La Grèce Antique 1) Mycènes Mycènes était une ville située dans le

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La Grèce Antique
1) Mycènes
Mycènes était une ville située dans le Péloponnèse (sud de la Grèce). C’était la ville
principale de la civilisation mycénienne, qui occupa de 1500 à 1100 avant JC les côtes de la
mer Egée. Les Mycéniens sont à l’origine de la culture grecque, mais nous les connaissons
mal. Dans les textes grecs qui nous en parlent, il est souvent difficile de faire la différence
entre les faits réels et les légendes, et les rares éléments concrets ne collent pas avec les
fouilles archéologiques. On ne connaît donc ni les raisons de leur disparition, ni ce qui s’est
passé pendant les siècles qui les séparent des Grecs.
2) La mise en place du monde grec
Elle commence vers 800 avant JC. L’écriture renaît grâce à l’utilisation d’un alphabet qui
provient des Phéniciens. La population augmente fortement. Or chez les Grecs, quand les
villes débordent, on ne les agrandit pas indéfiniment. Le problème est résolu par le départ
d’une partie de la population, qui part à l’aventure pour fonder une nouvelle ville, ailleurs en
Méditerranée. Les siècles qui suivent sont donc une période où la Grèce s’étend. Marseille
est une de ces colonies grecques, fondée vers 600 avant JC.
Les Grecs parlent la même langue et ont à peu près la même religion, mais ils ne forment pas
un état. Chaque ville est un état, avec son propre gouvernement. Même les colonies sont
indépendantes de leur cité-mère. Les cités grecques sont souvent en guerre entre elles.
Pourtant, les Grecs ont le sentiment d’appartenir à un monde grec appelé hellade qu’ils
considèrent comme supérieur au reste de monde, peuplé uniquement de barbares.
3) L’apogée économique et culturel du monde grec
Du VIème au IVème siècle avant JC, le niveau de vie s’améliore de façon très importante grâce
au développement de l’économie et du commerce. La Grèce antique devient, au IVème siècle
avant JC, la première économie du monde d’alors.
L’éclat culturel de la Grèce antique est surtout associé à Athènes, même si pendant
longtemps la plupart des intellectuels ont vécu dans les colonies.
A Athènes, la démocratie se met en place à partir de 683 avant JC. Elle sera remplacée par
un régime tyrannique avant d’être refondée vers 500 avant JC. Elle connaît son apogée sous
Périclès (-495 ; -429). Pourtant tous les hommes ne sont pas égaux : ni les femmes, ni les
esclaves, ni les étrangers du monde grec ou « barbare », n’ont le droit de voter.
C’est dans cet environnement que grandit Socrate, considéré comme le fondateur de la
philosophie. C’est son discipline Platon qui nous laissera des écrits de ses idées. Aristote a
également étudié et enseigné à Athènes. Il est considéré comme le fondateur de la logique, et
a influencé le monde occidental jusqu’au XXème siècle dans de nombreux domaines (religion,
poésie, économie…).
La littérature grecque est surtout connue pour l’Iliade et l’Odyssée, qui constituaient la base
de l’éducation. Mais elle est aussi marquée par son théâtre, que les Grecs vivaient avec
passion. Athènes possédait les auteurs dramatiques (Eschyle, Euridipe, Sophocle) et
comiques (Aristophane) les plus connus de cette époque, et les pièces étaient jouées devant
15.000 spectateurs.
Originaire d’Halicarnasse, Hérodote est également passé par Athènes. Il est considéré
comme le fondateur de l’Histoire, bien que sa méthode ressemblait davantage à des
reportages qu’au travail d’un historien d’aujourd’hui.
Mais tout ne s’est pas passé à Athènes. Le savant Pythagore est originaire de l’île de Samos,
et a effectué divers voyages. Il s’est intéressé à de nombreux domaines, dont les
mathématiques, la philosophie, la religion… Il a contribué au recul de la pensée religieuse
face à la pensée rationnelle (logique et scientifique), et est considéré comme le fondateur de
la musicologie.
Dans les siècles qui suivront, d’autres savants grecs seront considérés comme les fondateurs
de nouvelles disciplines, ou les influenceront jusqu’à la Renaissance. C’est le cas de Claude
Galien, fondateur de la pharmacie, dont les théories sur la médecine influenceront les
civilisations chrétiennes, juives et musulmanes pendant plus d’un millénaire. C’est le cas
également de Ptolémée pour l’astronomie, qui fera autorité jusqu’au XVIIème siècle.
4) La religion des Grecs
Les Grecs étaient polythéistes. Ils croyaient en de très nombreux dieux. Ces dieux n’avaient
rien à voir avec le dieu des Chrétiens : ils avaient une forme humaine, et se comportaient
comme des humains, voire pire. Les grandes étapes de leur vie et de leurs disputes sont
racontées dans la mythologie. Les dieux ne sont pas étrangers au monde réel, et les mythes
racontent également l’histoire de demi-dieux, nés d’un parent divin et d’un parent humain.
Les Grecs croyaient qu’ils intervenaient sans cesse dans la vie des hommes, et qu’on pouvait
les consulter au travers des oracles.
Les pratiques religieuses n’avaient pas de cadre bien défini, mais tendaient vers le maintien
des traditions. Elles étaient présentes dans tous les domaines de la vie et du savoir.
Avec le développement de la philosophie et des sciences, les croyances vont
progressivement perdre du terrain au profit de la raison.
Au IIème siècle avant JC, les Romains remettront les anciennes croyances religieuses sur le
devant de la scène. Ils n’avaient pas la même avance scientifique que les Grecs qu’ils avaient
vaincus militairement, et espéraient ainsi mieux contrôler leur société. Cela n’empêchera pas
la culture grecque d’influencer fortement celle des Romains.
5) Histoire militaire
a) Même si les cités grecques étaient des états indépendants les uns des autres, les plus
puissantes d’entre elles tentaient d’imposer leur domination sur les régions voisines. C’est le
cas notamment d’Athènes et de Sparte, qui pour cette raison se sont affrontées pendant 27
ans lors de la guerre du Péloponnèse (-431 ; -404). Sparte remportera la victoire, mais ne
tirera pas un grand bénéfice de sa suprématie militaire car les autres cités grecques refuseront
de prendre le mode de vie spartiate en exemple.
b) Les Grecs avaient également un ennemi commun : l’empire perse. Même si les Perses
respectaient les différentes cultures (y compris grecques) sur les territoires qu’ils
contrôlaient, les Grecs ne les aimaient pas, notamment parce que le pouvoir était détenu par
un seul homme. Les affrontements entre l’empire perse et les cités grecques, unies ou
isolées, furent nombreux. Entre 498 et 478 avant JC, une coalition menée par Athènes
parvint à libérer les régions les plus disputées (les îles grecques et la côte Ouest de l’actuelle
Turquie). Comme Sparte n’avait pas osé participer à cette aventure incertaine, Athènes tirera
une véritable suprématie de cette victoire sur l’ennemi commun. Plus tard, en abusant de
cette position dominante, Athènes provoquera des tensions qui conduiront à la guerre du
Péloponnèse.
c) Alexandre le Grand était un roi de Macédoine. Ce royaume faisait partie du monde grec
mais était mal vu par les autres Grecs. Dès qu’il accède au trône à l’âge de 20 ans (en -336),
Alexandre lève une armée de Macédoniens et de Grecs puis attaque l’empire perse. Trois ans
plus tard, les régions que les deux civilisations se disputent sont libérées. Mais au lieu de
s’en tenir à cette victoire, Alexandre tente de conquérir tout l’immense empire perse. Il se
rend ensuite en Egypte, puis en Syrie et en Mésopotamie. La victoire à Gaugamèles, suite à
laquelle le roi perse Darius III est tué par ses propres hommes pour avoir pris la fuite, lui
permet de prendre ensuite facilement Suse et Persépolis, le cœur de l’empire. L’épopée
d’Alexandre se poursuit alors dans l’est de l’empire, jusqu’en Inde, où ses soldats refuseront
d’aller plus loin, persuadés d’avoir atteint le bout de monde. On l’appelle alors Alexandre le
Grand, et l’empire qu’il a conquis est un des plus grands de tous les temps. Il tentera de
mélanger les populations grecques et perses, afin que les deux civilisations ne fassent plus
qu’une. Mais sa mort prématurée en 323 avant JC mettra fin à ce projet.
d) L’invasion romaine de la Grèce se fait de façon très progressive entre 214 et 146 avant JC.
Dans un premier temps, les affrontements violents ont lieu surtout en Macédoine. Les
victoires face à la Macédoine permettent aux Romains d’accentuer leur présence, ce que les
Grecs acceptent mal. Des révoltes contre les Romains seront écrasées dans le Péloponnèse
(-146) et à Athènes (-88). Puis, comme toujours, les Grecs se battent entre eux. Les Romains,
qui ont longtemps hésité à imposer leur système politique aux Grecs, finissent par créer la
province d’Achaïe en 27 après JC. Le statut de province imposera aux Grecs la paix romaine,
mais les cités états d’autrefois continueront de s’y autogérer.
6) L’influence grecque
Les Grecs ont fortement influencé les Romains. Ce sont donc les Romains qui au fil de leurs
conquêtes vont répandre la culture grecque. Cette culture va survivre à la chute de l’empire
d’occident, et influencer la culture européenne jusqu’à nos jours. Les sciences ou la
philosophie en Europe se sont développées avec les savants grecs comme référence. Ce n’est
qu’à la Renaissance que les modèles de Ptolémée en astronomie ou de Galien en médecine
seront surpassés. Aujourd’hui encore, la mythologie grecque fait partie de la culture
générale, et le grec ancien est la langue étrangère qui apporte le plus de mots nouveaux à la
langue française !
Dossier 3 : La Grèce antique
1) Pourquoi connaît-on mal les origines de la Grèce antique (voir Mycènes) ?
2) Pourquoi les territoires grecs s’agrandissent à partir de -800 ?
3) La Grèce antique avait-elle un gouvernement ?
4) Le mot « colonie » a-t-il le même sens chez les Grecs qu’à l’époque des colonies françaises,
britanniques ou espagnoles ?
5) Qu’est-ce qui donne aux Grecs le sentiment d’être un seul peuple ?
6) Qu’est-ce qui différencie le monde grec du monde perse ?
7) Quelles sont les différences entre les dieux grecs et le dieu des Chrétiens, Juifs ou
musulmans ?
8) Remets les 4 étapes (a,b,c,d) du chapitre 5 dans l’ordre chronologique.
9) Fais la liste des domaines dans lesquels les Grecs ont laissé un héritage important à notre
civilisation.
-----------Dossier 3 : La Grèce antique
1) Pourquoi connaît-on mal les origines de la Grèce antique (voir Mycènes) ? On connaît mal la
civilisation mycénienne, qui est l’origine de la Grèce antique, car dans les textes qui nous en parlent, il est
difficile de faire la différence entre la réalité et le mythe.
2) Pourquoi les territoires grecs s’agrandissent à partir de -800 ? La Grèce s’étend car sa population
augmente et qu’elle part fonder des colonies quand les villes sont pleines.
3) La Grèce antique avait-elle un gouvernement ? Il n’y avait pas un gouvernement pour la Grèce
antique, car chaque cité était indépendante, et avait donc son propre système de gouvernement.
4) Le mot « colonie » a-t-il le même sens chez les Grecs qu’à l’époque des colonies françaises ou
britanniques ? La colonisation menée à partir de la Renaissance par les pays d’Europe conduisait à une
domination absolue des colonisateurs sur les peuples soumis. Le territoire pris aux autres peuples, considérés
comme primitifs, prenait alors le nom de « colonie ». En revanche, les colons de la Grèce antique ne
partaient que pour chercher un endroit vide où s’installer. Ils n’étaient ni soumis à l’autorité de leur cité
d’origine, ni maîtres autour de leur cité d’un grand territoire et des peuples qui y vivent. Vivre dans une
colonie dans la Grèce antique, ce n’était qu’une question de lien affectif avec ses origines.
5) Qu’est-ce qui donne aux Grecs le sentiment d’être un seul peuple ? Les Grecs étaient unis
essentiellement par leur langue et leur religion.
6) Qu’est-ce qui différencie le monde grec du monde perse ? Le monde grec existe uniquement par
l’unité de sa culture, il n’a pas d’existence politique. Le monde perse, c’est exactement l’inverse : il a un
pouvoir central autoritaire, mais il tolère beaucoup mieux que les Grecs la diversité culturelle au sein de son
empire.
7) Quels sont les différences entre les dieux grecs et le dieu des Chrétiens, Juifs ou Musulmans ? Il y a
tout d’abord le nombre. Il y avait tellement de dieux grecs qu’on n’arriverait même pas à les compter. Les
Chrétiens, les Juifs et les musulmans ont au contraire un dieu unique. Ce dieu est bien séparé du monde
matériel et n’y intervient pas, si ce n’est lors de rares « miracles ». Les Grecs voyaient au contraire
l’intervention des dieux partout. Il y a aussi le comportement des dieux : pour les Chrétiens, le dieu unique
est parfait, et ne pourrait agir que de façon parfaite. Dans la mythologie grecque en revanche, les dieux se
comportent en général pire que des hommes.
8) Remets les 4 étapes (a,b,c,d) du chapitre 5 dans l’ordre chronologique. b, a, c, d
9) Fais la liste des domaines dans lesquels les Grecs ont laissé un héritage important à notre
civilisation. Médecine et pharmacie (Galien), Astronomie (Ptolémée), Philosophie (Socrate, Platon),
Géométrie, Logique (Aristote), Politique (Périclès), Histoire (Hérodote), Musicologie (Pythagore), Théâtre
(Eschyle, Euridipe, Sophocle, Aristophane).
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