I.4 Une grande part de la difficulté du traitement des transformations irréversibles,
provient du fait que le second principe ne donne, dans le cas général, qu’une borne
inférieure de la variation d’entropie. D’ailleurs, les problèmes décrits par des
inégalités sont généralement bcp plus difficile à résoudre que ceux exprimés par une
égalité (pbs de statique en mécanique par rapports à ceux de dynamique : frottement
solide …).
Néanmoins, on peut calculer la variation d’entropie d’un syst entre deux états
d’équilibre thermodynamique de deux manières :
On connaît la forme explicite de l’entropie du syst (cas du GP) en fct de ses
grandeurs thermo. On la calcule alors dans l’état final, dans l’état initial puis on
fait la soustraction. A noter que le fait que l’entropie soit définie à une
constante additive près ne pose pas de pb puisqu’elle disparaît par différence.
On ne dispose pas d’une telle forme explicite. On se console en se
rappelant que S est une fct d’état, càd que sa variation ne dépend pas du
chemin suivi (réversible ou irréversible) pour l’évolution de l’état initial vers
l’état final mais uniquement de ces états. On imagine alors une transformation
infinitésimale réversible pour laquelle on est capable d’exprimer (grâce au 1er
principe) la qté de chaleur Q reçue par le syst pendant la durée très courte de
la transformation. Le fait que la transfo soit réversible implique que la
température T du syst est définie à tout instant. La variation infinitésimale
d’entropie vaut ainsi dS = Q/T. Il ne reste plus qu’à intégrer entre l’état initial
et l’état final.
II.1 Détente de Joule-Gay Lussac
n moles de GP sont contenues dans le volume V0 (les parois sont parfaitement
rigides et calorifugées); on ouvre le robinet qui permet au GP de se répendre dans le
volume V1 > V0. L’évolution se fait quasi-statiquement (lentement et en une
succession d’états infiniment voisins d’états d’équilibre) et adiabatiquement (sans
échange de chaleur) mais non réversiblement (personne n’a jamais observé
l’évolution inverse spontanément !).
Le GP ne reçoit ni chaleur, ni travail. Son énergie interne ne varie donc pas. La 1ère
loi de Joule indique donc que sa température reste constante au cours de cette
transformation. On dispose de l’expression de l’entropie du GP :
S = nR lnV0 + nR/( – 1) ln T + cste
(Obtenue grâce à l’équation d’état (PV = nRT) et en intégrant dS = CvdT/T + P/T dV)
La variation d’entropie vaut alors : S = nR ln (V1/V0) > 0 ce qui correspond bien à
l’irréversibilité du processus.
En relâchant la contrainte, on a augmenté le nbre d’états accessibles au gaz. Pour
que le GP revienne dans le volume initial, il faut une intervention extérieur.
La quasi-staticité est une condition nécessaire de réversibilité mais pas suffisante.