imprévisible. Ils tendent néanmoins à se raccourcir au fil du temps.
Il semble que la grossesse et plus particulièrement la période suivant l'accouchement,
ainsi que les infections dues aux virus, favorisent les poussées. Il n'y a pas de preuves
que la fatigue ou un effort plus ou moins important favorisent les poussées.
La forme bénigne se caractérise par un petit nombre de poussées :
Des rémissions de longue durée
L'absence de séquelles après chaque poussée
La possibilité d'une disparition spontanée des poussées
La forme aiguë et sévère telle que la neuropticomyélite de Devic (myélite transverse et
névrite optique bilatérale) se traduit par une inflammation du liquide céphalo-rachidien.
La forme de l'enfant ou de l'adolescent (rare) pouvant se traduire par une inflammation
de l'encéphale (encéphalite), s'accompagne de troubles psychiques et intellectuels, et
d'épilepsie (maladie de Schilde).
La forme progressive d'emblée correspond à un âge de début souvent tardif (entre 50 et
60 ans). Les symptômes évoluent classiquement parallèlement. Il existe une inflammation
du liquide céphalorachidien (liquide circulant dans les cavités du système nerveux central,
ventricules, petit canal à l'intérieur de la moelle épinière -épendyme-) et du nerf optique.
Le pronostic :
Cette maladie est source d'inquiétude dans le public, et les malades atteints par la
sclérose en plaques cherchent par tous les moyens à obtenir des renseignements. La
personne la plus apte à leur en donner est le neurologue qui les suit, à condition qu'il
prenne le temps de le faire.
Le pronostic est particulièrement difficile à établir car variable suivant les sujets, mais
le patient doit être prévenu que la sclérose en plaques n'est pas forcément grave.
Il semble, mais ce n'est pas une certitude, qu'il est favorable quand la sclérose en
plaques a commencé précocement (sauf dans l'enfance) et quand son évolution se fait par
poussées.
En revanche, le pronostic serait défavorable quand la sclérose en plaques a débuté à un
âge tardif (au-delà de 40 ans), ou quand son évolution a été progressive.
Pour résumer, au cours des premières années, la sclérose en plaques évolue par poussées.
Le malade récupère relativement bien dans cette période, puis les séquelles s'installent
au fur et à mesure de la survenue des poussées.
Dans 1/3 des cas, cette maladie évolue par poussées distantes les unes des autres suivies
d'une rémission
Dans 1/3 des cas, la maladie entraîne un handicap progressif
Dans 1/3 des cas, chaque poussée laisse un handicap s'aggravant au fur et à mesure.
L'espérance de vie n'est pas modifiée, mais le déplacement en fauteuil roulant sera
nécessaire dans 1 cas sur 5 (Pr Claner ; hôpital Purpan - Toulouse).
Classification de la maladie permettant de déterminer sa progression.
Elle se base sur la classification de Kutzke.