
-Dépréciation (= une monnaie qui flotte à la baisse): taux de change
flottant avec politique inflationniste, dépréciation de la monnaie sur les marchés (ex : pays qui
créés trop de monnaie)
-Dévaluation (= modification de la parité de sa monnaie par rapport aux
autres monnaies à la baisse) : politique inflationniste en taux de change fixe, on dévalue de
manière solennelle la parité officielle
- Intérêt de dévaluer la monnaie
-Amélioration de la compétitivité prix des entreprises nationales à
l’extérieur du territoire national
-Réduction de la compétitivité prix des entreprises étrangères sur le
territoire national
Exemple des effets d’une dévaluation
Prenons le cas du marché automobile et supposons une situation initiale où le taux de
change est : 1 deutschemark = 1 Franc Français
Une voiture de 300 000 FF vaut 100 000 DM
Dès lors supposons que les autorités monétaires françaises dévaluent leur monnaie de
10%. Nous avons alors une seconde situation où le taux de change est de 1DM = 3,3FF
La voiture en FF n’a pas vu son prix bouger (prix nationaux constants) alors que sur le
marché allemand la voiture ne vaut plus que 300 000 / 3,3 = 90 909 DM
Le prix à l’exportation a donc baissé. C’est ce que l’on appelle l’effet prix d’une
dévaluation. Au contraire le prix des produits allemands (à l’importation) ont augmenté
puisqu’il faut plus de FF pour 1 DM. La variation de la quantité par rapport au prix est appelé
effet volume
Rq : dans le cas d’une réévaluation, le mécanisme est inverse.
Un pays qui dévalue n’a plus assez de réserves de change pour tenir la parité.
En réalité il y a un décalage entre effet prix et effet volume. Ils n’interviennent pas en
même temps il y a un décalage qui conduit à une indétermination sur le solde commercial.
Il faut tenir compte de l’élasticité de la demande par rapport au prix :
-Elasticité forte : importation plus coûteuse et exportation moins
coûteuse pour l’extérieur donc effet volume > effet prix
-Elasticité faible : demande rigide, suite à un effet prix, il n’y a pas
d’effet volume donc dégradation de la balance commerciale
-Elasticité faible à court terme (-1an) et forte à moyen/long terme avec :
-Une dégradation du solde commerciale : cela est du à la grande
inertie dans les échanges. Ces inerties peuvent être illustrées par l’existence d’un certain
nombre de phénomène comme les habitudes de consommation, les contrats déjà signés, une
information imparfaite. La demande met du temps à s’adapter aux nouveaux prix.
-Une amélioration à moyen et long terme : à moyen terme les
effets favorables de la dévaluation se font progressivement sentir. Les échanges en volume
profitent des gains de compétitivité prix. A long terme les effets positifs de la dévaluation
s’efface progressivement par la propagation d’une inflation engendrée par les prix des
produits étrangers.