A) L’équilibre financier des agents
économiques
Dans les Economies contemporaines, le plus souvent, les biens et services ne sont pas
échangés directement (type d'échange qui s'appelle le troc) ; ils le sont contre de la monnaie
(cf : le Thème 2B).
C’est par la vente des biens et services, ou par l'offre du travail ou du capital, que les agents
économiques se procurent la monnaie qui leur permet de participer aux échanges.
Une fois déterminé le revenu disponible [1], toutes les dépenses des agents n’ont pas la
même signification pour les économistes :
la plus grande partie des dépenses a pour objet l’achat de biens et services
(consommations intermédiaires ou consommation finale), ou le versement de
revenus primaires (salaires, loyers, intérêts, dividendes...). Pour un producteur il
s’agit des dépenses d’exploitation (achat des CI) et pour un ménage il s’agit d’une
CF ; pour ces dépenses le paiement est effectué immédiatement en monnaie (cf :
notion de liquidité de la monnaie), ou plus tard lorsque l’acheteur obtient un crédit.
d’autres dépenses sont consacrés à la FBCF (formation brute de capital fixe) c’est-à-
dire aux achats de biens d’équipements destinés à participer au processus de
production durablement (au moins un an) ; là aussi, le paiement peut-être effectué
immédiatement ou plus tard, si l’acheteur obtient un crédit.
Cette distinction est essentielle pour les économistes parce que le 2° groupe de dépenses, la
FBCF [que l'on peut aussi calculer sous forme de FNCF (formation nette de capital fixe) [2],
est le fondement du processus d’accumulation (du capital) : c’est parce qu’il y a formation
de capital que la capacité de production peut augmenter, et, donc, grâce à elle, la croissance
économique.
En l’absence de formation de capital, l’appareil productif se reproduit à l’identique : il n’y a
pas de croissance économique, générée par accumulation du capital. [3]
L’étude du financement de l’activité économique retient pleinement cette distinction
puisqu’elle est centrée sur la comparaison de l’épargne et de l’investissement (on le mesure
le plus souvent avec la FBCF). Il faut cependant garder à l’esprit le sens général de
"financement" : financer une dépense c’est trouver les moyens de paiements propres à régler
cette dépense.
1) Rappels des éléments de comptabilité nationale (cf : Thème 1A) :
Les agents qui produisent de la valeur ajoutée, les producteurs, voient celle-ci être partagée en
trois parties (cf : CdB SES N° 8) :
la rémunération du travail (les salaires),
les impôts sur la production,
le reste qui correspond au profit (ou bénéfice) des E : l’excédent brut d’exploitation
(EBE).