
Chapitre 1 : Généralités
Physiologie Végétale - 2 -
Les végétaux constituent des organismes peu différenciés. On distingue chez les
végétaux certains organes (racines, tige, feuilles, fleurs) mais aucune appareil ni
nerveux, ni respiratoire, ni circulatoire. Au maximum, on observera chez les
espèces de plantes les plus évoluées un système conducteur de sève ou par
exemple des organes de réserves. Cette faible différenciation des végétaux est à
mettre en relation avec une grande plasticité de la plante à son environnement et
avec une grande facilité de régénération.
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La plasticité des végétaux
Elle vient du fait que l’individu se réalise par une construction continue d’éléments
nouveaux (racine, tige, feuilles, fleurs) au type limité. Ces éléments nouveaux ont
des structures voisines par exemple les feuilles ont des structures de tiges
aplaties. Et la forme et le rôle de ces structures sont sans cesse accommodés aux
conditions extérieures. La facilité de régénération se traduit par le fait qu’un
fragment de tige voir de feuilles ou de racine dans certains cas soit capable de
redonner un nouvel individu, on peut dire ainsi que la multiplication végétative est
particulièrement répandu chez les végétaux alors que chez les animaux elle est
exceptionnelle.
Les recherches sur les cultures de cellules végétales isolées ont montré la
totipotence de la cellule végétale (capables dans certaines conditions de
régénérer une plante entière). Cette totipotence cellulaire s’accompagne d’une
possibilité de multiplication indéfinie, c’est le cas des cellules des méristèmes
(zones qui assurent la croissance des plantes). Chez les animaux, ils cessent de
croître une fois adulte et ont une durée de vie limitée (probablement que cette
durée de vie est programmée dans leur génome), au contraire les végétaux ont
une croissance dite indéfinie et se sont souvent les circonstances extérieures
(climatique) qui peuvent mettre fin à leur existence. Cette totipotence cellulaire
explique également qu’il n’y ait pas chez les végétaux de séparation des cellules
sexuelles (alors que chez les animaux on va distinguer une lignée germinale
dès l’embryon les cellules sexuelles sont isolées)
I.2. Signification et importance de la systématique
La systématique est généralement définie comme la science qui s’intéresse
à la diversité des organismes et à son histoire évolutive.
Ceci implique qu’il faille tout d’abord découvrir, décrire, et interpréter la diversité
biologique puis synthétiser les informations sur cette diversité et les présenter
sous forme de système de classification. La systématique est aujourd’hui de plus
en plus évolutive, son objectif fondamental est la découverte de toutes les
ramifications de l’arbre phylogénétique, c'est-à-dire l’étude de toutes les
modifications qui se sont produites au cours de l’évolution dans les différentes
lignées et elle consiste également en la description de toutes les espèces qui
représentent les extrémités de ces ramifications. On peut donc dire que la
biologie évolutive joue un rôle central en systématique. Il faut bien considérer que
l’évolution biologique est intervenue et intervient encore en permanence. Au point
de départ, il y a eu séparation d’une lignée en 2 voir en plusieurs zones, il est donc
admis que des modifications évolutives se sont produites et se produisent encore
dans ces lignes. La reconstruction par le systématicien de l’histoire évolutive des