Conseil municipal du mercredi 1er octobre 2014
Intervention de Raymond AYIVI
Monsieur le maire, chers collègues, ce rapport qui nous est présenté concerne donc une
demande de subvention à l’Agence régional de Santé en faveur de notre centre municipal de
Santé. Un centre, pratiquant le tiers payant et dont la fréquentation ne cesse de croître :
Plus de 50 000 consultations l’an passé. Et cela pour deux raisons essentielles : Le CMS est
une structure de proximité qui propose un large panel de spécialités médicales assurées par
un personnel et des spécialistes de grande qualité. Et il participe aussi et surtout à l'accès de
tous, à la prévention et à ses soins. Car l’accès aux soins aujourd’hui, sans mutuelle, sans
revenus suffisants, devient, dans notre pays, de plus en plus difficile pour un nombre
grandissant de citoyen de tous âges.
En effet, l’assurance maladie est de plus en plus obsolète dans ses missions et vise
directement le pouvoir d’achat des citoyens. Mais comme si cela ne suffisait pas, le
gouvernement, qui ne veut pas s’attaquer aux dividendes des actionnaires, après avoir
tranché dans la branche maladie, tranche maintenant dans la branche famille du budget de
la Sécurité sociale avec un plan de 700 millions d’euros d’économies, au dépend des familles
les plus modestes puisqu’il prévoit de réduire la durée du congé parental et la prime à la
naissance et des coupes dans diverses prestations sociales.
Et le matraquage sur le déficit de la Sécurité sociale est encore exprimé en milliards d’euros
pour faire passer ses annonces. Or, ce déficit ne représente que 5 % des recettes, ce n’est
pas catastrophique. Si on voulait trouver de l’argent ailleurs que dans les poches des
familles, mais encore faut-il le vouloir !
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015 a donc confirmé que, en sus
de 3,2 milliards d’économies sur la branche maladie, le gouvernement prépare un coup de
rabot d’environ 700 millions d’euros sur la branche famille de la Sécurité sociale, sous la
forme d’attaques directes au porte-monnaie des familles et aux conditions de vie des
femmes salariées, sur qui pèse dans la plupart des cas la difficile conciliation entre travail et
enfants. La réduction du congé parental à partir du deuxième enfant a été confirmée.
Officiellement, la durée totale reste fixée à trois ans, mais depuis la loi sur l’égalité votée cet
été, six mois ne pouvaient être pris que par le père, ce qui réduisait à deux ans et demi la
durée du congé pour les mères. En réalité, le prétexte de l’égalité masque un simple objectif