La peau péri-ulcéreuse peut témoigner d'une eczématisation avec lésions
érythémato-vésiculeuses, devenant suintantes, responsable d'un prurit qui doit
alerter.
Dans les ulcères post-phlébitiques, les lésions péri-ulcéreuses sont variées : dermite
ocre, atrophie blanche de Millian, l'atteinte hypodermique se caractérisant par
l'aspect classique de botte sclérodermiforme.
Ulcères post-phlébitiques
Les ulcères post-phlébitiques sont volontiers multiples, plus chroniques, plus
douloureux et leur guérison est plus difficile à obtenir. On ne retrouve pas toujours
un antécédent de thrombophlébite.
Prévalence
Les ulcères variqueux, comme l'insuffisance veineuse superficielle, ont une
prévalence plus élevée dans les pays industrialisés que dans les populations
traditionnelles d'Afrique noire ou d'Inde. À titre de comparaison, la prévalence de
l'insuffisance veineuse varie de 20 % à 50 % en Occident, à moins de 5 % en Afrique
et 1,7 % en Inde. La maladie veineuse étant pratiquement aussi fréquente chez les
Noirs américains que chez les Blancs, il est probable que la fréquence augmente
dans les pays où la sédentarisation s'accroît.
L'examen clinique pratiqué sur un patient allongé puis debout, permet de vérifier
l'intégrité artérielle par la palpation des pouls périphériques et d'évaluer la continence
des veines (épreuve de la marche sous garrot). Un traumatisme minime (plaie ou
contusion) est parfois retrouvé.
L'utilisation d'un calque de l'ulcère, ou mieux d'une photographie, permet de suivre
son évolution.
L'examen complémentaire « clef » est l'échodoppler veineux (ou au moins le
doppler), qui informe sur l'existence ou non d'une thrombose, ou de séquelles de
thrombose, et sur la continence du réseau profond et superficiel.
Complications
L'infection constitue la complication la plus fréquente : le fond de l'ulcère qui est
rouge et couvert d'un tissu granuleux, se couvre d'un enduit fibrineux jaunâtre ou
verdâtre, s'accompagnant d'une odeur nauséabonde.
L'environnement péri-ulcéreux peut témoigner de cette surinfection, la jambe
devenant « érysipeloïde » (rouge, oedématiée, douloureuse ... ).
Le risque de septicémie à point de départ ulcéreux existe, surtout sur les terrains
fragiles (diabétique, immunodéprimé ... ).
Le risque d'atteintes ostéo-articulaires par contiguïté existe et doit être redouté.
Le risque de tétanos doit inciter à réaliser une prévention antitétanique systématique.