Jean-François ECK,
Histoire de l’économie française depuis 1945
Chapitre 6
Vers une économie tertiairisée
La croissance d’un secteur hétérogène
La modernisation des activités tertiaires
- secteur tertiaire : ¾ du PIB et des emplois en France. 1954 : effectifs du tertiaire > effectifs de
l’industrie. 1971 : les effectifs du tertiaire sont majoritaires dans l’ensemble de la pop° active.
- Révolution des activités tertiaires des 50’s à aujourd’hui
- Exemple : la distribution
modification des circuits de vente, fin du commerce indépendant (1960’s) pour des formes intégrées =
adhésion à une centrale d’achats
puis, déclin de ces anciennes formes de commerce intégré distancées par les formes de supermarchés et
d’hypermarchés (Carrefour, fondé par Michel Fournier en 1959) ; principes de gestion nouveaux avec
une compression des marges sur chaque article, il y a toujours des centrales d’achat où les fournisseurs
acceptent un délai de paiement allongé jusqu’à 60 jours ; un article reste en moyenne 15 jours en rayon, les
recettes peuvent donc être placées sur le marché des capitaux pdt 45 jours ; ainsi ces sociétés prospèrent en
faisant fructifier leurs excédents de trésorerie.
Il existe d’autres types d’intégration commerciale (1949, Leclerc) + le commerce en franchise où le
commerçant s’engage à distribuer exclusivement les produits d’un fabriquant ; en contrepartie, ce dernier lui
donne droit à l’enseigne de sa marque et le fait bénéficier de ses campagnes publicitaires moyennant
redevances.
- Révolution commerciale sur les techniques de vente (modernisation liée au commerce intégré) : vente en
libre-service (1948, magasins succursalistes Goulet-Turpin), vente en grande surface (1957) alimentation
puis autres produits (1957 la FNAC ; Conforama ; Séphora), vente par correspondance (1922 La Redoute,
1932 Les 3 Suisses). Dès les 60’s, réorganisation de la Redoute sous sa forme actuelle : vente prioritaire par
catalogue, informatisation complète de la gestion des stocks et du fichier clients.
- Nveau paysage commerciale : en 2002, 67% des ventes de produits alimentaires dans grdes surfaces contre
4,5 % en 1970. Développement des grdes surfaces au détriment du petit commerce indépendant mais
rapports pas forcément antagonistes : petites boutiques et grandes surfaces semblent voisiner à l’aise dans
les centres commerciaux => donc complémentarité ou rivalité ?
Le gonflement des effectifs
- augmentation des effectifs tertiaires variable d’une branche à l’autre. Le rythme de croissance permet de
distinguer les branches fortement créatrices d’emplois.
- 1990’s : services marchands +++, effectifs de garages, de stations-service, des entreprises de transport et des
organismes financiers ++. Mais emplois dans administrations publiques et privées (rendant aux usagers des services
non-marchands) ---, emplois dans hôtellerie et restauration
- grdes caractéristiques de l’évolution économique et sociale contemporaine : urbanisation, taux d’activité
féminin ++ (donc recours aux achats en supermarché, aux repas en libres-services ou restauration rapide…),
vieillissement démographique (dépense de soins ++), vogue des voyages, crise éco + chômage donc
augmentation des intérimaires => tt ceci assure activité tertiaire
- emplois dans commerce car grdes surfaces avec rationalisation du W (codes barres) donc peu d’emplois
nveaux.
- 92% des actifs du tertiaire sont salariés, le plus gros employeur est l’Etat (2 230 000 fonctionnaires) puis
Carrefour, La Poste, France Télécom…parmi les 20 1° entreprises classées selon le nbre d’effectifs, 8 sont
des entreprises du tertiaire
- secteur tertiaire : profession libérale, Weurs indépendants et petits patrons donc la salarisation n’est pas
automatique. Elle n’est pas uniforme, # d’une branché à l’autre, au sein de la même branche. Conditions de
W disparates, secteur où l’on trouve les salaires les plus bas et les plus hauts. Même hétérogénéité pour les
qualifications.
La concentration des entreprises
- exemples de grdes entreprises de service : Club Méditerranée, Carrefour (fusion avec Promodès en 1999),
Publicis => grpe RSCG regroupé avec Eurocom (filiale de Havas), Sodexho, Nouvelles Frontières (vols
aériens charters)…= de nbreux succès dans le tertiaire pour l’entrepreneur donc opérations de concentration
svt spectaculaires.
- Concentrations favorisées par l’Etat : * fusion BNCI-CNEP pour fonder la BNP en 1967
* reprise d’UTA par Air France en 1990
- Autres opérations sans intervention étatique : * Galeries Lafayette reprennent les Nouvelles Galeries
* Auchan rachète les Docks de France…
- d’autres concentrations sont l’œuvre de financiers ou d’hommes d’affaire étrangers qui y voient une
fructueuse occasion de placements (F. Pinault prend le contrôle de la CFAO puis de Confarama, de la
FNAC, de Printemps-Prisunic qu’il fusionne avec la Redoute) => une complémentarité entre les activités
n’est pas nécessaire (concentration avant tt financière).
- Fondations de supercentrales d’achats (autre forme de concentration) : de grdes firmes de commerce intégré
s’associent
- Protestations contre les concentrations surtout dans le domaine de la distribution en France :
1950’s : mvt Poujade contre le commerce intégré
1970’s : montée du CID-UNATI (comité d’information et de défense de l’Union nationale
des artisans et des travailleurs indépendants) qui provoque le vote de la loi Royer
Aspects et problèmes de la tertiarisation
Les rapports entre services et industrie
- des services sont auxiliaires de l’industrie (transports, banques, assurances et services marchands aux
entreprises = prestations fournies aux entreprises à prix de marché). Ceci est lié à :
la parcellisation des fonctions au sein de l’entreprise
sous-traitance et externalisation de certaines activités car cher
développement des entreprises de W intérimaire (contexte de chômage)
- des services sont adversaires de l’industrie : lutte entre grdes surfaces et industriels dans la distribution car
industriels de + en + dépendants des achats d’une seule centrale d’achats ou de l’emplacement de leurs
produits sur les rayons.
- Services et industrie sont interdépendants :
industrialisation des services (appel à 1 capital d’exploitation de + en + lourd pour réaliser
gains de Pté
tertiarisation de l’industrie : emplois de recherche, de gestions…
La place des services dans la croissance économique
- caractère contracyclique des services (leur activité est parfois stimulée par la crise)
- 1970’s- 1990’s : * C° de produits alimentaires ne fléchit pas malgré le chômage
* C° de produits non alimentaires tjs + malgré la crise (les ménages préfèrent
maintenir leur C° en tirant sur l’épargne
- 1990-93 : pause dans la C° car ménages inquiets de la montée du chômage mais pause brève
- place des services de santé qui dépendent de la SECU et de la démographie et non de la croissance ; services
du tourisme dépendent de l’allongement des congés payés annuels, des 35 heures…
- services = remède contre le chômage : depuis le début de la crise, les services continuent à créer des emplois
alors que ceux de l’industrie s’effondrent (ceci n’est pas dû au fait que le tertiaire serait incapable de gains
de Pté)
- services marchands : Pté du W x3 depuis 1979 ; mais décalage entre performances des autres secteurs
- les services entraînent l’éco dans la spirale inflationniste car ils sont abrités de la concurrence étrangère et
devancent parfois l’évolution des prix.
- Mais évolution actuelle qui interdit d’assimiler tertiarisation et inflation. Cf commerce intégré qui pèse à la
baisse des marges commerciales ( Carrefour initiateur des « produits libres » sans marque).
- Bilan nuancé du rôle éco des services : création d’emplois nombreuse mais aujourd’hui freinée par
l’informatisation et les gains de pté
Le rôle dans les équilibres extérieurs
- + de ventes de services à l’étranger que de marchandises :
le tourisme dégage une balance positive
recettes du transport aérien qui comblent les sorties de devise liées au transport maritime
des branches industrielles se spécialisent dans vente de services à l’étranger (BTP
équipements portuaires en Arabie Saoudite)
grdes entreprises tertiaires possèdent des filiales à l’étranger (Vivendi et Suez, Carrefour..)
- mais qques fragilités :
grds contrats d’équipement conclu par le BTP à l’étranger ---- depuis 1982 car concentrés
sur secteur du pétrole donc contrecoup des fluctuations brutales du marché pétrolier, dette
du Tiers Monde, tension politique, concurrence des NPI ; depuis 1985, excédent des
devises lié aux grds contrats chute de 70%
domaine des assurances peu développé donc recours à des compagnies étrangères,
entreprises tertiaires fr qui ne sont pas à l’abri d’un rachat étranger
La spécificité des intermédiaires financiers
La transformation des fonctions bancaires
- grand rôle des intermédiaires financiers au sein du tertiaire
- jusqu’en 1965, cloisonnement des banques entre :
banques de dépôts : collectent disponibilités des ménages et prêts à court terme aux
entreprises
banques d’affaires : Kaux propres immobilisés dans prise de participation ou dans prêts à
long terme à l’industrie
mais faiblesse de ce système ; solidité apparente mais pas de prise de risque et des banques sont exclus de la
croissance
- modernisation spectaculaire à partir de 1966-67 : décloisonnement avec réformes Debré, les banques de
dépôts peuvent recevoir des dépôts à terme et les banques d’affaires peuvent ouvrir leurs guichets.
Dynamisme des banques avec le progrès technique des cartes magnétiques et association pour rendre
compatible entre elles l’utilisation des cartes.
- Guichets +++, campagnes publicitaires, placements diversifiés (livrets, titres de SICAV) => bancarisation de
l’éco, 85% de monnaie scripturale dans la masse monétaire
- Des traits du système antérieur à 1965 subsistent :
taux d’intérêt règlement par le Conseil national de crédit (taux créditeurs car les taux
débiteurs sont libres depuis 1978)
les banques fixent le taux débiteur de base mais concurrence limitée car elles s’alignent les
unes sur les autres
- l’Etat accorde des traitements de faveur aux établissements financiers publics, caisses d’épargne, Chèques
postaux, banques non commerciales (Crédit agricole qui a profité du monopole des prêts bonifiés à
l’agriculture et non soumis à l’impôts sur les bénéfices jusqu’en 1982) et banques mutualistes.
- Ainsi, aujourd’hui, les banques innovent, orientent les investissements et impulsent la croissance +
expansion internationale, dynamisme commercial
Le contrôle des activités bancaires
- banque = principal créateur de monnaie mais ceci est dangereux car cela peut aboutir à l’inflation ; si
ouverture de crédit > offre disponible => demande des ménages et des entreprises ne pourra être satisfaite
par la P° nationale donc hausse des prix. Il faut donc une politique du crédit soit par l’Etat, soit par la
Banque centrale. 2 solutions :
encadrement du crédit : l’intervention porte sur le volume des crédits consentis
coût du crédit (+ libéral) : hausse des taux d’intérêt pour freiner la demande de crédits
- grd rôle de la banque dans l’orientation de l’éco (déterminante pour les agents selon qu’elle s’oriente vers
les ménages ou les entreprises) mais elle obéit à des conditions de rentabilité donc l’Etat doit intervenir
directement sur les structures bancaires
jusque 1960’s : manipulation du taux de réescompte => augmentation des taux pratiqués
par la Banque de France pour renchérir le crédit.
A partir de 1967, le coefficient des réserves obligatoires contraint les banques à geler une
partie de leurs dépôts ss forme de réserves non rémunérées à la Banque de France. Si
coefficient ++ => frein pour le crédit car : + de crédits = + de dépôts = - de profit pr les
banques
1978, les banques sont libres de fixer leurs taux de base, la Banque de France leur procure
les liquidités nécessaires grâce à des appels d’offre et elle rémunère leurs dépôts à des prix
attractifs ou dissuasifs selon qu’elle souhaite comprimer ou accroître les liquidités.
1985, nveau système pour le coefficient de réserves obligatoires : pr augmenter leurs
crédits non financés par des ressources propres, les banques doivent augmenter leurs
réserves non productives d’intérêts à la Banque de France => incitation pour que les
banques renforcent leurs fonds propres en émettant emprunts obligatoires et certificats
d’investissement ; donc préférence pour des méthodes indirectes confiées à la Banque de
France.
1993 , rôle de la BF est désormais de « définir et mettre en œuvre la politique monétaire
dans le but d’assurer la stabilité des prix » ; autonomie de la Banque de France
1999, perte des prérogatives de la BF car création de la BCE
- l’Etat oriente le secteur bancaire selon ses préoccupations du moment (concentration BNCI et CNEP
nationalisés depuis 1945 afin de donner naissance à la BNP et voie au secteur privé en 1967)
- 1982, gvt Mauroy, nationalisation de banques pour les mettre au service du dvt intérieur mais résultats non
convaincant car graves crises du système bancaire (recul des bénéfices de 40%)
- puis réduction du poids de l’Etat avec deux vagues de privatisation (grds grpes financiers et banques de
dépôts)
- récemment, fréquentes difficultés pour les banques françaises => concentrations forcées (cf Paribas-BNP en
1999)
- causes des concentrations :
soubresauts de la crise => ménages et entreprises incapables de rembourser sommes
empruntées
fin 1980’s krach du marché de l’immobilier où les banques ont massivement investi
problèmes spécifiques : difficultés de paiement d’Eurotunnel
- faiblesses dans les structures bancaires :
rentabilité médiocre p r aux autres pays (distribution de crédits avec tx d’intérêt réduits car
concurrence)
pas de fructueuses commissions sur les services qu’elles rendent à leurs clients (comme en
GB)
nbre excessif d’établissements + lourdeur des effectifs
- solutions tentées par les banques :
se rapprocher des grdes compagnies d’assurances => dvt de la « bancassurance » : prise de
participation des assurances dans le capital des banques donc les premières fournissent aux
secondes les fonds propres manquants
multiplication des opérations à l’étranger, plus rentables qu’en France => dvt de réseaux
dans des zones hautement profitables (Amérique du Nord, Asie orientale) ; France =
réseau bancaire mondial présent dans 124 pays ; participations croisées et alliance avec des
partenaires étrangers
internationalisation = gage de dynamisme et facteur de redressement.
Chapitre 7
L’inflation
De fréquentes apparitions La hausse des prix
- hausse des prix # inflation ; la hausse des prix traduit extérieurement le phénomène complexe de l’inflation
- inflation + forte qu’ailleurs en France jusqu’en 1985
1955/1959
1960/1966
1967/1972
1973/1979
1980/1985
1986/1991
1992/1995
1996/2003
Japon
1.2
5.7
6.7
9.7
2.7
1.6
0.5
-0.4
USA
1.9
1.7
4.9
8.4
5.2
4.3
2.6
1.9
RU
2.9
3.4
7
15.5
7
6
2.6
1.5
France
5.5
3.5
5.9
10.5
9.6
2.8
1.9
1.5
- la hausse des prix n’est pas uniforme d’une catégorie de produits à l’autre : prix des biens agricoles et de
l’industrie --- tandis que prix des services +++
- Jean Fourastié a montré que la loi de l’offre et de la demande, la structure concurrentielle des branchent
n’expliquent pas cette évolution ; elle est due aux gains de pté : le PT (Progrès Technique) permet de
moindres hausses et même des baisses spectaculaires ; impossibilité du PT dans certains services donc
hausse de leurs prix relatifs
- L’évolution de l’offre et de la demande intervient parfois (raréfaction de l’offre de carburants => prix+++)
- Malgré évolution incertaine des prix de l’énergie, baisse des prix réels d’une majorité de produits sur longue
période.
L’affaissement monétaire
- hausse des prix en France > qu’ailleurs donc dépréciation monétaire nécessaire. Grde tendance du franc à
l’affaiblissement vis-à-vis des autres grdes monnaies. 11 dévaluations depuis la Libération.
- Recul international du franc très profond : survie de la zone franc mais le franc n’avait pas de poids sur la
scène mondiale ni comme monnaie de réserve, ni comme devise. Il n’a pas profité de la percée
internationale des banques françaises
- Ainsi, difficultés de la France de se faire entendre sur la scène monétaire internationale malgré efforts des
gouvernements pour réduire la poussée inflationniste (cf « désinflation compétitive » de 1982 à 1992)
La longue impuissance gouvernementale
- tous les gouvernements sont soumis à la lutte contre l’inflation mais rares sont les succès.
- de nbreuses techniques sont employées :
la compression autoritaire = blocage des prix partiel ou total
le jeu sur l’évolution globale des salaires (grâce au SMIC et aux rémunérations de la
fonction publique) + politique des revenus (1963-1966)
encadrement des crédits bancaires (qui semblent responsables de l’inflation en grde partie)
- mais les résultats sont décevants ; ces techniques ne permettent pas d’éliminer l’inflation ; la hausse des prix
n’est que sa traduction extérieure, la hausse des salaires l’alimente mais n’est pas son élément moteur ; le
crédit, malgré des responsabilités évidentes, ne fait que répondre à la demande des autres agents éco qui
anticipent la hausse des prix et la montée des taux d’intérêt.
- la stabilisation conjoncturelle tente de lutter contre l’inflation :
soit par la compression de la demande globale : confiée à la politique budgétaire ; en
recherche d’excédents, l’Etat absorbe une partie des revenus disponibles alors soustraient
de la demande globale (cf les grds emprunts comme l’emprunt Pinay de 1952-58) ; la
rigueur budgétaire n’a pas la même signification selon qu’elle passe par la compression
des dépenses ou l’augmentation des impôts puisque le freinage des dépenses préserve les
investissements alors que l’augmentation des impôts pèsent davantage sur les entreprises
que sur les ménages.
Soit par le renchérissement du crédit : confiée à la politique monétaire ; en fixant à un
niveau élevé les taux pratiqués par la banque de France, elle décourage les banques dans
l’octroi de nveaux crédits, dont le prix devient dissuasif pour les particuliers et les
entreprises.
- mais la stabilisation conjoncturelle n’élimine pas l’inflation sauf lorsqu’elle coïncide avec un mvt mondial
de même sens. (par exemple, les grds emprunts publics pompent les liquidités excédentaires et assèchent les
disponibilités du marché boursier => entreprises n’ont pas d’augmentation de K => elles sont contraintes au
crédit bancaire qui relance l’inflation.)
- la solution la + appropriée paraît être la réanimation de la concurrence. Cf Allemagne = pays qui a le mieux
combattu l’inflation et qui a fondé sa politique économique sur la préservation de la libre concurrence
- élimination des rigidités de l’éco élimine l’inflation à la racine ; préparation du grd marché européen de
1993 => libéralisation des échanges de services et de capitaux => concurrence ++=> inflation en France
- action gouvernemental a donc été partiellement inefficace
Des causes mieux enracinées qu’ailleurs ?
Les causes communes à la France et aux pays industrialisés
les facteurs internationaux : renchérissement des produits de base => inflation par les coûts
(cf hausse prix du pétrole)
le désordre monétaire international : une monnaie forte attire les capitaux flottants qui
gonflent les disponibilités monétaires + augmentation du prix des exportations (entre
1969et 1974, le franc fait figure de monnaie forte puis c’est le dollar ce qui augmente le
coût des importations)
la compétition entre les groupes sociaux avec volonté de rattrapage ou de maintien des
revenus (la France est considéré comme + inégalitaire que RU, All…)
inflation = conséquence et facteur de l’endettement accru des éco occidentales
contemporaines ; endettement causé par ménages (acquisition d’un logement) et
entreprises mais également par l’Etat avec le déficit budgétaire (+ faible en Fr qu’en All,
USA, Japon… jusqu’en 2003 où l’endettement passe à 62% du PIB, au delà des limites
imposées par le traité de Maastricht).
Les causes spécifiques à la France
isolement face au reste du monde (=> 1959) qui a permis aux entreprises de pratiquer des
prix élevés => pas d’exportations (frein à la croissance) car pas de compétitivité à cause
des prix ; pas de ressources financières à bas taux => pas d’investissements ;
cloisonnement des marchés de capitaux => tx d’intérêt élevés => inflation par les coûts
1959 : fin des barrières douanières mais inflation tjs vive car ce fut le prix à payer pour
une modernisation, puis une croissance économique particulièrement rapides vers 1970’s.
inflation alimentée par une hausse des salaires spécifiques à la France (avec cotisations
salariales)
le poids de l’Etat avec centralisation en France ; dépenses publiques ++ (guerres
coloniales, boommographique => logement, santé, éducation…) => poussées
inflationnistes surtout à causes du poids particulièrement élevé des impôts indirects et des
taxes p r au PIB
création tardive (1917 soit 10 ans de décalage avec le RU) de l’impôt sur le revenu qui qd
il augmente, freine l’inflation
- Fr = seul grd pays industriel où le poids des taxes et des impôts indirects sur le PIB soit aussi élevé =>
répercussions sur le prix des B et S vendus => inflation
retard des structures économiques et sociales de la France sur les autres pays
industrialisés ; entreprises fr longtemps abritées de l’étranger et concurrence intérieure
limitée car nbreuses ententes entre entreprises parfois encouragées par l’Etat afin d’éviter
faillite et baisse des prix (cf 1930 ou loi Royer de 1973).
- la Fr accumule donc causes et types d’inflation où tous les agents éco ont leur part de responsabilité.
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