1/12
DUVAL Ellie
MARREC Louise
EC Physio-pharmacologie, les antiarythmiques.
Dr. P. Guillo
25/01/2011
LES ANTIARYTHMIQUES
I. Généralités
Un rythme normal est dit sinusal. A l'étude de l'ECG, les ventriculogrammes (QRS) peuvent
être fins ou larges, réguliers et sont tous précédés d'une onde P que l'on appelle
auriculogramme. Le rythme est ni trop rapide, ni trop lent: 60-100 bpm.
ECG normal :
Rythme sinusal
En théorie,
la bradycardie sinusale est définie pour une fréquence < 60 bpm. Cependant en pratique
on accepte des fréquences jusqu'à 40-50 bpm.
la tachycardie est définie pour une fréquence > 100 bpm.
Les anti arythmiques sont indiqués dans le traitement de l’arythmie. Une arythmie est
caractérisée par un rythme non sinusal ou irrégulier (il y a un foyer ectopique qui impose son
rythme au reste du myocarde).
Elle peut naître à tous les étages :
supra-ventriculaire, celle-ci est le plus souvent bénigne
jonctionnel
ventriculaire, celle-ci est le plus souvent maligne pouvant entraîner une mort
subite.
En clinique, l'arythmie peut être silencieuse ou peut se manifester par:
Trois symptômes principaux: paliptations, malaises/lipothymie, syncope.
Et parfois: dyspnée et douleur thoracique.
II. Les différents types d’arythmies
A- Arythmie sinusale
Correspond à une variation de la fréquence cardiaque avec le cycle respiratoire. C'est une
2/12
arythmie du sujet jeune.
B- Extrasystoles
Elles correspondent à un (ou plusieurs) battements surnuméraire(s) sur un fond
continu. Elles peuvent être :
supra-ventriculaires (QRS normal à l'ECG)
ventriculaires (onde P rétrograde (l'influx remonte en sens inverse) et QRS large)
Extrasystole supra-ventriculaire
Extrasystole ventriculaire
Dans ces extrasystoles, on peut observer différents tracés :
Bigéminisme : succession de complexes normaux et anormaux (extrasystoles)
par exemple : CN/ES/CN/ES/CN....
Trigéminisme:succession CN/CN/ES/CN/CN/ES...
(Complexe normal = CN, et extra systole = ES)
arythmie dite en salves : succession de complexes anormaux.
C- Tachycardies
Correspond à une fréquence cardiaque supérieure à 100 bpm.
Les tachycardies peuvent-être :
sinusales : il y a une onde P devant chaque complexe QRS. Ces tachycardies
3/12
sont d'origine supra-ventriculaire.
Ventriculaires : le QRS est large et les ondes P sont dissociées du QRS (il n'y
a plus de synchronisation entre les oreillettes et les ventricules). Elles peuvent
être dangereuses car elles peuvent entraîner des torsades de pointe (on a
l'impression que les QRS tournent autour d'un axe horizontal). Elles entraînent
des syncopes et une mort subite.
D- Fibrillations
Elles correspondent à la désorganisation complète de l'activité électrique cardiaque. Il
y a alors une irrégularité du pouls.
III. Mécanisme des arythmies
Il y a deux grands mécanismes arythmogènes :
les troubles de l’automaticité,
les phénomènes de ré-entrées.
Ces deux mécanismes sont dépendants de conditions externes :
l'ischémie
les troubles ioniques (HypoK et HypoMg)
les cardiopathies (ex: hypertrophie)
la iatrogénie (avec en premier lieu la prise d'anti-arythmiques)
le tonus sympathique : stimulation adrénergique.
NB : la gravité d'une arythmie est liée à la FEVG (=fraction d'éjection du ventricule gauche),
c'est-à-dire la qualité de la fonction pompe du myocarde ventriculaire gauche.
IV. Développement et suivi des AA
Les anti-arythmiques sont des molécules importantes. Cependant agir sur les
conditions externes est une logique plus actuelle (troubles ioniques, ischémies, arrêt du
traitement provoquant l'arythmie). De plus il existe des appareillages tels que les stimulateurs
cardiaques (pace-makers) et des défibrillateurs implantables (qui envoient des chocs
électriques pour diminuer les arythmies graves). Il existe aussi des traitements dits
« anatomiques » : c'est la destruction du foyer arythmogène par radio-fréquence ou par
chirurgie. Ce dernier traitement permet de guérir de l'arythmie.
A) Les modèles expérimentaux utilisés
Il y a des méthodes expérimentales pour évaluer les antiarythmiques cependant ce sont des
méthodes d'explorations grossières pratiquées sur l'animal sain.
Il y a 5 méthodes expérimentales :
4/12
Arythmies induites par inhalation de substances chimiques
Screening : les molécules candidates sont choisies.
FV au chloroforme chez la souris (% d’animaux en rythme sinusal après arrêt
respiratoire) : c'est le test de Lawson.
Arythmies induites par administration IV
Chez le chien ou le cobaye anesthésiés et pré-traités par un anti-arythmique.
•On observe le temps d’apparition de l’arythmie sous ouabaïne (substance très
arythmogène).
Arythmies induites par application locale d’un arythmogène
Chien anesthésié
•Dose d’anti-arythmique en IV pour réduire l’arythmie induite par aconitine.
Ischémie myocardique
•Cœur perfusé de Langendorff
•Cœur travaillant : on provoque une ischémie et donc une arythmie sur le cœur en
diminuant l'O2 et on teste alors l'anti-arythmique.
In vivo (rat, chien; miniporc) : on provoque un infarctus, donc une arythmie et on
observe l'action de la substance que l'on injecte.
Mini-porc ?
Electrophysiologie intra-cardiaque et cellulaire.
B) Evaluation chez l’homme
ECG : les substances administrées peuvent modifier le tracé, c'est un marqueur
d'efficacité ou de toxicité.
Holter, R-test, Holter implantable: appareil que l’on garde sur soi pendant 24 à 48h et
qui enregistre la FC...
Épreuve d’effort : peut générer des arythmies.
Stimulation auriculaire ou ventriculaire droite programmée : on envoie des extra-
5/12
stimuli pour reproduire l'arythmie du patient (intérêt diagnostic).
Écho-cardiaque: évaluer le VG pour évaluer la gravité de l'arythmie. Elle est
systématique.
Survie (phase III et IV) : étude de population.
V. Classification de Vaughan-Williams
C'est la classification la plus utilisée. Elle a été établie en 1970 et est basée sur
l’électrophysiologie in vitro. On distingue 4 classes suivant leur action sur les différentes
phases du Potentiel d'Action :
Classe 1 : dépression du courant entrant sodique rapide (effet dépresseur sur la
phase 0 du PA).
Classe 2 : antagonisme des récepteurs adrénergiques (ce sont les -).
Classe 3 : dépression du canal potassique sortant (jouent donc sur la
repolarisation).
Classe 4 : dépression du courant entrant calcique lent.
A) Les AA de classe I
Ils inhibent l’entrée de sodium par les canaux voltages dépendants par conséquent, ils baissent
la vitesse de conduction du PA. A l’intérieur de cette classe on distingue trois sous-groupes en
fonction de leurs effets sur la repolarisation.
1 - Les AA Ia :
Comme tous les antiarythmiques de classe I, ils ralentissent la conduction.
Ils freinent la sortie de K lors de la phase 3, (donc ralentissent la repolarisation). Par
conséquent ils allongent la Période Réfractaire Effective (PRE) et le PA.
De plus ils diminuent la pente de phase 4 (dépolarisation diastolique lente) des cellules
automatiques (retardent le moment ou le potentiel seuil sera atteint pour le PA suivant) et
allongent l’intervalle QT (si ce dernier est excessif le risque majeur est la survenue de torsade
de pointe).
Deux familles de médicaments:
Les quinidiniques : quinidine (dérivé de la quinine) et hydroquinidine.
Les disopyramides.
1 / 12 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !