Le Canada durant l’entre-deux-guerres 1920-1930
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Du boom au krach : Variations régionales
Une répartition inégale à plusieurs niveaux
Le cas des agriculteurs canadiens
Le cas des Maritimes
Le cas de Terre-Neuve
L’impact de la crise sur les régions du Canada
A. Une répartition inégale des richesses à plusieurs niveaux
Géographique : richesse économique concentrée surtout dans le centre du Canada et dans
les centres urbains.
Social et professionnel :
De faibles salaires pour certains emplois.
Conditions difficiles et faibles salaires pour certains groupes comme les femmes et les
nouveaux immigrants
5% des travailleurs gagnent un salaire annuel de plus de 2,500$ (or le ministère du
Travail en 1929 évalue qu’une famille canadienne a besoin de 1,430$ pour vivre selon
« des normes minimales de santé et de décence »)
Des richesses inaccessibles pour beaucoup
Les fermes canadiennes en 1931 :
(a) 1 sur 10 possède l’électricité
(b) 1 sur 50 a l’eau courante
Les foyers canadiens en 1948 : moins de 1 sur 3 équipé un réfrigérateur mécanique
B. Les agriculteurs canadiens
1. Dépendants des fluctuations du prix du blé
1920-1924 : diminution de 40% des revenus des producteurs de blé.
Mais à partir de 1924 : augmentation du prix du blé et de la demande mondiale.
2. Les conséquences de la hausse du blé
Certains agriculteurs achètent de grandes maisons et empruntent pour acheter de nouvelles
terres ou mécaniser leurs fermes (remplacement des chevaux par des voitures et des
camions, de tracteurs ou de moissonneuses)
Conséquences : les familles se retrouvent lourdement endettées, et même dans les bonnes
années des années 20, les gens quittent la ferme à la recherche d’une vie meilleure en ville.
C. Les Maritimes
1. Son économie repose essentiellement sur :
(1) L’exploitation des ressources naturelles,
(2) La production de charbon (fait rouler l’économie de la région et est un produit majeur
d’exportation vers le centre du Canada),
(3) La production d’acier,
(4) La production de poisson et de produits agricoles.
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2. Les raisons du ralentissement de l’économie des Maritimes après la 1ère Guerre Mondiale
(1) Baisse de la demande en acier due au ralentissement de la construction de chemins de
fer,
(2) Baisse de la demande en charbon de Nouvelle-Ecosse due à l’augmentation de la
consommation d’huile et d’électricité au Québec et en Ontario,
(3) Des tarifs plus faibles et compétitivité de l’acier et du charbon américains (= moins chers
que l’acier et le charbon canadiens).
3. Le secteur minier touc
Les conséquences de ce déclin
importantes réductions des salaires déjà peu élevés des mineurs et travailleurs (ex :
BESCO
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choisit de réduire d’1/3 le salaire des mineurs).
Salaire d’un journalier dans les mines = 707,60$ par an
Parfois de jeunes enfants (dès 9 ans) travaillent dans les mines.
Les conditions de travail dans les mines
Mineurs payés en fonction de leur production
Exploitation minière manuelle (=la plupart du travail se fait à la main)
Très dangereux (manipulation d’explosifs de poudre noire non compactée, et risque
d’explosion avec le méthane)
Les réactions des mineurs
1921-1925 : Série de violentes grèves à Cap-Breton en Nouvelle-Ecosse chez les
mineurs de la BESCO. Jusqu’à près de la moitié de l’armé canadienne sera envoyée
pour mettre fin à la violence.
4. Les industries secondaires
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touchées
La plupart des entreprises changent de région :
Elles sont pour la plupart contrôlées depuis Montréal ou Toronto. Face à la récession
économique des années 20, leurs propriétaires décident de réinstaller leurs usines au
centre du Canada.
Conséquence en Nouvelle-Ecosse et au Nouveau Brunswick: 42% des emplois
spécialisés ont disparu entre 1921 et 1925.
Pour celles qui restent :
Elles doivent faire face à l’augmentation du prix de transport (hausse de 140 à 216%
entre 1917 et 1923)
Conséquence : les articles qu’elles produisent sont trop chers pour le centre du
Canada, comparés à ceux du Québec et de l’Ontario.
5. Les industries du poisson et des produits agricoles
Les Etats-Unis augmentent les tarifs sur le poisson et les produits agricoles et de nouveaux
règlements américains frappent l’industrie de la pêche. Conséquence : plus de 100 000
habitants des Maritimes émigrent vers les Etats du Nord-Est dans les années 20.
D. Terre-Neuve
1. Les conséquences de la 1ère Guerre Mondiale
Son taux de volontariat et nombre de ses pertes parmi les plus élevés de l’Empire
britannique
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British Empire Steel Company = elle comprend plusieurs producteurs d’acier, de charbon et de navires de la Nouvelle-
Ecosse.
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Industries secondaires = entreprises qui fabriquent des produits finis à partir de matières premières.
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De nombreux vétérans blessés, handicapés, de veuves et d’orphelins dépendent du
gouvernement pour survivre.
Après la guerre, une dette importante de 13 millions de dollars à rembourser.
2. L’effondrement de la pêche à la morue (l’une des principales industries de la province)
Au début des années 20 : chute de près de 50% de la valeur de l’exportation de la morue.
1930 : le prix de la morue atteint son prix le plus bas depuis 20 ans.
Conséquence : les marchés traditionnels augmentent leurs tarifs pour protéger leurs propres
industries de la pêche.
3. La dette de Terre-Neuve s’alourdit
1923 : elle s’élève à 60 millions de dollars
1930 : elle atteint 100 millions de dollars et l’intérêt de cette dette représente 65% du
revenu annuel de Terre-Neuve
1933 : Terre-Neuve abandonne son indépendance au sein de l’Empire et accepte de se
soumettre à un gouvernement contrôlé par la Grande-Bretagne. Terre-Neuve décidera en
1949 de rejoindre le Canada.
E. L’impact de la Grande Dépression sur les Régions du Canada
Les Maritimes
Perte de revenus moins importante qu’ailleurs car n’ont pas profité de la
prospérité des années 20.
Colombie-Britannique
dépendait de l’exportation de ses ressources.
La crise élimine certains marchés et entraîne la mise à pied de nombreux
mineurs, pêcheurs et travailleurs forestiers.
Centre du Canada
ne peut plus vendre ses produits ;
des milliers de travailleurs se retrouvent au chômage.
Les Prairies
ont prospéré durant la 2ème moitié des années 20 ;
ont le plus souffert de la crise :
endettement des agriculteurs,
chute du prix du blé en 1928 à cause d’une très importante récolte ;
baisse du boisseau de blé de 1,63$ en 1928 à 30 cts en 1931, les
coûts de production deviennent alors plus élevés que ce que peut
rapporter la production ;
la sécheresse frappe le sud de l’Alberta et la Saskatchewan ;
destruction du peu de récoltes qui restent par les sauterelles et les
maladies des plantes.
Près de 200 000 personnes quittent les Prairies entre 1931 et 1941.
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