Si ce profilage donne quelque chose qui son centre de gravité en 0.25, le Cm0 sera nul.
Si le centre de gravité est en avant de 0.25, le profil sera autostable (le processus inverse de celui
décrit dans le cas du Cm0 négatif se déroulera: le centre de poussée reculera si l'aile se cabre, et
avancera si l'incidence diminue
On peut obtenir une aile autostable en ayant néanmoins une portance en incidence zéro.
Par exemple en donnant à la cambrure la forme d'un S, ou d'un arc de cercle d »formé, avec la
« bosse » déplacée vers l'avant
Mais il y aura toujours une déportance, ou au minimum une portance moindre à l'arrière de l'aile, ou
une portance plus forte à l'avant
On reconnaîtra une aile autostable au fait que le bord de fuite est creusé à l'extrados, et/ou bombé à
l'intrados. On peut également faire des profils autostables entièrement convexes. Ils seront alors fort
bombés à l'extrados, près du bord d'attaque ( le contraire d'un profil laminaire).
En fait, les modifications qui rendent un profil autostable sont exactement le contraire de celles qui
accroîtraient ses performances, ce qui est tout naturel, vu ce qui a été dit plus haut.
On trouve sur le net de nombreux programmes gratuits ou bon marché.
Que valent-ils? Difficile à dire, vu que je ne dispose pas encore de polaires mesurées dans les
gammes de Reynolds ou travaillent ces programmes.
Mason explique que le principal intérêt des programmes aérodynamiques n'est pas de calculer les
performances des profils (après tout, les souffleries existaient avant les programmes), mais
d'améliorer la connaissance de l'aérodynamique.
Mason fait la critique du programme « panel », programme industriel déjà assez ancien.
Ce programme résout l'équation de Lagrange sous conditions.
Ces conditions sont la vitesse normale de l'air par rapport à la surface est nulle,(non pénétration) et
pour compléter le système d'équation, on ajoute la condition de Kutta: les vitesses sont les mêmes
au bord de fuite sur l'intrados et l'extrados.
Cette dernière condition implique que le profil ne décroche pas.
Dans ces conditions, le programme donne des résultats très réalistes pour la portance, à des effets
visqueux près.
Bien sûr, comme il n'y a pas de viscosité, le programme ne donne pas de traînée, et n'indiquera pas
non plus quand le profil va décrocher.
Le progamme Foilworks semble uniquement indicatif, Il ignore le décrochage.
Le programme Myfoil existe en 2 versions la version démo, gratuite quine permet pas d'imprimer ni
d'exporter les résultats sous une forme standard, et la version commerciale, pas très chère.
Le programme dispose d'un générateur de profils, et en donne la polaire en temps réel, ce qui est
très pratique pour mettre rapidement un profil au point.
Tous les profils ne sont cependant pas synthétisables par le générateur de profils. Des profils
anguleux, par exemple, ne peuvent être synthétisés.
Le programme détecte les décrochages sur les polaires, mais pas sur le diagramme des pressions.
Mais il est trop optimiste sur le Reynolds, peut-être d'un ordre de grandeur.
La routine qui donne la polaire pour des allongements finis est aussi entachée de bugs et est pour
cela inutilisable.
Comme je ne dispose pas encore de données mesurées à bas Reynolds, je ne peux pas donner
d'appréciation sur la précision numérique.
Il y a enfin le programme Xfoil de Mark Drela.