M e d i e n m i t t e i l u n g

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C o m m u n i q u é d e p r e s s e - Berne, le 16 février 2005
La Fondation Suisse de Cardiologie contre la banalisation
La cocaïne, une drogue «chic» à effets secondaires
La consommation de cocaïne en Suisse inquiète les spécialistes:
l’an dernier, on a saisi presque le double de cocaïne que l’année
précédente. Cette drogue est à la mode, mais sa consommation
est bien plus dangereuse que beaucoup de gens ne se l’imaginent.
C’est pourquoi la Fondation Suisse de Cardiologie lance un cri
d’alarme: sniffer de la cocaïne, ne serait-ce qu’une seule fois, peut
être la fois de trop pour le cœur.
Branle-bas de combat aux urgences: on accueille un jeune homme
présentant des douleurs thoraciques et une tachycardie (emballement
du rythme cardiaque). Il a sniffé de la cocaïne et consommé de l’alcool –
un mélange potentiellement mortel. «Ce patient a eu de la chance», dit
le Dr Juan Sztajzel, cardiologue aux Hôpitaux Universitaires de Genève,
«car ses troubles du rythme cardiaque et ses douleurs thoraciques
auraient aussi pu entraîner un infarctus du myocarde et même la mort
subite».
Ce jeune fêtard n’est pas une exception; en effet, la cocaïne est
maintenant relativement bon marché et passe pour une drogue «bon
chic bon genre». Les professionnels du conseil et de la thérapie
constatent que le nombre de consommateurs de cocaïne ne fait que
croître en Suisse. «On estime qu’il y a de 90'000 à 100'000 consommateurs de cocaïne dans notre pays, dont 10'000 dépendants», note
Janine Messerli de l’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et
autres toxicomanies (ISPA). Selon «Smash 02», une étude menée
auprès des jeunes, un jeune apprenti sur cinq a touché au moins une
fois à la coke avant l’âge de 20 ans. La proportion est nettement plus
basse chez les jeunes filles.
Une initiation à risque
Comme il n’y a pas que les marginaux qui sniffent de la coke, mais
aussi des cadres supérieurs, des artistes et des notables, on a
l’impression qu’il s’agit d’une drogue inoffensive. Or sa consommation
peut mener très rapidement à la dépendance. Sans compter que ses
effets sur le cœur et le cerveau peuvent être fatals. Y goûter une seule
fois peut être la fois de trop et conduire à l’infarctus du myocarde, à
l’arrêt cardiaque ou à l’attaque cérébrale: «C’est notamment le cas pour
les personnes présentant une affection cardio-vasculaire comme
l’hypertension artérielle ou une maladie coronarienne», relève le Dr
Sztajzel. «Si l’affection n’a encore suscité aucun symptôme, et donc que
sa victime ignore en être atteint, la prise de cocaïne peut entraîner de
sérieuses conséquences.» Une heure après la prise de cocaïne, le
risque d’infarctus du myocarde est multiplié par 24 par rapport à la
situation initiale.
Un net besoin d’information
Plusieurs mécanismes sont impliqués dans le processus tragique. La
cocaïne fait accélérer les pulsations et augmenter la tension artérielle.
Le cœur réclame donc davantage d’oxygène. Dans le même temps, les
artères coronaires peuvent se contracter et la coagulation s’activer, et
donc des caillots se former. Suites possibles: une sensation de constriction thoracique (angine de poitrine), voire un infarctus du myocarde et
des troubles du rythme capables de causer l’arrêt cardiaque. Selon les
experts en stupéfiants, près d’un tiers des consommateurs de cocaïne
souffrent d’angine de poitrine, et 6% d’entre eux connaissent tôt ou tard
un infarctus du myocarde. Si l’on associe la cocaïne avec d’autres substances comme la nicotine ou l’alcool, le potentiel de nocivité croît de
manière exponentielle. «Quand on voit arriver aux urgences des
personnes présentant des douleurs thoraciques ou une tachycardie, et
surtout s’il s’agit de jeunes, les médecins pensent immédiatement à la
drogue et sont capables de prendre les mesures qui s’imposent en un
tel cas», précise le Dr Sztajzel. «Mais il faut encore mieux informer le
public sur les risques».
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(( Contact pour toute information:
Fondation Suisse de Cardiologie
Rahel Hartmann, assistante en communication
Schwarztorstrasse 18, 3000 Berne 14
Tél. 031 388 80 87, fax 031 388 80 88
E-mail: [email protected]
www.swissheart.ch
Renseignements médicaux (en français et en allemand):
Dr Juan Sztajzel
Hôpitaux Universitaires de Genève
Tél 022 372 76 21
E-mail: [email protected]
Ce texte est téléchargeable sur le site www.swissheart.ch/medias et peut aussi
être transmis par e-mail. ))
La Fondation Suisse de Cardiologie –
active contre les maladies cardio-vasculaires et l’attaque cérébrale
Nous nous investissons pour qu’il y ait moins de personnes touchées et handicapées par les maladies cardiovasculaires, moins de victimes précoces dues à l’infarctus du myocarde et à l’attaque cérébrale, et pour que les
patients puissent mener une vie digne de ce nom. A cet effet, nous encourageons des projets de recherche,
effectuons un vaste travail d’information pour une meilleure prévention de ces maladies, et conseillons les
patients qui le demandent. La Fondation Suisse de Cardiologie est une organisation indépendante reconnue
d’utilité publique par le ZEWO.
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