lettres, les syllabes et enfin les mots. D'autres aires cérébrales, dont celles liées à la mémoire et au
langage, vont ensuite prendre le relais pour donner un sens aux mots. La lecture à voix haute mobilise de
plus des aires cérébrales motrices qui permettent aux muscles du larynx et de la bouche d'émettre les
sons qui correspondent aux mots.
L’organisation générale du cortex visuel est la même pour tous car elle est déterminée génétiquement
pour l’espèce. Mais chez les sourds-muets, par exemple, il y a une réaffectation des aires auditives pour
la vision associée au langage des signes. Inversement, chez les aveugles, il y a une meilleure sensation
auditive et tactile.
La structure définitive du cerveau résulte donc à la fois de l’information génétique, qui permet la mise
en place des différentes structures nerveuses au cours du développement pré- et post-natal, mais aussi
d’une maturation autonome et fonctionnelle, qui dépend de l’expérience visuelle, de l’apprentissage, de
l’éducation de chacun.
La reconnaissance d’un mot écrit nécessite une collaboration entre aires visuelles, mémoire et
des structures liées au langage.
VI. Vision des couleurs et parenté chez les primates
1. Cas du daltonisme
www.Daltonien.free.fr ou http://www.daltoniens.fr/
Répondre aux questions p 41
Il existe trois types de cônes respectivement sensibles au bleu, au vert et au rouge, qui contiennent
chacun un pigment particulier : une opsine bleue, une opsine rouge et une opsine verte.
2. L’étude comparée des pigments rétiniens permet de placer l’Homme parmi
les primates.
Les primates, et donc les humains, ont une très bonne perception visuelle. Cette capacité visuelle
nous permet de percevoir notre environnement à travers les formes, couleurs, mensurations,
volumes et distances. Mais certaines pathologies peuvent altérer la vision jusqu'à évoluer parfois
en cécité totale.
Comment l'étude des pigments rétiniens permet-elle de placer l'homme parmi les primates ?
La vision des couleurs nécessite de posséder différents types de pigments photorécepteurs, les opsines.
L'homme possède des opsines sensibles au bleu, au rouge et au vert, il est trichromatique (sa vision
est basée sur la perception de trois couleurs).
Tous les primates possèdent, au niveau de leur rétine, l'opsine sensible au bleu, codée par le gène B. On
peut comparer les séquences des gènes qui codent pour les différents photorécepteurs et calculer leur
taux de ressemblance, pour établir les liens de parenté entre différents animaux. Le gène B est très
semblable chez l'homme et chez différentes espèces de singes comme le chimpanzé ou le macaque, ce
qui démontre une étroite parenté entre l'homme et les primates.
Le gène de l'opsine sensible au rouge, qu'on retrouve chez les primates dichromatiques (vision de deux
couleurs) et le gène de l'opsine sensible au vert, qu'on retrouve chez les primates trichromatiques,
présentent de fortes ressemblances avec les gènes humains et confirment ce lien de parenté.
Les gènes dirigeant la synthèse de ces pigments sont placés sur des chromosomes différents. Ils
présentent une grande similitude dans la séquence de leurs nucléotides. La ressemblance est très grande
entre les 3 opsines et encore davantage pour les opsines rouge et verte. Les gènes des opsines ne
dérivent pas les uns des autres mais d’un gène ancestral.
Ils constituent ainsi une famille multigénique (issue de duplication).
La comparaison de la séquence de ces gènes chez différentes espèces permet, entre autres arguments, de
situer l’Homme parmi les primates.
Elle permet également de comprendre les mécanismes évolutifs à l’origine de leur formation.