Le rachis dorsal

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Le rachis dorsal.
I.
Vertèbres types.
Corps vertébral :
Le diamètre transversal est environ égal au diamètre antéro postérieur. Elles sont très hautes. Sur la
partie postéro-latérale, il y a des surfaces ovalaires encroûtées de cartilage (2) qui sont les facettes
articulaires costales.
Les pédicules :
Au nombre de deux.
Lames :
Elles sont plus hautes que larges. Il y a naissance en bas de l’articulaire inférieure et en haut de
l’articulaire supérieure (inversement orientée). Elle regarde en arrière, 60° par rapport à l’horizontal.
Jonction pédicule / lame : processus transverses :
Ils regardent vers le dehors et l’arrière. Ils présentent à l’extérieur de la face antérieure une facette
articulaire costale (qui répond à la tubérosité costale).
Jonction des lames : les processus épineux :
Ils sont longs et orientés vers le bas et l’arrière. Ils sont également larges.
T12 est une vertèbre de transition entre els vertèbres dorsale et lombaire. : la facette supérieure est
plutôt une facette dorsale (=orientation) et la facette inférieure est plutôt lombaire (=orientation). De plus,
elle ne présente qu’une seule articulaire postérieure pour la 12ième côte (partie supérieure).
II.
Système ligamentaire.
Cf rachis cervical.
III.
Mouvements.
Mouvement de F/E : lors de l’extension, le corps vertébral part vers l’arrière,…Les limitations seront
essentiellement la butée osseuse et le frein ligamentaire.
Inclinaison :
La limitation se fera par une butée osseuse et par les structures ligamentaires controlatérales à
l’inclinaison.
Problème : la cage thoracique va conditionner, limiter le mouvement du rachis dorsal. Lors de l’inclinaison, du
côté de la convexité : le thorax s’élève, les espaces intercostaux augmentent et l’angle chondro costal
s’ouvre. C’est l’inverse du côté de la concavité.
La cage thoracique est un facteur limitant de l’inclinaison.
Rotation :
On observe que l’interligne articulaire des articulaires postérieures s’inscrit dans un cercle dont le centre
se situe au milieu du corps vertébral de la vertèbre dorsale. Le mouvement va s’agir d’un glissement pur au
niveau des articulaires postérieures, d’un mouvement de torsion au niveau du disque intervertébral mais on a
encore une limitation par la cage thoracique.
Quand il y a une rotation, il y a une déformation thoracique. L’amplitude est d’autant plus importante que
le sujet est jeune car elle va dépendre de la souplesse du cartilage chondrocostal.
Le rachis a donc une grande amplitude qui va être limitée par la cage thoracique.
IV.
Articulations costo-vertébrales.
Elles vont relier les côtes au rachis.
A chaque étage dorsal correspond une paire de côtes qui s’articulent par l’intermédiaire de deux types
d’articulations avec les vertèbres :
une articulation costo-vertébrale : entre la tête costale / disque intervertébral et le corps vertébral.
Une articulation costo-transversaire : entre la tubérosité costale et le processus transverse de la
vertèbre sous jacente.
1. Articulations costo-vertébrales (double arthrodie).
Elles sont constituées de deux facettes costales. Au fond de l’articulation, on trouve le disque
intervertébral (annulus fibrosus). La tête costale présente deux surfaces articulaires qui présentent le
même angle que les facettes costales des corps vertébraux.
Il y a un système ligamentaire pour le maintien articulaire :
ligament interosseux qui va du sommet de la tête costale (entre deux surfaces articulaires) et le
disque intervertébral. Il sépare l’articulation en deux cavités articulaires mais une seule capsule.
Ligament rayonné : il est constitué de 3 faisceaux (supérieure, moyen et inférieur). Il existe des
fibres qui rayonnent vers la tête costale.
2. Articulations costo-transversaires.
Elles mettent en rapport deux surfaces articulaires : le processus transverse et la tubérosité costale. Ce
sont des arthrodies.
Il y a également un système ligamentaire :
3 ligaments costo-transversaires :
 interosseux : il est court, tendu du processus transverse à a face postérieure sur le col de la
côte (en arrière de la tête de la côte).
 Postérieur : il est tendu du sommet du processus transverse jusqu’à la côte, en dehors de la
tubérosité costale.
 Supérieure : il est tendu du bord inférieur du processus transverse au bord médial supérieur du
col de la côte sous jacente.
La côte est articulée au rachis par deux arthrodies, ce sont des articulations avec un système
ligamentaire puissant.
3. Mouvement.
Les deux articulations sont mécaniquement liées et le mouvement commun est une rotation autour d’un axe
passant par le centre de chacune de deux arthrodies. L’orientation de l’axe par rapport au plan sagittal
détermine la direction du mouvement costal.
Les côtes inférieures ont un axe proche du plan sagittal ; quand il y a une élévation costale, ceci entraîne
une augmentation du diamètre transversal du thorax.
Les côtes supérieures ont un axe proche du plan frontal ; quand il y a une élévation costale, ceci entraîne
une augmentation du diamètre antéropostérieur du thorax.
Les côtes moyennes ont un peu des deux.
Le mouvement des cartilages costaux et du sternum :
La côte n’est pas directement reliée au sternum mais il existe un cartilage qui s’articule avec la côte et le
sternum :
articulation sterno-chondrale. C’est un angle dièdre sternal dans lequel vont s’encastrer l’extrémité
médiale du cartilage. Il va alors exister un faible mouvement d’élévation/abaissement. Les surfaces
étant planes, elles empêchent tout mouvement de rotation.
Articulation chondro-costale : l’extrémité latérale du cartilage (cône aplati d’avant en arrière) qui va
s’encastrer dans l’extrémité antérieure de la côte. Elles vont donc permettre des mouvements de
latéralité (voir élévation / abaissement) mais toujours pas de torsion / rotation.
Quand il y a une élévation des côtes (inspiration), il va y avoir une torsion du cartilage sur lui-même du fait
de la somme des contraintes (élévation côte – sternum). Il y a une énergie emmagasinée dans le mouvement
de torsion pendant l’inspiration et elle est restituée à l’expiration (aidée par la pesanteur). La possibilité de
torsion est fonction de la souplesse du cartilage (donc de l’âge).
V.
Action musculaire.
1. inspiration.
-
-
muscles intercostaux : il y a 3 types de fibre : fibres externes, moyennes et internes. La somme des
fibres ferment les espaces intercostaux et délimitent un canal dans lequel va passer le pédicule
costal (nerf, artère et veine).
Ils ont pour fonction : les externes sont inspirateurs et les externes sont expirateurs si le point
fixe est supérieur. Ils vont réguler et contrôler l’espace intercostal.
Diaphragme : c’est une coupole musculo aponévrotique qui ferme le thorax par rapport à l’abdomen. Il
descend plus bas en arrière qu’en avant. Il va de T12 à L2 / L3 (à proximité du psoas) : il s’insert sur
la face antérieure des corps vertébraux  c’est donc un muscle lordosant, qui se trouve à proximité
de nombreux organes.
Le centre phrénique est le point culminant (zone aponévrotique). De ce centre vont rayonner des
fibres qui s’insèrent sur les 3 dernières côtes et les vertèbres (face antérieure).
Le diaphragme est constitué d’une partie centrale : le centre phrénique qui est le point culminant du
diaphragme. Celui-ci permet le passage du médiastin. De ce centre phrénique rayonne des fibres
allant vers les côtes  les piliers du diaphragme.
Comment fonctionne le diaphragme ?
Quand le diaphragme se contracte, les fibres musculaires abaissent le centre phrénique. Ceci va
provoquer une augmentation du diamètre vertical du thorax. Cet abaissement est freiné par les
viscères. Quand l’abaissement atteint son maximum, il y a une inversion des points fixes : le centre
phrénique devient un point fixe et la contraction continue. La contraction va alors provoquer une
élévation des côtes supérieures ce qui va provoquer une augmentation du diamètre transversal. Si il y
a une élévation des côtes inférieures, il y a une élévation du sternum qui va provoquer une
augmentation des côtes supérieures ce qui va provoquer une augmentation du diamètre antéropostérieur.
Quand le diaphragme se contracte, il y a une augmentation des 3 diamètres du thorax  il est le
muscle inspirateur principal.
Autres muscles inspirateurs accessoire :
les muscles inter costaux : (voir principes selon les auteurs)
tous les muscles s’insérant sur les côtes et le sternum et qui vont élever les côtes ou le sternum :
 SCOM.
 Scalènes.
 Grand pectoral et petit pectoral.
 Dentelé postéro-supérieur et dentelé antérieur.
 Grand dorsal.
 Fibres supérieures du muscle sacro-iliaque.
2. Expiration.
C’est un phénomène passif permis grâce à l’élasticité des cartilages costaux + l’action de la pesanteur.
Mais, on a souvent besoin de l’expiration forcée par une contraction des abdominaux, il faut contrôler
l’expiration.
Les muscles expirateurs sont les grands droits, le transverse, les obliques,le petit dentelé postéroinférieur, le carré des lombes, muscle sacro lombaire dans sa partie lombaire.
Synergie entre le diaphragme et les abdominaux :
L’efficacité du diaphragme est augmentée par les abdominaux. Lors de l’inspiration, le centre phrénique
descend et vient prendre appui sur les viscères. Cet appui sera d’autant plus efficace que la sangle
abdominale est tonique.
Si les abdominaux sont paralysés, le diaphragme descend sans résistance (quasiment) donc le diaphragme
descend jusqu’à s’horizontaliser donc il n’y a plus d’élévation des côtes.
Pour pallier ce déficit, on va suppléer les abdominaux par une sangle élastique : ceci permet de retrouver
l’efficacité du diaphragme pour l’inspiration.
La tonicité des abdominaux est utile à l’inspiration. Il participe à l’inspiration dans le sens où ils
permettent d’offrir un bon point fixe.
Lors de l’expiration, il y a un relâchement du diaphragme donc la décontraction du diaphragme va abaisser
les côtes donc il va y avoir une diminution du diamètre antéro-postérieur et du diamètre transversal. Si on
continue, on aboutit un rentré abdominal qui va refouler le diaphragme vers le haut donc il va y avoir une
diminution du diamètre vertical du diaphragme donc les abdominaux sont les principaux muscles expirateurs.
Il y a un ajustement permanent entre la tonicité des abdominaux et le travail du diaphragme (pas au
repos mais dès qu’il faut parler ou produire un effort).
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