La prise en charge de la névrose phobique I) Les conduites phobiques La phobie est une peur déclenchée par à un objet, une situation, des idées qui n’a pas forcément de caractère objectivement dangereux. Elle déclenche une lutte permanente pour faire disparaître l’angoisse. Objet phobogène : c’est le stimulus de l’angoisse. Il existe différents types de phobie : 1) Phobies de situation Elles sont très fréquentes et typiques chez l’adulte. Agoraphobie : peur de sortir, de rencontrer la foule, peur des lieux publics, peur des espaces urbains découverts. Phobie de situation sociale : situation où le sujet est exposé au regard d’autrui, peur d’être en conflit avec ses interlocuteurs, peur de réagir de façon ridicule et inadaptée. Erotrophobie : peur de rougir en public Claustrophobie : peur des espaces fermés Acrophobie : peur des lieux élevés (échelle, tour…) Peur des animaux 2) Phobies d’impulsion Phobies d’impulsion agressives, peur d’avoir envie de faire du mal à soi-même ou à autrui ; Peur d’impulsion suicidaire : peur de se jeter par la fenêtre (phobie de défénestration), phobie des armes blanches ou armes à feu, phobie de se jeter sous un véhicule roulant (train, métro, voiture…) Homicide : phobie d’étrangler son enfant, phobie des armes dans la peur de tuer autrui. 3) Phobies idéatives Les personnes ont des idées qui les angoissent. 4) Phobies limites Nosophobie : peur des maladies les plus grave Phobie des microbes Reliquat des phobies infantile : peur du noir, des loups, phobie des gros animaux… Mise en place des conduites contra phobiques pour se défendre de ses phobies. Il y a déplacement et isolement de l’angoisse (objet contra phobique) II) Les conduites contra phobiques 1) Conduite d’évitement Le phobique évite une situation phobogène stimuli de l’angoisse particulièrement net dans les phobies de situation. 2) Conduite de réassurance Le familier, l’habituel est rassurant. Le phobique sort accompagné, mise en place d’objet contra-phobique (caillou, gri-gri), des rituels peuvent se greffer à cela et devenir une obsession. III) Les symptômes associés Inhibition : asthénie, grand mal à se projeter dans l’avenir, s’agrippe à leurs habitudes Dépression : suite aux luttes perpétuelles, l’épuisement s’installe car la personne a conscience de son état. Inhibition, trouble du sexe : impuissance pour les hommes, frigidité pour les femmes, absence d’activité. IV) Les soins infirmiers par rapport aux phobiques 1) Observation des troubles associés - Observation du sommeil Observation au niveau de l’asthénie Observation des angoisses Observation de la thymie Observation des troubles somatiques (TA, pouls, température, fréquence cardiaque) 2) Observation, exploitation de l’environnement familial et professionnel - Contact avec l’entourage (facteur déclenchant, choc émotionnel…) Observer le degré d’insertion professionnel et social Observer la relation avec le voisin de chambre 3) Attitudes infirmières - Respect de la personne Être humble Ne pas parler de ces propres problèmes aux patients Mettre en place une relation d’aide Laisser parler la personne Ne pas se mêler d’une discussion commencée Neutralité affective Être convaincu des troubles 4) Par rapport aux médicaments - Prise du traitement devant le personnel Surveillance des effets secondaires Savoir donner le traitement si besoin Surveillance de l’état général Prise des constantes 5) Traitement médicamenteux - Thérapie comportementale Psychanalyse Thérapie d’immersion Ne pas mettre le patient devant l’objet phobogène sur PM et sans travail préalable Ne pas enlever l’objet contra-phobique Ne pas minimiser le risque suicide Accompagner le patient dans son projet thérapeutique Mise en place d’un climat de confiance Transmission écrite et orale Accompagnement de la famille Préparation de la sortie Accompagner une personne à l’extérieur de l’hôpital