_"Examen psychologique"
Le psychologue arrive au chevet du patient avec sa mallette remplie de tests: il est armé.
Il ne travaille plus "à mains nues", il s'agit d'instruments, d'outils. Qu'est ce que cela apporte?
C'est un enrichissement clinique. C'est une pratique évaluative qui apporte des éléments,
des indications sur la psyché du sujet, sur son fonctionnement psychique. Cela apporte un
éclairage par rapport à l'entretien mais les enjeux ne sont pas les mêmes. Limite: si
l'évaluation est uniquement quantitative, les signes qualitatifs risquent d'être figés voire
annulés dans cette modalité. Sur l'examen psychologique plane cette ombre du QI. L'examen
psychologique apporte des renseignements sur des sources variées du fonctionnement
psychique, permet de répondre plus finement.
Pourquoi cette demande?
Un patient est pris en charge par une équipe mais pose problème au psychiatre, le médecin est
perplexe, des choses lui échappent. C'est un contexte ou l'EP apporte un éclairage
complémentaire à des cliniciens qui ont déjà reçu le patient. On trouve ça aussi dans le
domaine judiciaire ou dans un contexte d'orientation. Parfois ces examens psychologiques
sont utilisés pour réinsérer certaines personnes. Des cabinets de recrutement font appel à des
cliniciens pb éthique car il ne s'agit plus d'un examen en cabinet à but thérapeutique. De
plus qu'est ce que l'employeur doit connaître?
Les temps des tests
1ère phase: Dans l'histoire de l'EP, il a fallu faire des travaux expérimentaux, des
échelonnages d'échantillons. Avant d'être utilisés, ces tests sont longuement maniés, étudiés…
Démarche expérimentale rigoureuse du point de vue quantitatif. Il est demandé que le
clinicien soit mis à l'écart, ne doit pas dire ce qu'il a ressenti. La personnalité du sujet et du
clinicien sont considérés comme des artefacts.
2ème phase: Une fois que les "outils" sont au point, le clinicien doit lui-même savoir s'en
servir. Tout clinicien doit relativiser ces tests. Il doit être attentif à la manière dont la relation
se noue, évolue, au cours des rencontres entre le sujet et le clinicien.
Pourquoi peut-on dire que c'est une relation très dense?
1. Enjeu
Cette relation est extrêmement dense car le sujet peut sentir des enjeux de la part du
clinicien. Il peut y avoir des conséquences pour le sujet quand au traitement
médicamenteux selon les résultats de l'EP.
2. Mouvement transférentiel
Cette relation est particulièrement dense à cause des mouvements transférentiels et
contre transférentiels. Asymétrie de la relation, elle peut renvoyer à celle d'enfant/parent,
enfant/professeur… Cela peut mobiliser des résistances, des angoisses, des inhibitions,
des mécanismes de défense, des identifications. C'est une réactivation des modalités
transférentielles infantiles. Des défenses peuvent se mettre en place face à l'observation,
au jugement que peuvent ressentir les patients. Le transfert c'est la reviviscence
d'affects, d'évènements infantiles, de modalités relationnelles aux figures parentales. C'est
une identification projective.
Le clinicien doit savoir faire passer le sujet d'une relation de méfiance à une relation de
confiance. Permettre au patient de vivre la situation dans des conditions favorables il y a
besoin d'un travail préalable.
Du côté du sujet, cela peut réveiller un surinvestissement (séduction, recherche de
vocabulaire soutenu) ou une inhibition. Le clinicien DOIT mettre en confiance le sujet,