INTRO
Très récemment, l’ensemble des pays développés et des pays en développement se retrouvaient à Doha au
Quatar pour chercher des solutions destinées à enrayer le réchauffement climatique. Si l’objectif de contenir
la hausse des températures à +2°C à l’horizon 2050 a été réaffirmé, aucun engagement chiffré n’a été pris et
aucun mécanisme de contraintes n’y a été prévu. Autant dire que les mesures destinées à rendre la croissance
soutenable risquent fort de rester lettre morte. Les dirigeants politiques semblent toujours très frileux sur ces
questions, persuadés que des engagements trop forts de leur part en matière de soutenabilité pourraient
freiner leur rythme de croissance, celle-ci désignant l’augmentation sur une ou plusieurs périodes longues de
la production d’une économie (mesurée par le taux de variation du PIB/habitant en termes réels).
La croissance est-elle compatible avec le fait de répondre aux besoins du présent (niveau de vie
satisfaisant, mais aussi accès à l’éducation et à la santé) sans compromettre la capacité des générations
futures de répondre aux leurs (développement durable) ? Pour répondre à cette question, nous devrons
analyser les conséquences environnementales de la croissance liées notamment aux défaillances du marché
et nous demander si l’intervention de l’Etat n’est pas indispensable pour rendre la croissance soutenable. Par
ailleurs, il nous faudra interroger la capacité du progrès technique de nous donner les moyens permettant de
poursuivre le processus de croissance tout en préservant l’environnement. Ainsi nous nous demanderons si,
comme le prétendent les partisans de la soutenabilité faible, il est possible de substituer des capitaux créés
par l’homme (humain, physique, technologique) au capital naturel. Au contraire, faut-il penser avec les
partisans de la soutenabilité forte que le capital naturel est irremplaçable et qu’il doit absolument être
préservé, si besoin est en limitant le rythme de la croissance économique.
Nous analyserons toutes ces questions dans un cadre international, la question du réchauffement
climatique notamment ne pouvant être envisagée que dans un tel cadre. Nous démarrerons notre étude en
1987, date à laquelle le concept de développement durable est apparu dans le rapport Bruntland.
Nous exposerons d’abord les arguments qui plaident en faveur d’une possible soutenabilité de la croissance
(1), pour montrer ensuite que la croissance semble difficilement soutenable sans une remise en cause
profonde de nos modèles de croissance et de développement (2).
***
1. Certains arguments plaident en faveur d’une possible soutenabilité de la croissance…
TRES IMPORTANT DANS UNE DISSERTATION : PRESENTATION DE LA STRUCTURE DU DEVOIR, MONTRER CLAIREMENT
L’ARTICULATION DE VOTRE DEVOIR. LE CORRECTEUR DOIT SAVOIR A TOUT MOMENT OU VOUS EN ETES DANS VOTRE
DEMONSTRATION
Nous montrerons que le progrès technique peut nous apporter des solutions pour rendre la croissance
soutenable (1.1.), puis que l’intervention des pouvoirs publics est nécessaire pour rendre la croissance
soutenable (1.2.).
1.1. Le progrès technique peut nous apporter des solutions pour rendre la croissance soutenable
Développement des énergies renouvelables, etc. (document 3). Limite les émissions de gaz à effet de
serre et l’empreinte écologique.
Efficacité énergétique (ou eco-efficience : capacité à augmenter la production de biens tout en
diminuant la consommation de matières premières et d’énergie).
Substituabilité des différents capitaux (soutenabilité faible). Les capitaux créés par l’homme peuvent
se substituer au capital naturel : exemple le nucléaire remplace le pétrole.
Règle d’Hartwick : toute richesse créée grâce à l’exploitation des ressources non renouvelables doit
être en partie réinvestie dans la R&D destinée à créer des innovations qui se substitueront au capital
naturel détruit. La croissance n’est alors pas le problème, elle est la solution, car elle nous apporte des
richesses qui peuvent être réinvesties dans la R&D.
Document 4 : l’empreinte écologique par habitant n’augmente plus à partir d’un certain seuil de
PIB/hab. Eventuellement faire le lien avec la courbe de Kuznets environnementale.