierre a glissé" La réponse conditionnelle est j'écris a et non à On a produit une réponse conditionnelle Stimulus neutre = conditionnel Stimulus naturel = inconditionnel Les phrases de référence sont toujours les mêmes l'enfant les utilise tous les jours : renforcement du couplage SR par : maintien du stimulus de référence, fréquence d'utilisation, et renforcement des seules bonnes réponses ; tu sais écrire sans fautes Le réflexe est alors installé : l’apprentissage de la l’orthographe grammaticale est le résultat d’une association. b) Le conditionnement instrumental : théorie de Skinner Il consiste à aménager une situation de sorte qu'un comportement apparaisse chez l'animal pour ensuite le récompenser. Lorque ce compotement aura été récompensé un certain nombre de fois le conditionnement sera établi. L'animal aura tendance à discriminer l'élément de la situation qui constitue un stimulus et à mettre en oeuvre ce comportement pour obtenir la récompense Détail de l'expérience: Dans la cage il y a une mangeoire et un levier pour faire apparaître la nourriture. On introduit un rat affamé. Par hasard à plusieurs reprises il va appuyer sur le levier et une boule de nourriture apparait. Il associe dans sa mémoire immédiate le comportement qu'il vient d'avoir, il sélectionne le bon stimulus, il va presser sur le levier de manière de plus en plus rapide. Un rat n'a jamais de sasiété, donc on perçoit comment se met en place un apprentissage à force d'essais et d'erreurs. Un rat sélectionne dans son environnement ce qu'on attend de lui, on voit dans un court temps la mise en place d'un apprentissage. Le renforcement est l'instrument de l'association. Tous les comportements ont la même probabilité d'apparition, quand une réponse est émise il y a un renforcement entre la réponse et l'environnement. Un renforcement positif est un renforcement associé à un comportement voulu. Un renforcement négatif est un renforcement associé à une réponse non voulue. Il est plus important d'avoir un renforcement positif car cela va éliminer l'apparition de toute autre réponse, il rompt l'équiprobalité des réponses. Le renforcement négatif va sélectionner une réponse à éviter mais il va laisser la possibilité de toutes les autres réponses. Situation => R1, R2, R3, RN ( réponse produite par essais et erreurs=>Agent de renforcement) récompense ou punition => rétroaction Formation générale CM Théories de l'apprentissage et pratiques pédagogiques 25/09/2009 L'apprentissage consiste donc en une rupture de l'équiprobalité des réponses. Il faut mettre l'animal en situation de renforcement positif Le nouveau modèle est un apprentissage rapide et solide suppose que le sujet de perde pas son temps entre essais et erreurs et qu'à chaque moment 1 seule réponse la bonne est possible. Une bonne organisation de l'apprentissage est de mettre le sujet dans une situation où il n'y a qu'une bonne réponse=> la pédagogie s'empare de ce modèle. L'idéal pédagogique du behaviorisme est de fragmenter suffisamment toutes les taches de telle sorte que le sujet puisse toujours progresser de réussite simple en réussite simple. Il faut que celui qui enseigne découpe son apprentissage en petites parties où il n'y a qu'une seule réponse possible. C'est l'origine de l'enseignement programmé ou assisté par ordinateur. Si on est capable de faire cette dichotomie, alors il suffit d'un bon concepteur et programmeur et d'un staff théorique pour qu'on puisse se passer de la relation maître éléve. L'idéal est un éléve qui est assis devant une machine qui distribue du savoir. L'enseignant doit être celui qui prépare les situations d'apprentissage et ne doit être là que pour contrôler. Bien que cette théorie soit séduisante, elle a été critiquée et abandonnée. (cf Descartes discours de la méthode ) Le behaviorisme conçoit l'intervention de l'enseignant sous la forme du contrôle qu'il exerce sur l'ensemble des conditions de l'apprentissage. Le contrôle porte : sur les conditions d'entrée dans l'apprentissage. Dans quelles conditions un élève doit être pour pouvoir apprendre : notion de pré-requis . L'enseignant contrôle les conditions d'entrée, de déroulement et de sortie => évaluation initiale, durant l'apprentissage, en fin d'apprentissage. Pour qu'un éléve apprenne quelque chose de nouveau il faut qu'il maitrise l'ensemble des connaissances qui sont nécessaires au nouvel apprentissage. Le maître doit s'assurer avant de commencer que ses élèves disposent bien de ces connaissances. On appelle pré-requis l'ensemble des connaissances dont l'éléve doit nécessairement disposer pour pouvoir acquérir la connaissance nouvelle qu'on veut lui enseigner. Contrôle des pré-requis: Fonctions : contrôler, différencier, homogéneiser le groupe d'apprentissage Décisions : groupes de niveau, classes de niveau L'idéal de la classe est que tout le monde apprenne en même temps dans les mêmes conditions. On prend des décisions par rapport aux élèves: soit il n'y a pas beacoup de différence et on avance, soit on distribue les éléves en groupe de niveau Ce sont des pratiques behavioristes. Les classes de niveau sont interdites en France depuis le plan antiviolence de 2000. Car il y a une corrélation forte entre les groupes et classes de niveau et la violence au sein des lycées. Un élève avec une étiquette s'autodéprécie, il devient dépressif, puis agression contre les personnes, contre les enseignants puis contre l'institution ce serait une spirale. La caractérisation des comportements attendus à la fin de l'apprentissage : définitions des objectifs Il s'agit du deuxième contrôle : "qu'est ce que j'attends une fois que l'apprentissage est fait?" On appelle objectif ce qu'un éléve est capable de faire à la fin d'un cours, une fois le cours fini qu'il Formation générale CM Théories de l'apprentissage et pratiques pédagogiques 25/09/2009 a suivi avec succès. Préparer un cours c'est se poser la question : quelle sera l'action de l'éleve lorsqu'il devra faire preuve qu'il a atteint l'objectif (RF Mager "comment définir les objectifs pédagogiques") On contrôle aussi le déroulement de l'apprentissage: Il n'y a apprentissage que si la réponse associée au stimulus est effectivement produite. L'enseignant doit faire produite la réponse au stimus et cette réponse doit être observable. Comment ? 1ère façon on ne demande pas à l'éléve de faire autre chose que ce qu'il ne sait déjà faire. L'enseignement consiste alors à renforcer une réponse déjà présente pour la sélectionner. 2eme façon : présenter l'association stimulus-réponse et la renforcer à chaque présentation nouvelle du stimulus. (méthose globale d'enseignement de la lecture : on apprend a l'élève à reconnaître un mot perceptivenement on reconnait la silhouette du mot et on renforce à chaque fois que l'élève reconnait la silhouette du mot.) L'enseignant controle pendant l'apprentissage que les éléves ont compris.