b) Une seconde tranche est proportionnelle au nombre de parlementaires qui se déclarent
inscrits au parti politique concerné. Cette seconde tranche n’est accordée qu’aux partis qui
bénéficient de la première tranche (ceux qui ont présenté suffisamment de candidats aux
élections législatives). Les parlementaires doivent rejoindre des groupes politiques au
Parlement pour que leur parti puisse bénéficier de cette seconde tranche d’aide.
En outre, la loi de juin 2000 sur la parité homme / femme entraîne une réduction de l’aide
publique si un parti ne respecte pas cette parité.
Un parti politique qui apparaît après les élections législatives peut bénéficier d’une aide
publique forfaitaire (loi du 19 janvier 1995). La condition est que ce parti ait reçu au cours
d’une année des dons d’au moins 10 000 personnes (dont au moins 500 élus) pour un total
d’au moins 150 000 euros.
L’État accorde également aux partis, sous différentes formes des moyens qui peuvent être
considérés comme un financement indirect : c’est ainsi que les formations politiques
représentées par des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale ou au Sénat, en dehors
des campagnes électorales, disposent d’un « droit d’antenne » leur permettant de s’exprimer
sur les chaînes publiques de radio et de télévision ; de même, l’État accorde aux partis
politiques quelques allègements fiscaux (impôt sur les sociétés à taux réduit) sur certains de
leurs revenus propres (location de leurs immeubles bâtis et non bâtis par exemple).
Enfin, l’Etat rembourse une partie des dépenses de campagne, en proportion du résultat
obtenu.
Environ 230 partis politiques étaient recensés en France en 2004. Six d’entre eux ont reçu
90% de l’aide publique : Union pour un Mouvement Populaire (UMP), Parti Socialiste (PS),
Front National (FN), Union pour la Démocratie Française (UDF), Parti Communiste français
(PCF), Verts. En 2003, l’Etat français a versé 73 millions d’euros à 66 partis ou groupements
politiques, dont 34 en Outre-mer. L’UMP (526 élus) a reçu l’aide la plus forte avec 33,4
millions d’euros mais a été pénalisé de presque 4 millions d’euros pour non-respect de la loi
sur la parité ; le PS (235 élus), a reçu 19,6 millions d’euros ; le FN (pas d’élu), 4,6 millions ;
l’UDF (61 élus) 4,3 millions ; le PCF (41 élus) 3,7 millions. Pour 2006, ce même montant de
73 millions d’euros est prévu, dont 33 millions au titre de la première tranche et 40 au titre de
la seconde (décret 2006-86 du 30 janvier 2006).
3. La transparence a été renforcée.
a) Le contrôle et la publicité des comptes des partis : Une Commission Nationale des Comptes
de Campagne et des Financements politiques (CNCCFP) a été créée par la loi du 15 janvier
1990. Pour bénéficier d’une aide publique, les partis doivent tenir une comptabilité, faire
certifier leurs comptes par deux commissaires aux comptes, et déposer leurs comptes auprès
de la CNCCFP. Cette dernière effectue un contrôle minutieux et assure la publication de ces
comptes au Journal Officiel. (www.cnccfp.fr)
b) La transparence du patrimoine des élus : Les membres du Gouvernement, les élus
nationaux, les élus européens, et les élus locaux doivent déclarer leur situation patrimoniale au
début et à la fin de leur mandat. La Commission pour la transparence financière de la vie
politique vérifie que ces élus ne se sont pas enrichis de façon anormale du fait de leurs
fonctions (loi du 11 mars 1988). (www.commission-transparence.fr).