TP : LE BRASSAGE GENETIQUE 1 : Brassage inter chromosomique Fiche document
I- Le croisement à étudier
Chez la drosophile, on étudie le comportement de deux couples d’allèles codant pour deux caractères phénotypiques : la couleur du corps (clair ou
ébène (=gris foncé)) et la taille des ailes (longues ou vestigiales). Dans ce but, la souche sauvage (ailes longues, corps clair) est croisée avec une double mutante (ailes
vestigiales, corps ébène). La descendance obtenue (ou F1) est constituée par 100 % d’individus de phénotypes « sauvages » c'est-à-dire ailes longues et corps clairs.
Les individus de F1 sont croisés avec des drosophiles doubles mutantes (ailes vestigiales, corps ébène). Les résultats de ces croisements sont à votre
disposition sur les plaques de résine.
Ecriture des allèles : vg+ = aile longue ; vg = aile vestigiale ; eb+ = corps clair ; eb : corps ébène (Gris foncé)
II- Principe d’étude de croisements en génétique:
Repérer les différents caractères présentés. Cette première étape détermine les différents gènes à étudier.
A partir des résultats de croisement, repérer les différents allèles de chaque gène en précisant si ceux ci sont dominants récessifs ou codominants.
Écrire les gènes concernés par l’étude ainsi que les différents allèles. Exemple: le gène responsable du caractère [A] possède deux allèles (A , a) avec A
dominant et a récessif ou (a+, a -) avec a+ dominant et a - récessif.
Répondre à la question posée après une analyse rigoureuse des différents résultats de croisements en prenant l’information suivante :
Si, dans un croisement entre lignées différentes, nous considérons la transmission de deux couples d’allèles, deux hypothèses sont à envisagées :
- Hypothèse 1 : les deux couples sont portés par deux paires différentes de chromosomes homologues (gènes indépendants).
- Hypothèse 2 : les deux couples sont portés par la même paire de chromosomes homologues, en deux locus différents (gènes liés).
Les résultats des croisements doivent nous aider à choisir une de ces deux hypothèses puis à valider cette hypothèse en prenant en compte vos connaissances
sur la méiose et sur la fécondation. Des schémas annotés et rigoureusement réalisés sont souvent nécessaires.
III- Convention d’écriture
En génétique, le phénotype le plus couramment observé dans la nature est appelé le type sauvage ou normal. Un gène peut-être symbolisé par une lettre ou
une abréviation en général basée sur le phénotype produit par une mutation de l’allèle. L’allèle non muté, responsable du type sauvage, est alors désigné par l’ajout du
signe + en exposant. Par exemple, pour la drosophile, la mutation ailes vestigiales sera symbolisée par vg. L’allèle normal de type sauvage sera notée vg+.
Parfois, on utilise des lettres différentes pour désigner les allèles d’un même gène. Une lettre majuscule désigne alors un allèle dominant, une minuscule un
allèle récessif. Les confusions étant possibles (exemple C et c), cette notation n’est pas recommandée.
Un génotype s’écrit entre parenthèses. Pour une cellule diploïde, les deux allèles sont séparés par deux barres obliques ou deux traits de fraction symbolisant
les deux chromosomes.
Le phénotype s’écrit fréquemment entre crochet.