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La compliance aux traitements
Prof. I. PELC
1. Introduction

la maladie mentale n’est pas quelque chose de très passif, elle tient pour une part au
comportement et à l’histoire du patient

il faut du temps pour que ça pose problème

plus on force la compliance du patient plus on facilite sa guérison

pas facile avec un malade mental

les troubles psychotiques ne facilitent pas la compliance
2. Définitions : (petit Robert)


soigner : s’occuper du bien-être et du contentement de quelqu’un
traiter : soumettre à un traitement médical
3. Attitudes du médecin
étude effectuée à Lausanne
(aspects psychologiques de la consultation médicale : étude prospective de 385 cas
E. Gilliéron et col., Lausanne, in Psychologie Médicale, 14, 1982)
l’expérience en psychologie médicale et groupes Balint montre :



malaise du médecin face aux difficultés psychologiques de ses patients
le médecin perçoit ces difficultés mais se sent désarmé
plus à l’aise avec les patients qu’il peut considérer comme « essentiellement
organiques » qu’avec ceux qu’il juge « partiellement » ou « purement
fonctionnels »
but de l’étude : mesurer les réactions émotionnelles des médecins face aux patients
procédure :
 dans un premier temps on demande aux médecins une appréciation subjective sur
leur patients en plaçant ceux-ci sur une double échelle allant du plus agaçant au plus
sympathique et du plus fonctionnel au plus organique
 dans un deuxième temps, un observateur neutre relève dans les dossiers : diagnostics,
comment sont connotés les problèmes psychologiques, suivi du patient…
connotations psychologiques dans les dossiers (n=361)
300
250
200
150
74 %
100
26 %
50
0
non
oui
connotations psychologiques dans les dossiers (n=93)
60
50
63 %
40
30
20
37 %
10
0
positives
négatives
une analyse globale des correspondances factorielles
(réunissant appréciation initiale et contenus des dossiers) montre :
« bon » patient
âgé
inquiète peu
organique
peu d’investigation spécialisée
encore suivi 4 ans plus tard
« mauvais » patient
âge moyen
inquiète
fonctionnel
investigations « complètes »
transmis à un spécialiste
4. observance du traitement
a. étude réalisée en médecine interne à Lyon (Thèse du Dr. Y. Matillon, Lyon, 1995)
pour l’ensemble des patients du service l’observance médicamenteuse n’est stricte que dans
15 % des cas
 les femmes observent strictement le traitement dans
5 % des cas
 les hommes
35 %
b. travaux de Pr. Simon et A. Spriet in Revue de Médecine, XIX, n°15, 1978
interviennent dans la non-observance :




la maladie : la non-observance est d’autant plus grande que la maladie est moins
ressentie par le malade
le sujet : la personnalité du malade est le facteur primordial
(pas de corrélation avec âge ou niveau intellectuel)
le traitement : la complexité du traitement, sa durée, le nombre de médicaments
prescrits interviennent dans la non-observance
le médecin : l’observance est nettement meilleure si le médecin est amical et
compréhensif, s’il s’inquiète des soucis du patient, s’il est facilement communicatif
c. rapport du Dr. Dreiser – entretiens de Bichat - 1976
des malades qui observaient dans 73 % des cas l’ordonnance de leur médecin habituel, ne
suivent qu’à 54 % celles de son remplaçant
l’observance de patients soignés pour une polyarthrite rhumatoïde est de 69 %
 si le malade croit à son médecin,
 s’il n’a pas attendu longtemps et
 s’il a été reçu longtemps
cette observance tombe à 20 % dans les cas contraires
d. sondage Louis Harris effectué en France en 1996
(J.Palazzolo et J.P. Chabannes, CHS de Savoie, in Information Psychiatrique n°10, 1998)
parmi les 71 % des malades qui n’observent pas l’intégralité de la prescription médicale :



16 % n’achètent pas les médicaments
41 % ne les prennent pas
33 % n’observent pas la durée du traitement
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