N° 4.6 DECISION MODIFICATIVE N°1 2012 Séance des 25 et 26 Juin 2012 DIRECTION GENERALE DES SERVICES DU DEPARTEMENT REPONDRE AUX ENJEUX CLIMATIQUES ET ENERGETIQUES DU XXIEME SIECLE : ---PLAN CLIMAT ENERGIE DES COTES D'ARMOR -=- Mesdames, Messieurs, Lors de sa Session d’Automne 2010, notre Assemblée Départementale a engagé le travail d’élaboration du Plan Climat Energie Territorial des Côtes d’Armor, en faisant le choix de le concevoir à l’échelle du territoire départemental, et en l’inscrivant résolument dans un véritable projet territorial de développement durable, constituant de fait un des éléments structurants de notre Agenda 21 départemental en cours de révision. L’élaboration de notre PCET s’inscrit par ailleurs en application du documentcadre prospectif Côtes d’Armor 2mille20, en particulier son axe 2 : « faire évoluer le comportement des citoyens vers un développement durable et solidaire », et en conformité avec les actions à mener au titre du Projet d’Administration de notre Collectivité départementale. Pour mémoire, la loi n° 2010-788 du 12 Juillet 2010, portant engagement national en faveur de l’environnement (dite « Grenelle II »), prescrit que toutes les Collectivités de plus de 50.000 habitants doivent avoir adopté leur Plan Climat Energie Territorial (PCET), au plus tard le 31 Décembre 2012, à minima sur le champ de leurs propres activités et de leur patrimoine. S’agissant de la portée du PCET, le texte de Loi précise les obligations suivantes : établissement d’un bilan des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), et d’un diagnostic vulnérabilité du territoire vis à vis du changement climatique désormais « en marche », identification des objectifs stratégiques et opérationnels, et élaboration d’un programme d’actions pluriannuel, à décliner suivant deux dimensions : - dimension "atténuation" des émissions de GES et des consommations d’énergie, - dimension "adaptation"au changement climatique, dispositif de suivi et d’évaluation des actions engagées. Le PCET, rendu public et mis à jour tous les trois ans, doit enfin et règlementairement, être construit en compatibilité avec le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE), lui aussi à produire par le Conseil régional d’ici fin 2012. Le décret d’application paru le 11 Juillet 2011 a, par suite, précisé le contenu du PCET à adopter, ainsi que les contours et les modes d’élaboration du bilan des émissions de GES, distinguant en particulier: l’obligation faite à notre Institution départementale, en tant qu’établissement public employant plus de 250 salariés, d’établir le bilan des émissions de Gaz à Effet de Serre de nos activités et de notre patrimoine, (périmètre dit « interne »), accompagné d’une synthèse des actions réductrices envisagées ; l’obligation faite à notre Collectivité, en tant que Collectivité territoriale de plus de 50.000 habitants, d’élaborer le bilan des émissions de GES et de consommation énergétique à l’échelle de notre territoire, ainsi que le diagnostic de vulnérabilité au changement climatique et à la précarité énergétique du territoire, de ses habitants et de ses activités économiques (périmètre dit « territorial »). Notre Assemblée, lors de sa Session d’Automne 2011, a ainsi décidé : o de retenir pour l’élaboration du bilan de nos propres émissions de GES, la méthode dite « Bilan Carbone », avec une approche organisationnelle et un périmètre additionnant les émissions directes et indirectes de l’ensemble des activités des services et du patrimoine de notre Conseil Général ; o d’actualiser le « diagnostic énergie climat » établi en 2009 à l’échelle du territoire départemental, à l’aide de l’outil « Ener’GES », base de données régionale commune d’évaluation des consommations d’énergie et des émissions de Gaz à Effet de Serre. o Ces bilans consolidés, complétés du diagnostic sur la vulnérabilité au changement climatique, permettent d’identifier les grands enjeux de notre futur Plan Climat Energie Territorial, ainsi que les « pistes d’actions » ou objectifs opérationnels, à privilégier. C’est ce document technique intermédiaire prévu par le décret d’application du 11 Juillet 2011, intitulé le Profil Climat Energie des Côtes d’Armor, que je soumets à votre approbation au titre du présent rapport. N° 4.6 - Page 2 I- LA DEMARCHE MISE EN ŒUVRE ET LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES QUE NOUS NOUS SOMMES FIXEES : I- a) Une mobilisation importante : Au regard des ambitions de notre Collectivité et de la pleine transversalité des actions à mener, notre Assemblée a décidé la mise en place d'ateliers thématiques centrés sur les politiques sectorielles "pivot" de notre futur programme d'actions, et la constitution d'un Comité de Pilotage, présidé par notre collègue Loïc RAOULT, Vice-président en charge de l'Environnement, des énergies renouvelables et du numérique, et composé par : - les élu-e-s Vice-présidents en charge de la Présidence des ateliers thématiques ; - des élu-e-s désigné-e-s dans chacune de nos cinq commissions. La constitution des ateliers est le fruit d'une analyse approfondie à la fois des enjeux majeurs "climat et énergie" identifiés sur notre territoire, et de nos politiques départementales potentiellement "opérantes". Ces ateliers, au nombre de six (Milieux et Ressources, Mobilité et Déplacements, Bâtiments et Logement, Achats et Consommation, Activités et Déchets, et Economie Verte) embrassent ainsi le large spectre de notre capacité à agir, via nos compétences obligatoires, ou par l'intermédiaire des nombreuses initiatives volontaristes que notre collectivité départementale a engagées sur la voie du développement durable. Après une phase de préfiguration d’Octobre 2010 à Juin 2011, ces ateliers, regroupant au total une quinzaine d’élu-e-s Conseillers Généraux et environ 80 agents des services départementaux, mais également des Associations partenaires (CAUE, Côtes d’Armor Développement, Côtes d’Armor Tourisme, ITS Bretagne …), se sont réunis à 5 reprises chacun, avec un mode de fonctionnement basé sur l’échange, la mise en commun d’informations et le débat d’idées. Ce travail collaboratif en « mode projet » a donné lieu à une forte mobilisation, aboutissant à un vaste foisonnement de propositions. Le Comité de Pilotage, instance d'orientation sollicitée à chaque étape cruciale du projet s’est quant à lui réuni à ce jour à deux reprises, en préparation des délibérations de l’Assemblée Départementale. I- b) Nos Orientations stratégiques A partir du « diagnostic énergie climat » établi en 2009 ayant produit un premier état des lieux à l’échelle du territoire costarmoricain, notre Assemblée départementale a adopté les 6 axes stratégiques suivants : 1- Milieux et Ressources : préserver le milieu naturel et les ressources des Côtes d’Armor, en particulier l’eau, la mer et le littoral, accompagner la mutation de l’agriculture, gérer durablement les « puits de carbone » du territoire et développer des alternatives énergétiques locales ; 2- Mobilité et Déplacements : optimiser les déplacements des élus, des agents, et plus globalement des costarmoricains, mais également des marchandises, en contribuant à développer une mobilité « raisonnée », plus propre, partagée et responsable ; N° 4.6 - Page 3 3- Bâtiments et Logement : penser le bâti départemental, l’habitat et le tertiaire costarmoricains avec l’objectif de sobriété et d’efficacité énergétique, de réduction des impacts sociaux et environnementaux, et de production d’énergie d’origine renouvelable ; 4- Achats et Consommations : repenser nos consommations au regard de la réalité de nos besoins, déployer une commande publique raisonnée, aux « impacts carbone » réduits, sensibiliser et inciter les élu-e-s et les agents à réduire leurs émissions à travers des actes et des pratiques professionnelles responsables ; 5- Activités et déchets : tendre vers une réduction des émissions de GES et des consommations énergétiques des activités industrielles, des unités de traitement de l’eau et des déchets ; 6- Economie Verte : positiver les objectifs et les actions de notre futur Plan Climat Energie Territorial, à partir d’une approche « développement et diversification économique », et d’une dynamisation du tissu économique départemental. I- c) Les Echelles d’intervention du PCET des Côtes d’Armor : Nos six orientations stratégiques constituent le socle à partir duquel se dessine le projet de développement durable et de conduite du changement qu’ambitionne d’être le Plan Climat Energie Territorial des Côtes d’Armor, avec trois niveaux d’intervention possibles : l’échelle interne, qui vise à réduire les émissions de GES et à diminuer la vulnérabilité énergétique du patrimoine et des activités de l’administration départementale, avec à la fois une obligation de résultats et un devoir d’exemplarité ; l’échelle institutionnelle, qui regroupe l’ensemble des politiques et services rendus par l’Institution départementale, par ses compétences obligatoires ou volontaristes, susceptibles de constituer des leviers pertinents, avec une réelle faculté à influer sur le territoire costarmoricain et auprès de ses habitants ; l’échelle territoriale, qui, en l’absence de leviers directs efficients de l’action publique départementale sur certaines fonctions ou secteurs d’activités du territoire, se traduit par la conception et la construction d’espace d’échanges et de projets. Il s’agit ainsi, de prendre des initiatives de mobilisation et d’animation des acteurs du territoire en capacité d’agir, afin de démultiplier les processus d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et énergétique. N° 4.6 - Page 4 Volet Interne Volet Institutionnel Volet Territorial S’agissant des niveaux d’intervention à retenir pour notre Collectivité, et en complément des décisions adoptées lors de notre Session d’Automne 2011, notamment sur les engagements quantifiés que nous nous sommes fixés, je vous propose que notre futur Plan Climat Energie des Côtes d’Armor se définisse comme un projet de développement durable et de conduite du changement, avec, par niveau d’intervention, les objectifs suivants : o échelle interne (patrimoine et activités des services) : Respect intégral des objectifs nationaux et européens, à savoir : objectif « 3 x 20 » d’ici 2020 : réduction de 20 % d'émissions de Gaz à effet de serre", diminution de 20 % de consommations d'énergie, part portée à 20 % (actualisée à 23%) de la production d'énergie d'origine renouvelable ; « facteur 4 » d’ici 2050 : division par 4 des émissions de gaz à effet de serre par rapport à l'année de référence 1990. II- BILAN CARBONE ET DIAGNOSTIC TERRITORIAL : o échelle institutionnelle (politiques publiques départementales) II- a) Le Bilan Carbone de la Collectivité (périmètre interne) : Intégration systématique des considérations climatiques et énergétiques dans la L'élaboration bilan carbone notre Collectivité permet d’alimenter le structuration du de l’action publiquededépartementale, diagnostic "patrimoine et activités des services" du Plan Climat Energie Territorial à l'échelle de l'Institution. Inflexion des services rendus et des politiques du Département qui permettent une réduction significative des émissions de Gaz à Effet de Serre du territoire, ou Cequi bilan carbone efficacement a pour objectifles d'engager, à partir d'une évaluation des enjeux atténuent effets du changement climatique et de la respectifs de chaque poste d'émission des activités de notre Conseil Général, une démarche de vulnérabilité énergétique. réductions des gaz à effet de serre et des consommations énergétiques à l'échelle de notre patrimoine et de territoriale nos services.(mobilisation des acteurs) o échelle laSur méthode Bilan Carbone®très permet : quelques thématiques ciblées, mobilisation des acteurs du territoire à partir de stratégies et d’objectifs partagés, co-construction d’une démarche de comptabiliser les émissions à effet del’ensemble serre directes partenariale mettant en engaz synergie des actions individuelles ou (exemplecollectives : gaz, carburant…) et indirectes (achats, services… ) pouvant être enclenchées. d’estimer - et non de mesurer – une empreinte, de manière reproductible N° 4.6 - Page 5 de calculer les émissions avec une seule unité : la tonne équivalent CO2. Emissions du périmètre interne (activités et patrimoine de la collectivité) : En 2010, le Bilan Carbone annuel du Conseil Général des Côtes d’Armor s’élève à 72 000 tonnes équivalent CO2, répartis suivant les principaux flux suivants : T éq CO2 40 000 35 000 30 000 14% 27 992 36% 9% 26 251 25 000 38% 1,0% 1,1% 20 000 15 000 10 576 10 000 6 865 5 000 811 735 - : correspond à la marge d’incertitude de la mesure Les matériaux entrants désignent les émissions liées à la consommation des fournitures, de produits de restauration, les matériaux pour l’entretien , l’exploitation et la construction des infrastructures, ainsi que les services immatériels (assurances, téléphonie … etc…). L’énergie regroupe les émissions liées aux consommations de tout type d’énergie, Les immobilisations portent sur les émissions liées à la construction des biens durables et infrastructures : véhicules, mobilier, équipement informatique et bâtiments. Les déplacements couvrent les déplacements des agents et des élu-e-s, dans le cadre domicile-travail et professionnel. Pour les déplacements professionnels, l’ensemble des carburants consommés par les différentes flottes (Conseil général, voirie, espaces verts) sont comptabilisés. Les déplacements des travailleurs sociaux ne sont pas pris en compte ici. Le fret désigne les émissions liées au transport des matériaux entrants (fournitures, papier) et à la distribution du magazine Côtes d’Armor. Les déchets regroupent les émissions liées au traitement des déchets générés par les activités du Conseil général. N° 4.6 - Page 6 Le bilan de ces émissions rejetées par le patrimoine et les activités de l’institution départementale correspond à 9.000 fois le tour de la terre en voiture et équivaut à un niveau d’émissions de 22 tonnes éq. CO2 par agent et par an. A titre indicatif, pour les collectivités départementales qui ont adopté un bilan Carbone, cette valeur par agent atteint 16 tonnes éq. CO2 en Eure et Loire, 35 tonnes éq. CO2 en Seine et Marne, et 40 tonnes éq. CO2 dans l’Essonne. Pour une vue plus complète, sont représentées ci-dessous les émissions du Conseil Général des Côtes d’Armor par types de service, avec la répartition des émissions de chaque poste : T éq CO2 35 000 30 000 25 000 20 000 Matériaux entrants 15 000 Immobilisation 10 000 Fret Energie 5 000 Déplacements - Déchets II- b) Le Diagnostic Territorial (périmètre territorial): Pour mémoire, à partir de l’étude « diagnostic énergie climat » établi en 2009, notre Session d’Automne 2010 avait enregistré les grandes composantes de notre territoire en terme « d’empreinte Carbone » : le transport des personnes et des biens, le résidentiel et les activités économiques, y compris l'agriculture. Par ailleurs, et au-delà de ce premier diagnostic, l'Etat, l'ADEME et la Région Bretagne se sont engagés dans la structuration d'une base de données régionale commune d'évaluation des consommations d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre. Baptisé "Ener'GES", cet outil permet de construire des bilans consolidés, opérationnels et "additionnables", à partir d'une estimation homogène prenant en compte les spécificités des territoires. Les travaux engagés dans les ateliers ont permis de combiner ces deux sources de données, pour aboutir au diagnostic territorial des Côtes d’Armor, décomposé suivant : N° 4.6 - Page 7 les émissions de Gaz à Effet de Serre du territoire départemental (exprimées en tonne éq. CO2) les consommations d’énergie du territoire départemental (exprimées en tonne éq. Pétrole) Emissions de GES du territoire : Ce bilan établit les émissions totales de GES du territoire à 5 095 000 tonnes éq. CO2 /an (soit 9 tonnes éq.CO2 / an et par habitant) 2 500 000 2 000 000 1 500 000 1 000 000 teq CO2 500 000 0 -500 000 Tran spo rt Rés id Fret de v oya ge u Tert Agri Indu cult iaire s trie ure l Emissions énergétiques enti e rs Déc hets Pêc he UTC F Emissions non-énergétiques -1 000 000 (UTCF : Utilisation des Terres, leurs Changements d'usage et Forêt) Deux grandes composantes sont à souligner en terme d’émissions de GES (d’origine énergétiques et non énergétiques): le logement (résidentiel et tertiaire) pour 25%, et les déplacements (voyageurs et fret) pour 24%, auxquelles il convient d’ajouter la particularité de l’agriculture costarmoricaine, où prédomine l’élevage, avec des émissions de GES spécifiques à cette activité, liés en particulier à la fermentation entérique et aux effluents. Consommations énergétiques : N° 4.6 - Page 8 Bilan des consommations d'énergie primaire 800 000 tep 700 000 600 000 A utres 500 000 Charbo n B o is 400 000 P ro duits pétro liers 300 000 Chauffage urbain 200 000 GP L Gaz de réseau 100 000 Electricité 0 Résidentiel Tertiaire Fret Transport de voyageurs Industrie Agriculture Déchets Pêche En 2009, la consommation d’énergie primaire sur le territoire départemental s’est élevée à 1.800 ktep (tonne équivalent pétrole), soit 3,1 tep par habitant, (moyenne régionale 3 tep /hab). Plus de 49 % des énergies consommées sont directement d’origine fossile, l’électricité représente 46 % de la consommation, tandis que seules 78 communes des Côtes d’Armor sont reliées au gaz de réseau. Le secteur résidentiel, comme dans de nombreux départements français, est le plus gros consommateur d’énergie. Dans les Côtes d’Armor, il représente 40 % des consommations en 2009, et même 54 % si on y ajoute le tertiaire (contre 48,6 % en Bretagne), dû en grande partie à la faible densité de logements et à une relative mauvaise qualité thermique du bâti plutôt ancien dans notre département. Le transport est le deuxième secteur le plus « énergivore » avec respectivement 16 % et 7 % pour le transport de voyageurs et le transport de marchandises (28 % pour la somme des deux au niveau régional). L’importance des émissions et consommations liées au transport de personnes s'explique par l'augmentation des distances quotidiennes parcourues (domicile, travail, loisirs, achats), en lien avec la périurbanisation des agglomérations et à la diminution de l'offre d'emplois et de services en zone rurale. III- LE PROFIL CLIMAT ENERGIE DES COTES D'ARMOR: N° 4.6 - Page 9 A partir du diagnostic (périmètres interne et territorial), le Profil Climat Energie recense les grands enjeux pour l’administration départementale et pour le territoire, et met en évidence les objectifs opérationnels (pistes d’actions) que poursuivra le 1er Plan Climat Energie Territorial des Côtes d’Armor sur la période 2013-2015. III- a) Nos objectifs pour ATTENUER les émissions de GES et la consommation énergétique : Le travail effectué dans chacun des six ateliers en charge de l’élaboration de notre PCET a permis de mettre en évidence environ 90 pistes d’actions, engagées, émergentes ou susceptibles d’intervenir, pour réduire les GES émis en interne ou sur le territoire, pour diminuer nos consommations d’énergie, ou soutenir le développement des énergies d’origine renouvelables (EnR). Afin de prioriser les actions que nous retiendrons au final, et de rendre lisible et efficace notre futur PCET, il a été proposé de « cribler » ces pistes, et de ne retenir que les objectifs opérationnels répondant à au moins deux des critères suivants : - une efficience manifeste en terme de réduction de GES émis et d’énergie consommée, - une mise en œuvre facile et à moindre coût, - une visibilité et une exemplarité pour les agents de notre collectivité et pour les costarmoricains. Cet examen supplémentaire, enrichi par les orientations proposées par les Directions, à partir en particulier du Projet d’Administration, de ses grands enjeux transversaux et des projets de chacune des Directions, complété enfin par les avis du Comité de Pilotage, aboutit à l’identification de 22 objectifs opérationnels sur les deux échelles : interne et institutionnelle, auxquels s’ajoutent 5 objectifs concertés à mettre en œuvre de manière partenariale à l’échelle territoriale costarmoricaine. Ces objectifs, déclinés à partir des six axes stratégiques que nous avions identifiés, sont les suivants : 1. Milieux et Ressources : « préserver le milieu naturel et les ressources des Côtes d’Armor, en particulier l’eau, la mer et le littoral, accompagner la mutation de l’agriculture, gérer durablement les « puits de carbone » du territoire et développer des alternatives énergétiques locales « Outre la préservation de la ressource en eau, et la protection du littoral contre l’érosion marine et la montée des eaux, qui relèvent d’impacts liés au changement climatique, les principaux enjeux identifiés en termes d’émissions de GES et de consommation énergétique relèvent de l’agriculture et des milieux naturels. a) L’agriculture : L’agriculture consomme 1 572 GWh d’énergie primaire par an, soit 7 % de la consommation totale du département. Avec 64 %, l’élevage est l’activité agricole la plus consommatrice d’énergie. N° 4.6 - Page 10 La consommation de carburant dans les machines agricoles s’élève à 20%, tandis que les consommations liées au chauffage des serres (16%) restent importantes, très supérieures à leur part de Surface Agricole Utile (de l’ordre de 0,02%). 1 200 Consommations (GWh/an) Gaz naturel 1 000 GPL Fioul 800 Electricité (EP) 600 400 200 0 Engins agricoles Bâtiments d'élevage Serres Consommation d'énergie primaire par secteur (Source : Ener'GES) S’agissant des émissions de GES du secteur agricole, elles sont notamment très directement en relation avec la part prépondérante de l’élevage, avec les causes suivantes : - fermentation entérique (26 %) ; - effluents d’élevage (41%) ; - engrais (17 %) - autres (16%) teq CO2 Emissions énergétiques et non-énergétiques par activité 1 800 000 1 600 000 1 400 000 1 200 000 1 000 000 Emissio ns énergétiques 800 000 600 000 400 000 200 000 - Emissio ns no n-énergétiques Elevage Cultures Objectifs opérationnels Enjeux Diminution des consommations d’énergie et des émissions de GES liées à l’élevage Réduction des déplacements occasionnés par le morcellement agricole Encourager les systèmes de production agricoles durables (bio, herbager) Œuvrer à une réorganisation cohérente du parcellaire, à partir d'une gestion coordonnée du foncier agricole N° 4.6 - Page 11 b) Forêt, bocage et espaces naturels : La forêt, par le mécanisme de la photosynthèse, constitue un important puit de carbone. Au niveau national, on estime que ce processus a permis de réduire les émissions brutes françaises de CO2 de près de 20%. Toutefois, pour qu’elle joue ce rôle de « séquestration » du carbone tout en protégeant la biodiversité et la richesse naturelle des territoires, il est primordial qu’elle fasse l’objet d’une gestion durable, adaptée aux changements climatiques en cours. 200 000 3 000 000 150 000 Emissions et absorptions liées aux surfaces inchangées 2 000 000 100 000 ha 0 0 -50 000 teq CO2 1 000 000 50 000 -1 000 000 Surfa ces i ncha ngées -2 000 000 Emi s s i ons i ndui tes (teq CO2) -100 000 -150 000 -3 000 000 Fo Fo rê t d rê e fe td u e c illu on s Fô ifèr re es tm Pr ix ai rie Cu t e l s n tu r Au a tur es t re ell e Zo s pr s a n Zo es irie ne hu s su m rb ide s a Au nis t re ées st er re s -200 000 La surface forestière s'étend sur 92 000 ha (13.4 % superficie du département), constituée de 52.000 ha de résineux, et de 40.000 ha de feuillus. Le bocage, avec 48 000 km de haies boisées, représente l'équivalent de 48 000 ha de forêt supplémentaire (surfaces en diminution, malgré le programme Breizh bocage). Notre Département a pour sa part acquis 3 000 hectares de surfaces naturelles, dont 2 500 hectares de forêt (forêt d’Avaugour). Enjeux Séquestration du carbone Objectifs opérationnels Augmenter et valoriser les surfaces boisées, en développant une sylviculture de qualité, et en privilégiant la production et l’utilisation de « bois matériaux » N° 4.6 - Page 12 2. Mobilités et Déplacements : « Optimiser les déplacements des élu-e-s, des agents, et plus globalement des costarmoricains et des marchandises, en contribuant à développer une mobilité « raisonnée », plus propre, partagée et responsable ». a) Périmètre interne (9% du bilan carbone du Conseil Général) les déplacements professionnels représentent près de 1.200 tonnes eq CO2, 1 400 1 200 1 000 800 600 400 200 Avion Train Voiture les déplacements domicile – travail des élu-e-s et des agents sont prépondérants, estimés à environ 5.000 tonnes eq CO2, avec une distance moyenne de 20 km (France = 14 km) T éq CO2 6 000 3% 5 000 8% 6% 14% Moins de 5 km Entre 5 et 10 km 4 000 Entre 10 et 15 km 3 000 14% Entre 15 et 20 km 80% 2 000 14% 41% Entre 20 et 30 km Entre 30 et 40 km Entre 40 et 50 km 1 000 20% Domicile-travail Professionnel Enjeux Objectifs opérationnels Réduction de l’impact des déplacements domicile – travail des élus et des agents Réduction de l’impact des déplacements professionnels des élus et des agents Réduction de l’impact des déplacements des usagers des services publics départementaux Développer le télétravail, afin de limiter les déplacements des élue-s et des agents, et de moderniser nos pratiques de travail Réduire la part modale de la voiture individuelle au profit des modes collectifs, doux ou partagés Prévenir et réduire les déplacements professionnels par le développement de nouvelles méthodes d’organisation du travail (exemple : visio-conférence) Rapprocher les instances de décision du citoyen, et développer les téléprocédures au bénéfice des usagers N° 4.6 - Page 13 b) Périmètre territorial : Le transport représente 24 % des émissions de gaz à effet de serre du département et 28 % des émissions sur l'ensemble de la Bretagne. La répartition des émissions par type de transport met en évidence l’importance du transport de personnes par rapport au fret. Emissions du transport par type mobilité quotidienne mobilité exceptionnelle Fret Le transport de personnes représente 17 % des émissions de GES du département. Une part importante des déplacements est effectuée en voiture individuelle. Les émissions du secteur du transport de personnes sont donc avant tout une conséquence de l’organisation et de la dynamique des territoires. distances parcourues par mode et par type 3000 2500 2000 1500 mobilité quotidienne 1000 500 mobilité exceptionnelle Bate au e Mult imod e Autr n Avio Voit ur e co nduc t eur e pass Tran ager spor t en com mun Mod es d oux 2 rou es 0 Voit ur million de km 3500 Mobilité quotidienne : déplacements récurrents (travail, courses, etc…) Mobilité exceptionnelle : déplacements occasionnels. N° 4.6 - Page 14 Le transport des marchandises représente 7 % des émissionsFlux dedeGES du marchandises (entrant territoire départemental, et 7 % de la consommation d'énergie primaire. 8 000 000 Le transport routier est responsable à plus de 90 % des émissions de ce secteur. 7 000 000 Flux de marchandises (entrants et sortants) par mode et typologie 7 000 000 Tonnages de marchandises (entrants et sortants) par mode et typologie 6 000 000 20 000 5 000 000 16 000 4 000 000 14 000 3 000 000 12 000 2 000 000 4 000 000 3 000 000 2 000 000 kt.km 18 000 kt.km 6 000représentent 000 Les produits des filières agricoles et agro-alimentaires plus de la 8 000 000 moitié du tonnage de marchandises échangées. 5 000 000 1 000 000 0 Route t Fer 10 000 1 000 000 8 000 0 P ro duits agrico les et alimentaires 6 000 Fer Route Voi es Na vi ga bl es 4 000 2 000 0 Fer Route M inerais et matériaux de co nstructio n Ai r Mer P ro duits manufacturés, transpo rt, divers P ro duits agrico les et alimentaires P ro duits énergétiques M inerais et matériaux de co nstructio n Engrais et chimie P ro duits manufacturés, transpo rt, divers Voies Navigables Air Mer Objectifs opérationnels Enjeux Réduction des émissions et des consommations liées aux déplacements des costarmoricains Favoriser les mobilités alternatives à la « voiture conducteur » (véhicule individuel sans passager) Eclosion du report modal route – fer pour les transports de biens et de marchandises Mutualiser des zones d’activités économiques cohérentes desservies par des plateformes multimodales fer – route, intégrant également le transport maritime Enjeux Objectif concerté avec les partenaires Diminution globale des déplacements (personnes et biens), reports modaux vers des moyens de transport plus économes et plus respectueux Initier une dynamique de réflexion territoriale, co-concevoir, co-construire et co-animer une instance regroupant l’ensemble des acteurs pertinents, en capacité d’imaginer et de mettre en œuvre des politiques nouvelles en matière d’aménagement du territoire costarmoricain, intégrant les ITS 3. Bâtiments et Logement : « Penser le bâti départemental, l’habitat et le tertiaire costarmoricains avec l’objectif de sobriété et d’efficacité énergétique, de réduction des impacts sociaux et environnementaux, et de production d’énergie d’origine renouvelable » N° 4.6 - Page 15 Vo Na vi a) le Patrimoine départemental : (Périmètre interne) Les émissions de GES du patrimoine départemental (bâtiments et collèges) proviennent de deux sources distinctes : les consommations d’énergie et les « immobilisations » (GES émis pour construire et entretenir le patrimoine). Consommation d’énergie: les émissions de GES induites représentent 36% du bilan carbone, dont 96% liées au seul chauffage (gaz + fioul). 20 000 18 000 16 000 14 000 12 000 10 000 8 000 6 000 4 000 2 000 Administration générale Enseignement LDA Sanitaire et social Electricité Gaz et fioul Le chauffage au fioul du patrimoine départemental (bâtiments des services et collèges) représente à lui seul 68% de la consommation énergétique, et est responsable de 77% des émissions de Gaz à Effet de Serre. N° 4.6 - Page 16 Immobilisations = 9.600 tonnes éq. CO2 par an (14% du bilan carbone). Au sens du Bilan Carbone®, le poste « Immobilisations » (énergie « grise ») fait référence aux émissions de gaz à effet de serre engendrées lors de la fabrication des biens durables de la collectivité. Le calcul tient compte de la durée de vie des biens selon le principe de l’amortissement comptable. - Les bâtiments et les collèges (environ 7.700 tonnes éq. CO2 par an) Bâtiments Administration générale Collèges Parking - Total (m²) 170 000 330 000 33 000 Le parc de véhicules (environ 1.100 tonnes éq. CO2 par an) Véhicules légers Véhicules utilitaires Camions / tracteurs - Type de structure (catégorie Bilan Carbone) Bureaux (béton) Enseignement (béton) Parkings normaux 341 211 134 L’informatique (environ 800 tonnes éq. CO2 par an) (unités centrales, portables … amortis sur 5 ans) En matière d’immobilisations, la part liée au patrimoine bâtiment (bâtiments à usage des services, collèges , places de parking associées) représente plus de 80% des émissions de GES émis sur ce poste, soit 11% du bilan carbone de l’institution départementale. Les enjeux relatifs à la flotte de véhicules et au parc informatique sont traités dans le paragraphe relatif aux Achats et Consommations. Informatique 8% Flotte véhicules 11% Collèges 46% Parkings 10% Sites CG 25% Au global, le patrimoine départemental « bâtiments et collèges » pèse pour 50% dans le bilan carbone global de notre Conseil Général, soit environ 36.000 tonne éq. CO2 par an. Objectifs opérationnels Enjeux Diminution des immobilisations en rationalisant les surfaces de locaux occupés Réduction des consommations d’énergie Optimiser la gestion immobilière des bâtiments départementaux et des collèges Développer un nouveau programme d’économies d’énergie dans les bâtiments départementaux Développer le volet énergétique du « collège du XXIème siècle » N° 4.6 - Page 17 b) Logement et Tertiaire (Périmètre territorial) : Logement : le parc résidentiel des Côtes d’Armor est composé de plus de 300.000 logements, dont 135.600 construits avant 1975, date de la mise en place des premières réglementations thermiques. Ce parc présente les spécificités suivantes : - une part très importante de logements individuels (82%) - une part importante de résidences secondaires sur la frange littorale (15%) - une part relativement faible de logement social (7% contre 14% au niveau national) Avec 5.800 GWh par an, les consommations d’énergie primaire du résidentiel représentent 37% de la consommation totale des Côtes d’Armor, et 33% des GES émis. 79% de la consommation énergétique du parc résidentiel costarmoricain sont directement liés au chauffage des logements, tandis que les logements construits avant 1975 représentent près des ¾ des consommations de chauffage. Objectifs opérationnels Enjeux Amélioration de la qualité Encourager la réhabilitation des logements anciens, en thermique du parc de logements favorisant l’isolation thermique, en particulier pour les ménages anciens en précarité énergétique Diminution des consommations énergétiques et électriques dans l'habitat Sensibiliser les usagers aux bonnes pratiques, et à des comportements éco citoyens (par l’intermédiaire par exemple des travailleurs sociaux du département) Enjeux Objectif concerté avec les partenaires Amélioration de l’efficacité énergétique du parc de logements costarmoricain, lutte contre la précarité énergétique des ménages les plus fragiles et résorption de l’habitat indigne Créer un espace de travail partenarial réunissant l’ensemble des acteurs du territoire départemental, en charge d’engager un diagnostic de l’habitat costarmoricain, d’évaluer les enjeux et les politiques existantes ou à imaginer, de définir et de mettre en œuvre les priorités d’intervention N° 4.6 - Page 18 Le tertiaire, par défaut, comprend les bâtiments qui ne sont ni résidentiels, ni agricoles, ni industriels. Le parc est reconstitué à partir de 9 secteurs : l’administration et les bureaux privés, les commerces, les bâtiments d’enseignement (primaire, secondaire et universitaire), l’habitat communautaire (résidences universitaires, maisons de retraite …), les cafés, hôtels, restaurants, les secteurs de la santé, du sport, des loisirs, de la culture et le secteur du transport. Le tertiaire représente 14% des consommations d’énergie primaire, et 6% des émissions de GES du département. Consommation d'énergie primaire par énergie et émissions par branche 900 000 80 000 800 000 70 000 A utre B o is 700 000 60 000 Charbo n GP L 50 000 500 000 40 000 400 000 teq CO2 MWh 600 000 30 000 300 000 Electricité (EP ) Fio ul Gaz Chauffage urbain 20 000 200 000 Emissio ns 10 000 100 000 Lo isi r Tr an sp or t or t- Prépondérance de l’électricité (usages spécifiques et chauffage électrique). Part encore relativement importante du fioul (chauffage). Ca fé -H Sp ist ra tio in Ad m Sa nt é - n B ur ôt ea el -R ux es ta ur an Co t m m er Ha En ce bi se s ta i g tC n om em en m t un au ta ire - Emissions de GES par usage et par branche teq CO2 A utres 80 000 Fluide frigo * 70 000 Info ./lo isirs 60 000 Climatisatio n 50 000 Fro id A limentaire 40 000 Cuisso n 30 000 ECS 20 000 Eclairage 10 000 Chauffage - Le chauffage représente 63 % des émissions de GES -Part importante de l’éclairage pour les commerces (pratiques d’éclairage diurnes) sir s Tr an sp or ts Lo i Sa nt é or tSp n ist ra tio in Ad m Bu re au Ca fé -H ôt el Co m m er Ha En ce bi s se ta i g tc ne om m en m t un au ta ire - Objectifs opérationnels Enjeux Diminution des consommations énergétiques et électriques dans le tertiaire Encourager au diagnostic énergétique (chauffage + électricité), et sensibiliser aux modifications de comportements et d’usages N° 4.6 - Page 19 4. Achats et Consommations : « Repenser nos consommations au regard de la réalité de nos besoins, déployer une commande publique raisonnée, aux « impacts carbone » réduits, sensibiliser et inciter les élu-e-s et les agents à réduire leurs émissions à travers des actes et des pratiques professionnelles responsables ». L’ensemble des émissions de GES ou des consommations d’énergie concernées par ce chapitre, relèvent des activités des services, ou du patrimoine départemental, et donc du périmètre interne. Sont ici comptabilisés, les « matériaux entrants », c'est-à-dire l’ensemble des consommables de l’activité de l’institution départementale, ce qui représente, en 2010, 39% du Bilan Carbone du Conseil Général des Côtes d’Armor. L’estimation Bilan Carbone des matériaux entrants, tient compte de l’ensemble de la chaîne des émissions externes engendrées par l’activité de l’entité étudiée. Il prend en considération en particulier, la fabrication de la totalité des matériaux nécessaires à son activité, ce qui inclut les émissions générées chez les industriels. Il en va de même pour les services achetés. Ces consommables comprennent : - Les matériaux de voirie (entretien et travaux neufs) - Les produits alimentaires - Le papier - Les services techniques et intellectuels - Les fournitures de bureau Répartition des émissions liées aux matériaux entrants S’ajoutent à ces « consommables », les moyens généraux immobilisés en investissement pour les besoins des services (véhicules, informatique …) N° 4.6 - Page 20 Matériaux de voirie = 18.700 tonnes équivalent CO2 Dans le cadre de la construction et de l’entretien des routes, il a été utilisé au cours de l’année 2010 : - 150 000 tonnes d’enrobés et graves bitumes - 150 000 tonnes de granulats - 11 250 tonnes d’enduits (420 000 m²) - 2 500 tonnes de sel Les produits alimentaires = 8.200 tonnes équivalent CO2 Type Collèges RIA (Administration générale) RIA (LDA) Nombre de repas servis 2 840 000 / an 46 812 / an 27 500 / an Type Repas moyen Pot d’accueil (moyenne) Facteur d’émission 2,81 kg eq C02/repas 0,55 kg eq C02/unité Le papier = 560 tonnes équivalent CO2 Type Papier vierge Enveloppes, têtes de lettres, … Magazine départemental Quantité (tonnes) 47 18 408 Facteur d’émission (kg eq CO2/t) 1 320 1 320 1 320 Emissions (t eq CO2) 62 24 538 Les fournitures de bureau = 300 tonnes équivalent CO2 Type Consommables d’imprimantes Fournitures de bureau Consommables informatiques Quantité (k€) 111 125 92 Facteur d’émission (kg eq CO2/t) 916 916 916 Objectifs opérationnels Enjeux Diminution de l’empreinte carbone en réduisant nos consommations Promotion des achats durables, aux impacts carbone et énergétiques maîtrisés Emissions (t eq CO2) 101 115 84 Réduire les flux d’entrants, à partir d’une analyse fine des pratiques et des besoins, et en développant les gestes « écocitoyens » chez les élu-e-s et les agents Définir une politique Achats et optimiser les marchés publics, en intégrant les gains CO2 Choisir des équipements et fournitures éco-conçus, économes, recyclables, recyclés … N° 4.6 - Page 21 5- Activités et Déchets : « Tendre vers une réduction des émissions de GES et des consommations énergétiques des activités industrielles, des unités de traitement de l’eau et des déchets du territoire ». L’industrie (périmètre territorial) : En 2010, 1.334 établissements industriels costarmoricains employaient 24.320 salariés, soit 20,9% de l’emploi salarié du département. L’industrie agroalimentaire reste de loin le premier employeur industriel du département, avec près de 45% des emplois industriels, 70% du chiffre d’affaires du secteur, et 70% des exportations. D’un point de vue énergétique, les consommations du secteur de l’industrie représentent 14% des consommations énergétiques du département, avec une part prépondérante d’électricité (65%) et, dans une moindre mesure, de gaz (23%). Au niveau des émissions de GES, l’industrie costarmoricaine ne « pèse » que 5% des émissions émises sur le département (69% concentrées par activités agroalimentaires). Le traitement de l’eau (périmètre territorial) : Les services d'eau et assainissement sont le premier poste de consommation d’énergie pour les Collectivités locales qui en ont la compétence, et les 3èmes émetteurs de GES parmi les services publics locaux. o Eau Potable - 113 services locaux de distribution et/ou production (63 communes, 50 EPCI et syndicats d'eau), à comparer avec l'assainissement collectif : 224 services ; - l’énergie consommée provient pour 53% de la production, et 47% pour le pompage ; - volumes produits: 35 Millions de m3 par an, soit un rendement de réseau proche de 80%, bien supérieur à la moyenne nationale, mais quand même 20% de pertes "en ligne" représentant un volume perdu de plus de 9 Millions de m3 par an. N° 4.6 - Page 22 o Assainissement - en Côtes d'Armor on compte environ 335 stations d'épuration des collectivités territoriales (17 300 en France). - la consommation d'électricité de la station d'épuration représente 20% de la consommation électrique communale, générant 600 tonnes équivalent CO2 par an. - les stations d’épuration génèrent plus de 15.000 tonnes de matières sèches de boues par an, produit possédant un bon pouvoir « méthanogène ». Les déchets : Emissions liées au traitement des déchets 45 000 40 000 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 teq CO2 Déchets ménagers Au tr es In c Re cy in cla ér ge at Co io m En n po fo av st ui e ag c ss v e em al or En e isa nt fo ui a ... v ss ec em va In en lo ci ts ri. né .. a ra n s tio va n lo sa ri. ns .. va lo ris t .. M . ét ha ni sa t io n Déchets industriels banals (DIB ) La diminution du gisement des déchets produits sur le département, en lien directe avec les politiques de prévention et de réduction mises en place et notamment le Plan Départemental d'Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA), contribue très largement à la réduction importante des émissions de GES de ce secteur (17.400 tonnes équivalent CO2 émis en 2005, contre 3.820 tonnes équivalent CO2 prévus en 2015). La prévention en amont reste la meilleure source d'économies, les autres facteurs de réduction d'émissions de GES sont le recyclage matière et la valorisation énergétique, tandis qu’a contrario, le principal contributeur d’émissions de GES relève de l'incinération des déchets. Concernant l’énergie, au regard des valorisations existantes (électricité, réseau de chaleur, biomasse et cogénération), le bilan énergétique reste positif, avec 21.500 tonnes éq. Pétrole espérées en 2015 (contre 18.000 tonnes éq. P produites en 2005). De même, la production d’électricité a augmenté de 7,6% en 2010, malgré la diminution du gisement des déchets. Objectifs opérationnels Enjeux Réduction du tonnage d’ordures ménagères et de déchets des activités économiques Mettre en place des actions de Prévention et de sensibilisation à l’intention des producteurs de déchets : particuliers et entreprises Valorisation matière et organique Encourager et améliorer les Opérations de tri / recyclage / compostage Rationalisation des consommations énergétiques dans le traitement de l’eau Mobiliser nos expertises techniques pour optimiser le fonctionnement et l’investissement des unités de production et de traitement des eaux potables et usées N° 4.6 - Page 23 6. Economie Verte : « Positiver les objectifs et les actions de notre Plan Climat Energie Territorial, à partir d’une approche « développement et diversification économique », et d’une dynamisation du tissu économique départemental ». Enjeux Objectif opérationnel Développement des énergies d’origine renouvelable à partir du patrimoine départemental Envisager une structure d’initiative départementale, en capacité d’être producteur d’énergie d’origine renouvelable (EnR), voire d’être fournisseur, en relation avec les consommations électriques et énergétiques de l’Institution départementale Enjeux Objectifs concertés avec les partenaires Maîtrise des consommations et sécurisation de l’approvisionnement électrique du territoire costarmoricain Développement de nouvelles technologies et de nouveaux usages en faveur de la maîtrise de la consommation énergétique Participer aux démarches engagées sur le territoire relatives à l’effacement diffus (« Néga-Watts ») Travailler en partenariat au développement des EnR (valorisation de la biomasse, du solaire photovoltaïque et thermique, du bois énergie, de l’éolien terrestre et offshore …) Favoriser l’émergence au sein d’espaces collaboratifs pertinents, d’expérimentations et d’actions concertées dans des domaines comme le logement (éco-construction »), les réseaux énergétiques intelligents et la domotique (« Smart-Grid »), et la mobilité intelligente (ITS) Enfin, un certain nombre d’objectifs opérationnels, identifiés dans les groupes de travail, recèlent des dimensions supplémentaires, avec une portée allant au-delà des considérations climatiques et énergétiques : je vous propose de les explorer dans le cadre de la révision en cours de notre Agenda 21. Il s’agit notamment de : o promouvoir une restauration durable et une alimentation de proximité ; o participer à la maîtrise de l’étalement urbain, le développement de la mixité, et l’occupation rationnelle et raisonnée des sols ; o promouvoir les filières courtes et locales ; o travailler à l’émergence du concept « d’écologie industrielle », qui vise à transformer en produit d’usage local, le déchet issu de l’activité économique ; o mettre en place une « DD conditionnalité » dans nos politiques d’aides aux territoires ; o optimiser les déchets issus des activités de l’institution départementale et des collèges. etc. III- b) Nos objectifs pour S'ADAPTER au changement climatique et à la précarité énergétique : Le réchauffement climatique, conséquence très probable d'une intensification de l'effet de serre par l'activité humaine, est désormais une évidence scientifique qui ne fait plus aujourd'hui débat. Les modélisations couramment admises dorénavant, tablent sur une élévation de la température moyenne sur notre planète de plus de 6°C d'ici 2100 (source GIEC: Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), avec des incidences sanitaires, écologiques, économiques et sociales de grande ampleur. Evolution du climat sur la période 1998 – 2008 : Atmosphère: 0,74 °C Océans: 3 cm Glace arctique : - 7,4 % Température globale estimée et taux d’accroissement depuis 1850: N° 4.6 - Page 25 En Bretagne, les scénarios de réchauffement climatique à l’étude, établissent l’augmentation des températures moyennes d’ici la fin du XXIème Siècle dans une fourchette de + 2°C à + 4°C. Evolution des températures à RENNES depuis 1880 Ce réchauffement climatique annoncé, et désormais « en marche », ne se limite pas à la seule hausse moyenne des températures, il s’accompagne en réalité d’un risque quasicertain de déréglementation du climat, avec une multiplication des épisodes extrêmes : canicules, inondations, tempêtes … La vulnérabilité au changement climatique se définit comme le degré par lequel un système complexe risque d’être affecté de manière négative par les effets du changement climatique, sans pouvoir y faire face. Les processus d’adaptation à enclencher par l’action publique visent ainsi à diagnostiquer les difficultés prévisibles, et à réduire la vulnérabilité du territoire, de ses habitants et de leurs activités, avec des actions permettant de diminuer les impacts ou d’améliorer la capacité d’adaptation. Au titre de son Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE), la région Bretagne a missionné Météo France pour élaborer un scénario de référence, s’agissant du changement climatique à retenir sur le territoire breton, à partir d’une régionalisation des scénarios étudiés à l’échelle de la France (modèle ARPEGE). Ces résultats devraient être validés en Octobre prochain : ils devraient être exploitables à l’échelle du département des Côtes d’Armor, je vous propose donc d’attendre la production de ces études pour établir plus précisément le diagnostic de vulnérabilité au changement climatique de notre territoire départemental. La mutation climatique en cours, quelque soit son ampleur, aura des incidences directes en matière de santé publique, déplacement des populations et organisation du territoire, qualité de vie, préservation des ressources, activités économiques, agriculture, forêts et espaces naturels, tourisme … N° 4.6 - Page 26 Par ailleurs, alors que notre collectivité est la première mobilisée dans le domaine des solidarités, nous devons dès à présent mesurer combien l'urgence climatique risque d'accroître encore les tensions liées à la progression de la précarité énergétique : en France, les dépenses énergétiques pour les ménages les plus fragiles représentaient 10% de leurs revenus en 2001, contre 15% en 2006. On estime dès lors, pour les 3,4 millions de ménages français vivant dans la précarité énergétique, qu’une hausse rapide et sans doute inéluctable des coûts de l’énergie pourraient conduire à quasi doubler cette « chape de plomb énergétique », jusque 26% des revenus perçus. Ce risque social est d’autant plus important dans les Côtes d’Armor, et en particulier en zone rurale, au regard de l’usage prédominant de la voiture, et d’un parc de logement individuel globalement ancien, mal isolé et très consommateur d’énergie. Dans ces conditions, le rôle de l’action publique départementale en matière d’adaptation, pourra s’attacher à répondre aux 4 grands enjeux suivants : o la production et la diffusion de l’information sur le changement climatique et la vulnérabilité énergétique, ses impacts, les risques encourus et les moyens de s’y adapter, dans les grands secteurs d’activités comme la construction, l’urbanisme, les infrastructures de transport, l’énergie, l’eau, l’agriculture, les écosystèmes … ; o la participation à la sécurisation des personnes et des biens face aux aléas climatiques, la prévention et la réduction des risques sanitaires, notamment s’agissant des populations les plus vulnérables (jeunes enfants, personnes âgées), et la préservation des milieux naturels et de la biodiversité ; o la mobilisation des compétences de notre Conseil Général sur les ressources en eau, les infrastructures publiques (voirie, bâtiments et collèges), les espaces et écosystèmes nous appartenant (massifs boisés, espaces naturels sensibles…), le traitement des eaux usées et des déchets, et plus globalement nos politiques d’aménagement ; o la lutte contre la précarité énergétique des populations les plus fragiles, et la réduction de la dépendance et la vulnérabilité énergétique du territoire et de ses activités économiques. Je vous propose de retenir d’ores et déjà ces grands enjeux, à décliner plus précisément dans le Plan Climat Energie Territorial des Côtes d’Armor produit fin 2012, à partir du scénario de changement climatique adopté par la Région en Octobre prochain. IV- CONCLUSIONS : Le Profil Climat Energie des Côtes d’Armor, document d’étape prévu par le décret du 11 Juillet 2011, en application du Grenelle II, s’inscrit comme un jalon intermédiaire, armature de notre futur Plan Climat Energie Territorial, permettant à notre Institution de valider les diagnostics, les grands enjeux, et les objectifs opérationnels à retenir sur les dimensions adaptation au changement climatique et à la vulnérabilité énergétique, et atténuation des émissions de GES et des consommations d’énergie, qu’elles proviennent de nos propres services et patrimoines, ou qu’elles relèvent des activités du territoire départemental notre 1er A partir de ce Profil, programme-cadre de nos intentions, pourra se construire Plan Climat Energie des Côtes d’Armor pour la période 2013 – 2015, qui devra à N° 4.6 - Page 27 la fois affirmer notre engagement dans une démarche d’amélioration continue (ce Plan devant bien entendu se prolonger sur plusieurs décennies), déployer une vision intégrée de manière à ce que chacune de nos politiques soit pensée en cohérence avec notre Plan, et enfin contenir des actions pluriannuelles, accessibles, efficientes et mesurables. Ces actions, adossées aux objectifs opérationnels retenues dans le présent Profil Climat Energie, et dont une grande partie s’inscriront dans des engagements ou des réflexions déjà en cours, notamment au titre des Projets de Direction du Projet d’Administration, donneront lieu à une analyse en terme de programmation budgétaire, permettant d’évaluer les montants d’investissements, les durées d’amortissement, ainsi que les nouveaux mécanismes financiers mobilisables (certificat d’économie d’énergie, production d’EnR …). Cette approche, visant à optimiser les choix économiques et les financements croisés, se traduira par l’élaboration d’une matrice financière pluriannuelle, à intégrer dans notre futur PCET. En attendant, et afin de poursuivre nos travaux, je vous propose de vous prononcer sur les engagements suivants : a) S’agissant de nos niveaux d’interventions, je vous propose que notre futur Plan Climat Energie des Côtes d’Armor se définisse comme un projet de développement durable et de conduite du changement, avec, par niveau d’intervention, les objectifs suivants : o volet interne (patrimoine et activités des services) : objectif « 3 x 20 » d’ici 2020 (réduction de 20 % d'émissions de "Gaz à effet de serre", diminution de 20 % de consommations d'énergie, part portée à 23 % de la production d'énergie d'origine renouvelable) ; « facteur 4 » d’ici 2050 (division par 4 des émissions de gaz à effet de serre par rapport à l'année de référence 1990). o volet institutionnel (politiques publiques départementales) faire évoluer les services rendus et les politiques publiques du Département afin de réduire les émissions de GES du territoire, et d’atténuer les effets du changement climatique et de la vulnérabilité énergétique. o volet territorial (échelle externe) mobiliser les acteurs du territoire à partir de stratégies et d’objectifs partagés, co-construire une démarche partenariale mettant en synergie l’ensemble des actions individuelles ou collectives pouvant être enclenchées. b) S’agissant de la dimension Atténuation des émissions de Gaz à Effet de Serre et des consommations énergétiques : N° 4.6 - Page 28 Sur le Volet Interne : « des activités des services et un patrimoine départemental exemplaires » Axes stratégiques Objectifs opérationnels Enjeux Réduction de l’impact des déplacements domicile – travail des élus et des agents Mobilité et déplacements Réduction de l’impact des déplacements professionnels des élus et des agents Réduction de l’impact des déplacements des usagers des services publics départementaux Diminution des immobilisations en rationalisant les surfaces de locaux occupés Bâtiments et collèges Réduction des consommations d’énergie Développer le télétravail, afin de limiter les déplacements, et de moderniser nos pratiques de travail Réduire la part modale de la voiture individuelle au profit des modes collectifs, doux ou partagés Prévenir et réduire les déplacements professionnels par le développement de nouvelles méthodes d’organisation du travail (exemple visio conférence) Rapprocher les instances de décision du citoyen, et développer les téléprocédures au bénéfice des usagers Optimiser la gestion immobilière des bâtiments départementaux et des collèges Développer un nouveau programme d’économies d’énergie dans les bâtiments départementaux Développer le volet énergétique du « collège du XXIème siècle » Diminution de l’empreinte carbone en réduisant nos consommations Achats et consommation Economie Verte Promotion des achats durables, aux impacts carbone et énergétiques maîtrisés Développement des énergies renouvelables à partir du patrimoine départemental Réduire les flux d’entrants, à partir d’une analyse fine des pratiques et des besoins, et en développant les gestes éco-citoyens Définir une politique Achats et optimiser les marchés publics, en intégrant les gains CO2 Choisir des équipements et fournitures éco-conçus, économes, recyclables, recyclés … Créer une structure en capacité d’être producteur d’énergie d’origine renouvelable (EnR), en relation avec les consommations électriques et énergétiques de l’Institution départementale 11 objectifs opérationnels N° 4.6 - Page 29 Sur le Volet Institutionnel : « le levier des politiques publiques départementales » Axes stratégiques Milieux et Ressources Objectifs opérationnels Enjeux Diminution des consommations d’énergie et des émissions de GES liées à l’élevage Réduction des déplacements occasionnés par le morcellement agricole Séquestration du carbone Mobilité et déplacements Réduction des émissions et des consommations liées aux déplacements des costarmoricains Eclosion du report modal route – fer pour les transports de biens et de marchandises Amélioration de la qualité thermique du Parc de logements anciens Logement et Tertiaire Activités et déchets Diminution des consommations énergétiques et électriques dans l’habitat Diminution des consommations énergétiques et électriques dans le tertiaire Réduction du tonnage d’ordures ménagères et de déchets des activités économiques Valorisation matière et organique Rationalisation des consommations énergétiques dans le traitement de l’eau Encourager les systèmes de production agricoles durables (bio, herbager) Œuvrer à une réorganisation cohérente du parcellaire, à partir d’une gestion coordonnée du foncier agricole Augmenter et valoriser les surfaces boisées, en développant une sylviculture de qualité, et en privilégiant la production et l’utilisation de « bois matériaux » Favoriser les mobilités alternatives à la « voiture conducteur » (véhicule individuel sans passager) Mutualiser des zones d’activités économiques cohérentes desservies par des plateformes multimodales fer – route, intégrant également le transport maritime Encourager la réhabilitation des logements anciens, en favorisant l’isolation thermique, en particulier pour les ménages en précarité énergétique Sensibiliser les usagers aux bonnes pratiques et à des comportements éco-citoyens Encourager au diagnostic énergétique (chauffage + électricité), et sensibiliser aux modifications de comportements et d’usages Mettre en place des actions de Prévention et de sensibilisation à l’intention des producteurs de déchets : particuliers et entreprises Encourager et améliorer les Opérations de tri / recyclage / compostage Mobiliser nos expertises techniques pour optimiser le fonctionnement et l’investissement des unités de production et de traitement des eaux potables et usées 11 Objectifs Opérationnels N° 4.6 - Page 30 Sur le Volet Territorial : « la mobilisation des acteurs du territoire » Axes stratégiques Enjeux Objectifs opérationnels Mobilité et déplacements Diminution globale des déplacements (personnes et biens), reports modaux vers des moyens de transport plus économes et plus respectueux Initier une dynamique de réflexion territoriale, Co-concevoir, co-construire et co-animer une instance regroupant l’ensemble des acteurs pertinents, en capacité d’imaginer et de mettre en œuvre des politiques nouvelles en matière d’aménagement du territoire costarmoricain (intégrant les ITS) Bâtiments et logement Amélioration de l’efficacité énergétique du parc de logements costarmoricain, lutte contre la précarité énergétique des ménages les plus fragiles et résorption de l’habitat indigne Créer un espace de travail partenarial réunissant l’ensemble des acteurs du territoire départemental, en charge d’engager un diagnostic de l’habitat costarmoricain, d’évaluer les enjeux et les politiques existantes ou à imaginer, de définir et de mettre en œuvre les priorités d’intervention Participer aux démarches engagées sur le territoire relatives à l’effacement diffus (« Néga-Watts ») Maîtrise des consommations et sécurisation de l’approvisionnement électrique du territoire costarmoricain Travailler en partenariat au développement des EnR (valorisation de la biomasse, du solaire photovoltaïque et thermique, du bois énergie, de l’éolien …) Economie Verte Développement de nouvelles technologies et de nouveaux usages en faveur de la maîtrise de la consommation énergétique Favoriser l’émergence au sein d’espaces collaboratifs pertinents, d’expérimentations et d’actions concertées dans des domaines comme le logement (éco-construction »), les réseaux énergétiques intelligents et la domotique (« Smart-Grid »), et la mobilité intelligente (ITS) 5 objectifs concertés avec les partenaires du territoire N° 4.6 - Page 31 c) S’agissant de la dimension Adaptation au changement climatique et à la vulnérabilité énergétique et dans l’attente du scénario de référence établi par Météo France que doit valider la Région en Octobre prochain, je vous propose de retenir les grands enjeux suivants : Grands Enjeux Axes stratégiques Production et diffusion de l’information sur le changement climatique et la vulnérabilité énergétique, ses impacts, les risques encourus et les moyens de s’y adapter, dans les grands secteurs d’activités comme la construction, l’urbanisme, les infrastructures de transport, l’énergie, l’eau, l’agriculture, les écosystèmes … ; Adapter le territoire costarmoricain et ses habitants au changement climatique Participation à la sécurisation des personnes et des biens face aux aléas climatiques, prévention et réduction des risques sanitaires, notamment s’agissant des populations les plus vulnérables (jeunes enfants, personnes âgées), et préservation des milieux naturels et la biodiversité Mobilisation des compétences de notre Conseil Général en faveur de la protection et de la sécurisation de la ressource en eau, des infrastructures publiques (voirie, bâtiments et collèges), des espaces et écosystèmes nous appartenant (massifs boisés, espaces naturels sensibles…), du traitement des eaux usées et des déchets, et plus globalement sur l’ensemble de nos politiques d’aménagement Réduire la vulnérabilité énergétique du territoire costarmoricain et de ses habitants Lutte contre la précarité énergétique des populations les plus fragiles, et réduction de la dépendance et de la vulnérabilité énergétique du territoire et de ses activités économiques. Le Président, N° 4.6 - Page 32