d’infarctus du myocarde et d’attaque cérébrale notamment.» Selon les
estimations, l’apnée du sommeil peut presque doubler le risque d’attaque
cérébrale et le risque de mort.
Les intéressés eux-mêmes ne remarquent souvent pas grand-chose de leur
état pathologique. Pendant la journée, les symptômes peuvent se traduire par
une grande fatigue (avec une capacité très réduite à conduire en raison du
danger d’endormissement au volant), puis des difficultés à se concentrer, des
maux de tête, une bouche sèche la nuit et une fréquente envie d’uriner.
En définitive, ce sont souvent les partenaires qui attirent l’attention des
patients sur leurs ronflements bruyants et leurs arrêts respiratoires.
Un traitement avec masque, balle de tennis...
Si vous avez des doutes sérieux sur votre sommeil et le repos qu’il vous
procure, prenez sans hésiter rendez-vous avec un médecin, recommande
le Dr Andrea Rossetti. Un diagnostic circonstancié ne peut cependant être
effectué que dans un centre du sommeil spécialisé.
Le traitement médical de l’apnée du sommeil s’appuie aujourd’hui
essentiellement sur des masques spéciaux qui induisent une respiration
régulière. «La thérapie CPAP (Continuous Positive Airway Pressure) permet
de corriger rapidement les apnées moyennes à sévères», commente le Dr
Rossetti, toutefois certains patients ont de la peine à s’équiper chaque nuit de
cet appareil.» Les interventions chirurgicales, courantes autrefois, ne sont plus
que rarement utilisées, par exemple lors d’une particularité physique au
niveau des voies aériennes.
Dans les cas légers, on peut coudre une balle de tennis dans le pyjama du
patient afin de l’empêcher d’adopter la position sur le dos, défavorable. Et on
a obtenu de bons résultats à l’aide d’une toute récente thérapie à l’Hôpital
universitaire de Zurich, avec des exercices des voies respiratoires au moyen
de l’instrument à vent australien didgeridoo. Cet instrument de musique
permet de renforcer la musculature en cause et ainsi de lutter contre l’apnée
du sommeil légère à moyenne.