Mère dont le fils est mort après avoir pris du

Conseil consultatif national sur labus de médicaments sur ordonnance
Mère dont le fils est mort après avoir pris du
Dilaudid sur ordonnance
Le 10 juin 2004, mon fils unique est mort subitement. Michael est allé se coucher, mais ne sest
jamais réveillé. Le coroner qui a enquêté a établi que le décès de Michael était dû à une
« intoxication à lhydromorphone » et a conclu à un décès accidentel. Aucune drogue ni aucun alcool
n’ont été détectés dans lorganisme de Michael. Sa mort aurait pu être évitée.
Je partageais avec mon fils une relation merveilleuse, profonde et affectueuse. Il vivait avec moi et
était le centre de ma vie. Michael était un être fléchi, généreux, chaleureux et bienveillant dont le
sourire pouvait illuminer une pièce entière. Il adorait les enfants, qui le lui rendaient bien. Il était très
proche de sa famille, avait de nombreux amis et était un homme daffaires accompli.
Puis, les choses ont basculé pendant la dernière année de Michael.
À l’été 2003, la moindre petite chose semblait l’agiter et le bouleverser. Jai bien senti que quelque
chose nallait pas, même sil essayait de me dissimuler ses émotions, mais jai fait lerreur de penser
quelles étaient dues aux aléas dune nouvelle relation amoureuse. Quand jai abordé la question, il
m’a dit de ne pas men faire, quil consultait un médecin. Ce nest quaprès le décès de Michael que
j’ai appris que son médecin lui avait prescrit plus de 13 000 comprimés en 14½ mois. La journée
précédant son décès, Michael s’est fait prescrit un médicament quil navait encore jamais pris : du
DilaudidMC. L’ingrédient actif du Dilaudid est lhydromorphone, l’un des opioïdes les plus puissants
jamais synthétisés.
Le lendemain matin, Michael ne sest pas réveillé.
Malheureusement, cette façon de prescrire sans discernement est monnaie courante. Cela me brise
le cœur dimaginer langoisse, tant physique que mentale, quil a dû ressentir à cause des quantités
excessives de médicaments créant une forte dépendance quil sest fait prescrire.
Après la mort de Michael, je me suis mise en quête de réponses. Je vois bien maintenant que les
deux visites à lurgence de Michael, à Toronto, lont peut-être lancé sur une pente dangereuse. Deux
fois en 2002, les médecins ont dit à mon fils quil avait des calculs rénaux. Les deux fois, il a été
traité, puis a reçu son congé, avec une ordonnance de PercocetMC, soit de loxycodone. Ni le médecin
ni le pharmacien ne nous ont avertis que le Percocet pouvait entraîner une dépendance. La prise
d’opioïdes « tel que prescrit » ne suffit pas à prévenir les dangers pour le patient. Mon fils est décédé
moins de deux ans après avoir reçu sa première ordonnance de Percocet.
Le système a laissé tomber Michael et continue de le faire avec d’autres.
J’espère que S’abstenir de faire du mal aboutira à un système qui ne nuit pas aux patients comme il
a nui à Michael. Nous devons apporter les changements nécessaires pour mettre fin à la vague de
décès et de dépendance causés par les médicaments d’ordonnance, qui doivent être réglementés,
commercialisés, prescrits et consommés de façon factuelle.
Ce témoignage est représentatif de nombreuses histoires jamais racontées et sadresse à tous les
proches que le système a laissé tomber. Nous pouvons et nous devons faire mieux.
1 / 1 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !