
UE1 – Cours n°25 – Dr B. DEMEER –  12/04/13                  Typ: Junélie / Cor: Yann  
 
 
Question examen 
 
Michael, 3 ans, vous est adressé par son médecin traitant pour un retard de développement psychomoteur. Il est né 
à  terme  d’une  grossesse  sans  problème,  PN  3780  kg,  TN  50  cm,  PC  37  cm,  APGAR  10/10.  Sa  croissance 
staturopondérale est bonne. Il a un reflux gastro-œsophagien clinique résolutif avant un an. Il a marché à 13 mois. 
C’est devant des troubles du comportement avec balancements du tronc et l’absence de langage que les parents ont 
consulté. 
 
En reprenant l’histoire familiale, vous obtenez les renseignements suivants :  
 
 
PC à 37 cm est légèrement supérieur, la croissance staturo-pondérale est bonne. Le  balancement du tronc est un 
trouble plutôt autistique. 
 
1) Quel syndrome vous évoque cet arbre généalogique ? Quel  examen demandez-vous chez Michael pour le 
confirmer ?  Sans  renter  dans  les  détails  techniques,  quel  résultat  (le  plus  habituel)  vous  attendez  vous  à 
avoir ? 
 
On évoque un syndrome de l’X fragile (du fait du PC anormal, que ce soit un garçon atteint, une transmission liée à 
l’X et un tableau de retard mental). 
L’examen à demander est une étude en biologie moléculaire du site FRAXA (par PCR ou Southern Blot). 
On s’attend à retrouver une mutation complète du site X fragile (FRAXA, gène FMR1) par expansion de trinucléotides 
CGG (plus de 200 triplets). 
 
2) De  quel  syndrome  le  grand-père  de  Michael  a-t-il  pu  être atteint ?  Quel  statut  génotypique,  quels  signes 
cliniques et radiologiques aurait-il pu présenter dans ce cadre ? 
 
Le  père  a  pu  être atteint du  syndrome FXTAS (Fragile X  Tremor  Ataxia  Syndrome). On  retrouve  dans  ce  cas une 
prémutation  du  site  fragile  (FRAXA/FMR1)  par  présence  de  55  à 200  triplets. Il  a  présenté  alors  un  tremblement 
intentionnel,  une  ataxie  progressive,  un  syndrome  parkinsonien  (akinésie,  tremblement,  rigidité),  un  syndrome 
dysautonomique, une neuropathie périphérique et une démence plus tardive. 
Sur  l’IRM  on  recherche  des  hypersignaux  des  pédoncules  cérébelleux  moyens  et  des  noyaux  dentelés et  une 
atrophie sous corticale (massive mais non spécifique). 
 
3) Quels signes cliniques fréquemment observés recherchez-vous chez Michael pour étayer votre diagnostic ? 
 
En termes morphologiques on peut retrouver : 
- Chez  l’enfant :  morphologie  souvent  peu  spécifique,  hyperlaxité  articulaire,  subluxation  du  pouce,  pied 
valgus, macrocéphalie possible. 
- Chez l’adolescent (morphotype souvent plus franc) : front large et haut, visage allongé, longue mandibule, 
yeux cernés, grandes oreilles décollées, macroorchidie. 
- Formes cliniques rares : pseudo Sotos (avance staturale), pseudo Prader Willi (obésité, acromicrie).