Papadakis++
Un ajustement multi-dimentionnel du Phénotype à l’Environnement
Notice d’utilisation du logiciel
Ph. Baradat et Th. Perrier (UMR AMAP / INRA Dept FMN)
Juin 2003
Résumé
La méthode dite « de Papadakis » d’ajustement à des effets environnementaux, appliquée à des
valeurs individuelles, a pour principe, dans sa variante présentée ici, d’éliminer de la valeur
phénotypique de chaque individu (individu-pivot) un effet environnemental concernant un
caractère donné par régression multiple sur une covariable constituée par la moyenne de
« résidus », pour ce même caractère, d’individus voisins. La position relative moyenne de ces
voisins par rapport au pivot peut être définie par des « mailles » ou configurations de voisinage.
Les résidus sont définis comme les écarts de chaque individu à la moyenne de la classe
génotypique dont il fait partie (population, famille, clone…). Une méthode étendue utilisant ce
principe est implémentée dans le logiciel DIOGENE ; elle diffère de la méthode traditionnelle par
la prise en compte simultanée de mailles multiples et de résidus moyens calculés sur un nombre
quelconque de variables. Elle est mise en œuvre par trois modules constituant chacun un méta-
programme. Un méta-programme est défini dans DIOGENE comme une séquence ordonnée de
programmes différents, interfacés les uns par rapport aux autres, et manipulant des fichiers de
formats compatibles. Cette séquence de programmes, qui permet de traiter un modèle spécifique,
est référencée par un nom. Le chaînage des programme élémentaires est effectué automatiquement
par le superviseur utilisé pour générer le script de pilotage de la chaîne de traitement (OPEP si
l’on n’utilise pas le gestionnaire de menu déroulant, OPEP2 dans le cas contraire). On peut
réaliser un rééchantillonnage (Jackknife ou Bootstrap) sur une chaîne de traitement incluant
Papadakis++. La façon d’opérer est indiquée en détail. Par ailleurs, il est possible d’intégrer un
effet bloc dans le modèle général et de tester son apport à l’ajustement aux effets
environnementaux. Un autre module, FLGENE (flux de gènes), relevant de la rubrique
« génétique des populations », suit une logique très semblable et sera présenté brièvement. La
version actuelle du logiciel (mise à jour du 21/05/2003) permet de contrôler la composition
génotypique des configurations de voisinage en comparant ou non chaque voisin à l’individu-pivot
ou en triant ces voisins sur une liste en fonction de leur génotype. Elle permet également, dans le
cas d’une configuration à géométrie de maille unique ou multiple, d’utiliser pour l’ajustement une
régression multiple pondérée selon une fonction définie par l’utilisateur des effectifs d’individus
vivants dans une maille de référence. Cette méthodologie est particulièrement adaptée à
l’affinement de l’estimation de paramètres génétiques en populations naturelles (en forêt, par
exemple). Elle peut prendre en compte, en effet, l’évolution dans le temps des positions
sociologiques des individus dans un peuplement.