s’ajustera au second à travers une modification conséquente de π/Y », l’I étant une variable
exogène. Si s/v>gn, il y aura pénurie de wf, hausse du salaire, baisse du π, baisse de s et de gw.
« Un modèle de croissance économique », 1957
Les « faits stylisés » : témoignage de la démarche empirique, ils doivent être expliqués par les
modèles de la croissance (ancrage réel).
La « fonction de progrès technique » : un manque décelé par Kaldor chez Solow (PT neutre).
« Impossible d’isoler la croissance de la productivité » due à l’accumulation de K de celle due
au PT. Kaldor renonce donc à la fonction de production donnée. La courbe de la fonction de
PT reflète « le degré de dynamisme technique de l’économie au sens large ». Si P est le point
d’équilibre de long terme, OP est le taux de croissance d’équilibre de LT, dont le taux effectif
se rapproche par variations du taux de profit. Restent exogènes n et la fonction de PT.
Les deux stades du capitalisme : pour le Kisme précoce, la productivité n’est pas très > au
salaire de subsistance, les profits sont déterminés à la manière de Marx et conditionnent la
fonction d’I : gains de productivité coexistent avec salaires réels de subsistance. Dans le
Kisme de maturité, le stock de K désiré est atteint, les profits sont déterminés façon Keynes,
les salaires réels croissent au même taux que la productivité.
La « rupture » de 1966 et le « modèle à deux secteurs »
6e fait stylisé : les différences notables dans les taux de croissance des pays industrialisés. La
méthode d’explication en est inductive, les « facteurs temporaires » ne suffisent pas.
L’explication du sixième « fait stylisé » : Kaldor introduit un modèle à deux secteurs,
Industrie et Agriculture (=le reste), dans laquelle il y a de la main-d’œuvre excédentaire. La
croissance de l’industrie est déterminée par la demande, qui lui est exogène. L’hypothèse de
plein-emploi n’est plus nécessaire, on passe en éco ouverte. L’explication des taux de
croissance vient des facteurs de demande de biens IIaires, principalement la demande d’X.
Premières critiques de la théorie néoclassique de la croissance : la démarche de Kaldor
consiste à introduire les caractéristiques empiriques des deux secteurs. La croissance de la D
prend le pas sur les contraintes de l’O. Kaldor écarte le tx de croissance exogène néoclassique.
Pour Kaldor, le produit marginal du travail n’est pas le même dans tous les secteurs ≠ néocl.
La « causalité cumulative »
Contrairement aux thèses de Young, Kaldor pense que le changement ne se propage pas seul
et que la D doit prendre le relais (il y a alors croissance autoentretenue).
La croissance autoentretenue
La D élastique nécessaire chez Young ne l’est pas pour Kaldor ; « ce qui est nécessaire est
que le changement initial induise un I additionnel ; et qu’existe un système monétaire et
bancaire capable de financer un tel I induit » jusqu’à I=S ex post. Kaldor abandonne la loi de
Say qui permettait la réalité de la croissance chez Young. La « réaction en chaîne » nécessaire
passe par les marchands (de biens Iaires) qui constituent des stocks tampon et I face à une
augmentation de l’O et les producteurs industriels qui I face à une croissance de la D. La
création de crédit bancaire est « la condition préalable de la croissance autoentretenue ».
La croissance inégale (elle est là l’explication du 6e fait stylisé)
« Cercle vertueux » et « cercle vicieux » de la croissance : croissance et D engendrent I et
progrès technique, donc augmentation des X et des parts de marché, etc… Les pays qui ne
suivent pas connaissent un cercle vicieux, d’où une tendance à la croissance inégale. Le sous-
développement est donc dû à l’inaptitude à profiter du processus de causalité cumulative.
L’histoire économique de la Grande-Bretagne : alors que la RI a bénéficié à la GB, les biens
anglais ont détruit la production artisanale des pays du Sud. La diffusion de la RI n’a été
réussie que grâce au protectionnisme. (…) Kaldor précurseur de Bairoch fallait y penser !