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SUJET DE STAGE DE NIVEAU INGENIEUR/MASTER II (6 mois)
Evaluation de scénarios d’évolution des systèmes agricoles en lien avec la réduction des émissions
de gaz à effets de serre (GES) : application aux systèmes de culture rizicoles de la Camargue.
Contexte et problématique :
Les systèmes agricoles sont responsables d’une part importante des consommations énergétiques et
des émissions de GES dans les territoires ruraux. Ces externalités sont devenues un enjeu dans la
définition des politiques européennes, nationales et locales, l’évaluation des émissions de GES et des
consommations d’énergies fossiles étant devenue une étape cruciale pour l’identification de
stratégies de réduction de l’impact de l’agriculture sur le réchauffement climatique. De plus en plus
d’outils d’évaluation s’efforcent de mieux intégrer cet enjeu. Ordinairement, les cultures inondées
comme le riz sont accusées de provoquer de fortes émissions de GES, notamment du fait de
décompositions anaérobies des matières organiques (CH4), mais aussi de pertes d’azote du fait des
modes d’apport des engrais et des pratiques d’irrigation/drainage (NH3, N20 …). Toutefois les
conditions de milieu (sols, températures …) sont susceptibles de réduire ces risques. Dans ces
systèmes de grandes cultures irrigués, les consommations énergétiques directes et indirectes sont
également perçues comme élevées notamment du fait d’une très forte mécanisation des opérations
culturales et de sur-capacités pour assurer ces interventions mécaniques.
La Communauté du pays d’Arles doit réaliser, comme beaucoup d’autres collectivités, un plan
d’actions appelé PCET (Plan Climat Energie Territorial) et pour cela, elle doit réaliser un diagnostic
des émissions de GES et des consommations d’énergie. Dans le souci d’aider les institutions et
organisations en charge de cet objectif, l’ADEME (Agence pour le développement et la maîtrise de
l’énergie) a financé des programmes de recherche dont l’un, conduit à l’UMR « Innovation », consiste
à mettre au point des méthodes pour accompagner les acteurs locaux (ici du pays d’Arles) dans la
conduite de tels projets. Les démarches d’évaluation des émissions de GES, quelles qu’elles soient,
s’appuient sur des références techniques. Or, les références techniques issues des cultures sèches
(blé, par exemple) ne sont pas transposables au cas des cultures inondées, notamment pour ce qui
concerne les émissions de GES.
Pour progresser, il convient donc d’être capable de fournir aux acteurs en charge de l’élaboration du
plan d’action PCET, des données leur permettant d’effectuer des diagnostics limitant les marges
d’erreur. Pour l’UMR Innovation et ses partenaires de recherche au sein des projets en cours, l’enjeu
est également de disposer de données (avec leurs marges d’erreur) afin de pouvoir nourrir des
modèles permettant de rechercher des systèmes agricoles performants selon plusieurs critères
(productivité, impacts environnementaux locaux et globaux). Ces modèles visent à formaliser et
évaluer différents scénarios d’évolutions des systèmes agricoles, en lien avec les grands enjeux de
l’agriculture du territoire.
Contenu du stage, résultats attendus et méthodes proposées :
Le travail à réaliser se déroulera en 2 phases principales :
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Une première étape visera à quantifier les émissions de GES des systèmes rizicoles en
Camargue. Ceci sera réalisé au travers de (i) recherches bibliographiques (internationale) et
d’analyses contextualisées des résultats obtenus concernant les émissions de GES et les
consommations énergétiques dans les systèmes rizicoles, (ii) de rencontres et prises de
contacts avec des experts du monde scientifique et du développement agricole (afin
d’accéder à d’autres sources de connaissances et de faire expliciter les registres de
connaissances), (iii) de la formalisation dans un modèle conceptuel des facteurs susceptibles
d’influencer l’intensité des émissions de GES et la consommation d’énergie (notamment
identifier les caractéristiques du milieu et de la variabilité des pratiques agricoles en
Camargue qui peuvent influencer les émissions de GES) ; des gammes de valeurs d’émissions
et de consommation probables seront proposées à cette étape.
Une seconde étape consistera à adapter un modèle de simulation bio-économique existant
(modèle d’optimisation de l’usage du sol sous contraintes multiples, à l’échelle de
l’exploitation et du territoire) pour pouvoir simuler des scénarios d’évolution des systèmes
rizicoles et identifier des compromis entre les enjeux productifs et de préservation de
l’environnement (notamment émissions de GES). Pour ce faire, des systèmes agricoles dits
alternatifs (permettant de réduire les émissions et les consommations énergétiques), seront
imaginés et leurs intérêts seront évalués à l’aide du modèle sous différents scénarios
(évolution des prix des productions, de la PAC etc.).
Compétences et motivations requises :
Un goût pour la recherche et la controverse scientifique mais également un intérêt porté pour le
travail de terrain au contact d’acteurs divers et la conduite d’entretiens. Un intérêt ou une curiosité
pour la modélisation. La compréhension de l’anglais scientifique est nécessaire. L’esprit d’initiative, la
rigueur d’analyse et le goût pour le travail en équipe sont également des atouts.
Conditions de réalisation :
Le stagiaire sera accueilli au sein de l’UMR « innovation », équipe SPACTO sur le campus de l’INRA de
Montpellier. L’encadrement sera assuré par Sylvestre Delmotte (post-doc), Caroline Tardivo
(doctorante) et Jean-Marc Barbier (chef de projet) à l’UMR Innovation de Montpellier.
Le stagiaire sera rémunéré sur la base des tarifs en vigueur au sein de l’institution (436 €. par mois) et
sera défrayé de ses frais de déplacements et de missions.
Pour la bonne réalisation du travail, quelques déplacements en France et à l’étranger (Italie,
Espagne) pourront être nécessaires. La date de début du stage est à définir en fonction du calendrier
de l’étudiant, la durée du stage est de 6 mois.
Contacts : Sylvestre Delmotte ([email protected]) et Jean-Marc
([email protected]). Envoyez CV et lettre de motivation, avant le 11 janvier 2013.
Barbier
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