s c u r T du métier Quelques-uns de nos fidèles collaborateurs se sont prêtés au jeu en partageant un truc dont ils usent dans leur pratique quotidienne. Faciliter l’adhérence thérapeutique au traitement du VIH Le virus de l’immunodéficience humaine constitue peut-être le pathogène le plus intensément étudié au cours des deux dernières décennies. Toutefois, le contrôle thérapeutique dudit virus reste énigmatique. Le truc principal pour y arriver réside dans l’adhérence thérapeutique. L’adhérence à un traitement qui doit durer pour le reste de la vie, très probablement, repose sur la relation médecin-patient essentiellement. L’idée est de conscientiser ce dernier à l’importance de la thérapie et de lui offrir le choix le plus adéquat à sa condition en l’accompagnant dans sa décision. En ce sens, au cours des 20 dernières années, j’ai pu constater des résultats inattendus tout simplement en encadrant le patient cliniquement ou dans un protocole structuré, sur une base de recherche ou de rencontre multidisciplinaire. Grégoire E. Noël, M.D., M. Sc., FACTM, FRCPC 2 Clinicien plus • septembre 2013 Clin Apps Quand un stimulant stimule dans le TDAH chez les jeunes Le trouble du développement avec ou sans hyperactivité (TDAH) chez l’enfant et l’adolescent est un diagnostic auquel les médecins sont régulièrement confrontés en raison de sa prévalence relativement élevée et de la présence d’hyperactivité, d’impulsivité et d’inattention souvent associées à des comportements d’opposition. Le traitement est multimodal et implique une composante « médication » pour corriger les anomalies des mécanismes de vigilance qui conduisent à un processus de traitement de l’information inadéquat. La vigilance peut être déficiente ou encore excessive. L’usage de stimulants (préparations variées de méthylphénidate et d’amphétamine) donne généralement des résultats positifs, mais, dans les jours ou les semaines qui suivent, on peut assister à une augmentation des symptômes, particulièrement de l’agitation et de l’impusivité. En somme, il s’agit d’effets inverses à ceux attendus, ce qui inquiète évidemment beaucoup l’entourage. Il est recommandé d’évaluer alors la présence de comorbidité telle que troubles anxieux, la consommation de substances (alcool, nicotine, cannabis et autre drogues), les troubles des conduites et le trouble bipolaire. Le trouble bipolaire est rare chez les jeunes, mais prudence, car cette réaction inverse se rencontre régulièrement chez ceux qui présentent un autre trouble de l’humeur, soit le trouble disruptif de régulation de l’humeur. Ce trouble de l’humeur se caractérise par des crises de rage avec dysphorie entre les crises et touche environ 3 % des jeunes dans la population générale. Il est répertorié dans le tout nouveau Fifth Edition of the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-5). Au total, en présence de comorbidité, il est nécessaire de cesser le stimulant, d’évaluer et d’instaurer le traitement du trouble mental associé, puis de reprendre l’approche pharmacologique du TDAH. Jean-Jacques Breton, pédopsychiatre, professeur agrégé de clinique, Département de psychiatrie, Université de Montréal Avez-vous un truc? Partagez vos astuces avec nos lecteurs. Qui sait? Ce qui vous paraît banal pourrait sûrement s’avérer fort apprécié d’un collègue! Un sac pour ordinateur portable sera tiré une fois par mois parmi tous les participants. Faites parvenir vos textes par courriel à [email protected] ou par télécopieur au 514 695-8554. Le texte doit être d’une longueur maximale de 150 mots. Clinicien FMC + Art de vivre plus Clinicien plus • septembre 2013 3