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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2006 : 91ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
91 ans de déni : ça suffit !
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VEILLE MEDIA
Mercredi 22 novembre 2006
Retrouvez les news sur :
http://www.collectifvan.org
GENOCIDE ARMENIEN
Les lois mémorielles nous feraient-elles perdre la
tête ?
Le 12 octobre, la loi, proposée par le député socialiste M.Didier MIGAUD,
punissant la négation du génocide arménien vient d’être votée par
l’assemblée.
Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, un bref rappel historique
s’impose. De 1915 à 1917, au cours de la Première Guerre mondiale, le
gouvernement Jeunes Turcs de l’Empire ottoman a fait déporter et tuer
une grande partie de la population arménienne. Ces massacres, désignés
comme le génocide arménien, sont unanimement admis. Seule la Turquie
refuse le qualificatif de génocide pour désigner ces massacres. Ce
négationisme turc est dénoncé par de nombreux historiens et par la
communauté arménienne.
Le vote de lois de ce type pose un problème en ce qui concerne notre
démocratie. En effet, certains députés, sentant que la communauté
arménienne de leur circonscription constituait un poids électoral
important, ont voté une loi totalement irresponsable qui décrédibilise
l’action du parlement. Ainsi, le vote de lois purement électoralistes en vue
des échéances législatives de 2007 n’améliore en aucun cas la vision que
les citoyens ont de la politique.
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De plus, l’utilité d’une loi punissant la négation du génocide arménien est
toute relative puisque la France s’est déjà dotée d’un texte, le 29 janvier
2001, qui stipule que la France reconnaît publiquement l’existence du
génocide arménien. Cette nouvelle loi vient en complément du texte de
2001. L’appareil législatif français n’avait donc aucunement besoin de
s’encombrer avec une nouvelle loi qui n’apporte rien à la position de la
France sur ce sujet.
Une telle loi a provoqué quelques incidents diplomatiques. En effet, les
turcs ont l’impression que les députés français les forcent à reconnaître
leur passé. Soit dit en passant, la France ferait mieux de reconnaître
toutes les erreurs de son passé avant d’imposer cela à d’autres pays. Par
conséquent, de nombreux turcs ont montré leur mécontentement à
travers des manifestations devant l’ambassade de France à Ankara et à
Istanbul. Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a condamné lui-
même cette loi et il a demandé à M. Chirac, dans un entretien
téléphonique, de la retirer au plus vite (ce que devrait faire le président).
Mais au delà de tous les calculs électoralistes et des quelques incidents
diplomatiques, il faut voir à travers ce texte tout le problème que pose les
lois mémorielles. En effet, ces dernières sont des lois déclarant, voire
imposant, le point de vue officiel d’un état sur des évènements
historiques. Sont donc à classer dans cette catégorie, les lois Gayssot
(punissant la négation des crimes contre l’humanité), Taubira
(reconnaissance par la France de l’esclavage comme contre l’humanité et
enseignement de l’esclavage comme tel dans les écoles) et l’article 4,
désormais retiré, de la loi du 23 février 2005 qui reconnaissait « en
particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment
en Afrique du Nord et accordent à l’histoire et aux sacrifices des
combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente
à laquelle ils ont droit ».
Un peu moins d’un an après le débat qui avait enflammé la France autour
des effets positifs de la colonisation, les députés français persistent et
signent dans la bêtise ! De plus, il est amusant, mais surtout désolant, de
constater que des députés socialistes renient les arguments, qu’ils avaient
utilisé à bon escient lors du débat sur la colonisation positive, en
proposant une loi décrétant une vérité historique à l’instar de la loi votée
en février 2005. Ces lois empêchent la progression de la recherche
historique puisqu’elles placent un fait historique comme une vérité
générale : le révisionisme sur ce sujet devient alors beaucoup plus difficile
voire impossible.
En plus de figer la recherche, le parlement n’est pas dans son rôle lorsqu’il
décide de légiférer sur l’histoire. En effet, comme cela a été rappelé à
l’occasion du débat autour de la loi du 23 février 2005, l’histoire
appartient uniquement aux historiens et ne doit être écrite que par les
historiens qui, eux seuls, sont spécialistes de cette matière et sont aptes à
s’approcher de la vérité.
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De plus, ces lois empêchent le débat autour de cette question et l’on
oublie vite alors les raisons qui prouvent la véracité de ce génocide : en
quelque sorte, on semble donner raison aux négationistes.
Enfin, ces lois sont totalitaires dans le sens où elles dictent aux gens ce
qu’il est bien de penser : elles sont donc fondamentalement liberticides.
Le prêt à porter est désormais supplanté par le prêt à penser qui ne doit
subir aucune contestation. Ces lois mémorielles sont donc inadmissibles
dans une démocratie qui se réclame des droits de l’homme et qui érige la
liberté d’expression en principe fondateur de sa république.
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15796
Un officiel des Nations Unies évoque le génocide
Arménien lors d’une conférence consacrée à
l’entrée de la Turquie dans l’UE
mercredi 22 novembre 2006, Stéphane/armenews
Miroslav N. Jovanovic, secrétaire de la division des Transports à la
commission économique des nations -Unies pour l’Europe (UNECE) a
donné lundi 20 novembre 2006 à Kent (Ohio) aux Etats-Unis une
conférence consacrée à la perspective de l’entrée de la Turquie dans l’UE.
La conférence, intitulée la « Turquie dans l’Union Européenne :
L’euthanasie ou le rajeunissement de l’Europe » était organisée par le
centre Lemnitzer.
Selon Miroslav Jovanovic la volonté turque d’intégrer l’UE est sujette à
questions.
« Si vous voulez joindre un club vous devez suivre les règles du club » a-
t-il notamment déclaré or selon celui-ci deux questions restent en suspend
Chypre et le génocide arménien.
« La Turquie ne reconnaît pas Chypre comme un pays » et « puis il y a le
génocide arménien de 1915, durant lequel des millions d’Arméniens ont
été abattus par les Turcs ».
Pour Miroslav N. Jovanovic « la Turquie doit accepter son passé avant de
continuer à négocier avec l’UE ».
http://armenews.com/article.php3?id_article=26813
GENOCIDE DES ARMENIENS : LA DEUTSCHE BANK
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DOIT RESTITUER LES BIENS SPOLIES DES
VICTIMES
Les estimations les plus récentes montrent que les Arméniens de
l’Empire ottoman avaient plus de 20 millions de dollars de
l’époque en dépôt auprès de la compagnie allemande. La Deutsche
Bank n’a jamais restitué ces sommes auprès des ayants droits des
victimes du génocide. Pire encore, près de 30 ans avant qu’IG
Farben n’exploite le travail forcé des déportés juifs de Birkenau-
Monowicz, la Deutsche Bank a également employé les déportés
arméniens sur le chantier de la voie de chemin de fer Berlin-
Bagdad (Bagdad Bahn) dont elle était alors propriétaire
COMMUNIQUE DE PRESSE
22 novembre 2006
FEDERATION EURO-ARMENIENNE
pour la Justice et Démocratie
CAMPAGNE DE MOBILISATION
Plus de 20 millions de dollars volés par la compagnie allemande en 1915
Des milliers de déportés arméniens réduits en esclavage sur ses chantiers
Une procédure judiciaire engagée
La Fédération Euro-Arménienne appelle les descendants des rescapés du
génocide des Arméniens, les organisations de défense des Droits de
l’Homme, les responsables politiques européens et l’ensemble des
citoyens de l’Union à protester auprès de la Deutsche Bank pour les
forfaits dont elle s’est rendue complice et dont elle a tiré partie à partir de
1915 et jusqu’aujourd ’hui.
Il apparaît en effet qu’à l’instar de la compagnie américaine New York Life
et de la compagnie française Axa, la Deutsche Bank s’est illégalement
appropriée les biens des victimes du génocide et a participé à l’entreprise
de dépeçage de la nation arménienne entre 1915 et 1923.
Les estimations les plus récentes montrent que les Arméniens de l’Empire
ottoman avaient plus de 20 millions de dollars de l’époque en dépôt
auprès de la compagnie allemande. La Deutsche Bank n’a jamais restitué
ces sommes auprès des ayants droits des victimes du génocide. Pire
encore, près de 30 ans avant qu’IG Farben n’exploite le travail forcé des
déportés juifs de Birkenau-Monowicz, la Deutsche Bank a également
employé les déportés arméniens sur le chantier de la voie de chemin de
fer Berlin-Bagdad (Bagdad Bahn) dont elle était alors propriétaire. Ceux-ci
ont par la suite été exterminés lors des marches de la mort qui les
conduisirent dans les déserts de Syrie.
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La Fédération note que la Deutsche Bank se targue par la voix de son
président de remplir ses « responsabilités sociales » qui sont bien
évidemment incompatibles avec l’entreprise d’extermination, d’extorsions
et de dissimulation dont elle se rend complice depuis 1915.
La Fédération Euro-Arménienne rappelle également que, pour des crimes
analogues, la New York Life et Axa ont été condamnées à dédommager les
héritiers des victimes du génocide, et qu’une procédure similaire est en
cours à l’encontre de la Deutsche Bank.
Elle appelle en conséquence les forces vives de l’Union européenne à
demander à la Deutsche de se conformer à ses principes en
dédommageant les ayants droits des personnes qu’elle a spoliées.
Vous trouverez un exemple de lettre ci-dessous.
Les courriers peuvent être envoyés par fax en allant sur le site
www.deutschebankprotest.eu , ou peuvent être adressés à :
Dr. Josef Ackermann
Deutsche Bank AG
Taunusanlage 12
60262 Frankfurt am Main
Germany
Le 22 novembre 2006
Monsieur le Président,
Par la présente, je viens vous faire part de mon désarroi face à la conduite
de la Deutsche Bank, d’une manière générale envers l’Humanité, et plus
spécifiquement envers les Arméniens. En particulier, je suis choqué par la
façon dont votre banque a spolié les biens des Arméniens assassinés
pendant le Génocide de 1915. Je suis également scandalisé par le fait que
la Deutsche Bank ait employé les déportés arméniens en tant que
travailleurs forcés pour la construction du Bagdad Bahn de 1915 à 1917.
Il est répréhensible qu'une institution financière qui jouit de la confiance
de ses clients viole ainsi cette confiance. Vous déclarez précisément sur
votre site Web que personne ne peut ni ne doit négliger ses
responsabilités sociales. Comment pouvez-vous alors vous targuer d’une
telle exemplarité quand votre compagnie a fait exactement le contraire en
négligeant ses responsabilités sociales envers ses propres débiteurs.
Je vous demande en conséquence de respecter vos engagements et de
restituer les avoirs spoliés des Arméniens. Vous réhabiliteriez la Deutsche
Bank en la dédouanant de sa mauvaise conduite passée. Il est temps pour
la Deutsche Bank de suivre l'exemple de la New-York Life et d’AXA et de
restituer les biens qui ont été, à tort, détenu pendant presque un siècle.
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