tournant dans la vie de l’Eglise. Celle-ci passe d’une relation avec le monde
moderne faite essentiellement de méfiance à une relation de solidarité avec les
hommes.
Les premières lignes du Gaudium et Spes sont célèbres :
« Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce
temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et
les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien
de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. »
Gaudium et Spes affirme la nécessité du développement, dans la mesure
où l’homme doit renforcer sa maîtrise sur la création et instituer un ordre
politique, économique et social au service de l’homme.
S’agissant du Gravissimum Educationis qui a tenu compte de l’extrême
importance de l’éducation dans la vie de l’homme, la formation des jeunes
revêt une véritable urgence. Au regard de la mission qui lui a été confiée par le
Christ, « notre Sainte Mère l’Eglise doit se soucier de la vie humaine dans son
intégralité, et même de la vie terrestre en tant qu’elle est liée à la vocation
céleste ; aussi-a-t-elle un rôle à jouer dans le progrès et le développement de
l’éducation. C’est pourquoi le Concile proclame quelques principes
fondamentaux sur l’éducation chrétienne, surtout dans les écoles. »
Consciente du fait que tous les hommes jouissant de la dignité de
personnes ont un droit inaliénable à une éducation, l’Eglise, à travers le
Gravissimum Educationis, reconnaît que « le but que poursuit la véritable
éducation est de former la personne humaine dans la perspective de sa fin
suprême, en même temps que du bien des sociétés dont l’homme est membre…
Il faut donc aider les enfants et les jeunes gens…à développer harmonieusement
leurs aptitudes physiques, morales, intellectuelles, à acquérir graduellement un
sens plus aigu de leur responsabilité, tant dans l’effort soutenu pour mener
droit leur vie personnelle que dans la poursuite de la vraie liberté… Qu’ils
reçoivent, en outre, une formation à la vie en société… qui les rende capables de
s’insérer de façon active dans les différents groupes de la communauté
humaine… »
Le Concile demande aussi instamment à tous ceux qui gouvernent les
peuples ou dirigent l’Education de prendre garde que jamais la jeunesse ne soit
frustrée de ce droit sacré. La responsabilité de l’éducation concerne, à un titre
particulier l’Eglise. C’est ainsi que « comme Mère, elle est tenue d’assurer
l’éducation qui imprégnera toute leur vie de l’Esprit de Dieu ». Aussi ce Concile