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Connaissant le nombre total d’individus, on en déduirait alors immédiatement le pourcentage
p cherché.
B. Estimation
Dans la pratique, il est très difficile d’examiner tous les individus : cela nécessiterait trop de
temps, trop d’argent. Parfois même, l’examen de tous les individus donnerait p, certes, mais la
connaissance de p ne servirait à rien.
En effet, par exemple, imaginons que l’on veuille connaitre, dans un lot de 10 000 ampoules,
avant de les mettre en vente, le pourcentage p d’ampoules ayant une durée de vie supérieure à
1 500 heures. En allumant sans interruption chacune des 10 000 ampoules on verrait qu’elle
est la durée de vie de chacune, et on en déduirait p. Mais alors, toutes les ampoules seraient
abimées donc non commercialisables, et alors les calculs relatifs à ce lot seraient inutiles !
Dans la pratique, on ne considère donc qu’une partie de la population, contenant un nombre n
d’éléments, n étant nettement inférieur au nombre total N d’éléments. On peut alors calculer,
dans cette partie de la population, le pourcentage f d’individus ayant la propriété P. Si cette
partie n’est pas « trop petite » on conçoit intuitivement que le pourcentage réel p, relatif à
toute la population, devrait être « voisin » de f .
Souvent on considère que n
25 et 0,2
p
0,8 permettent d’utiliser ce qui va être fait dans
la suite du chapitre.
C. Une certitude : jamais
En effet, si par « malchance », la partie de la population choisie a des caractéristiques très
distinctes de celle de la population totale, p et f peuvent ne pas être voisins.
La théorie des probabilités et des statistiques permet d’obtenir, grâce à des calculs qui ne sont
pas au programme de la classe de seconde, une estimation plus satisfaisante, faisant
intervenir, cette fois, un intervalle de centre f susceptible de contenir p.
III. Notion d’échantillon
A. De quoi s’agit-il ?
Définition :
Un échantillon de taille n est constitué des résultats de n répétitions indépendantes de la
même expérience. Lorsque l’on étudie une partie de la population, on dit que l’on étudie un
échantillon. Le nombre d’individus formant l’échantillon est la taille de l’échantillon.
B. Exemples
Cas d’une urne :
Un échantillon de taille n est constitué des résultats de n tirages avec remise.
Notons que si les tirages s’effectuent sans remise, alors les tirages ne sont plus indépendants.
En effet la composition de l’urne varie après chaque tirage.
Cas d’un sondage :
Supposons que l’on interroge n personnes dans une population totale de N personnes. A
priori, il s’agit d’une situation analogue à un tirage sans remise dans une urne ; en effet, les
personnes interrogées ne sont interrogées qu’une seule fois. Mais souvent n est tellement plus
petit que N que l’on convient que cela correspond à un tirage avec remise.