mois d'un tiers du coût d'un élève scolarisé
par l'Éducation nationale aujourd'hui. L'État
serait là pour informer les parents sur les
écoles qui sont à leur disposition, qu'elles
soient publiques, privées sous contrat ou
libres. Dans les pays où ce système a été mis
en place, notamment en Nouvelle-Zélande, on
n'a pas assisté à une hécatombe des effectifs
dans l'école publique. Mais cela a incité ces
écoles à se réformer très vite. Quand on sait
que les parents peuvent retirer leurs enfants à
tout moment, cela pousse à réfléchir. L'autre
solution serait de défiscaliser le coût de la
scolarisation d'un enfant dans une école
indépendante. Il n'est pas normal que les
cours de soutien délivrés par les entreprises
de soutien scolaire payant qui sont cotées en
bourse bénéficient d'une réduction d'impôt de
50%, alors que les écoles entièrement libres,
qui font faire de substantielles économies à
l'État, ne sont pas du tout aidées.
L'AEF: Pourquoi créer sa propre école?
L'école publique n'est-elle pas satisfaisante?
Anne Coffinier: L'Éducation nationale ne
reconnaît en réalité pas la liberté pédagogique
des enseignants. Les controverses actuelles
sur la lecture en disent long sur le sujet. Tant
que l'État imposait aux professeurs d'utiliser
des méthodes d'apprentissage de la lecture à
départ global, personne ne parlait de violation
de la liberté pédagogique. Maintenant que la
méthode syllabique est enfin réhabilitée, les
syndicats crient au loup au nom de la liberté
pédagogique des professeurs! Pourtant, les
faits sont là. 40 à 50% des parents qui
retirent leurs enfants de l'école publique le
font à cause de la méthode globale
d'apprentissage de la lecture, qui est absurde