Sérums et vaccins
Vaccins
I-Introduction
Le vaccin est une préparation antigénique dérivée ou proche de l’agent
infectieux qui inoculée à un sujet réceptif doit provoquer chez lui une
réaction immunitaire spécifique destinée à le protéger contre l’infection
naturelle ou à en atténuer les conséquences Il s’agit d’une
immunoprophylaxie active (à la différence de l’immunoprophylaxie
passive obtenue par l’administration IV ou IM d’anticorps)-
Base immunologique
La réponse immune a pour effet d’éviter la maladie naturelle ou d’atténuer ses
conséquences après un contact ultérieur avec l’agent infectieux. Elle ressemble
à celle induite par les agents infectieux et procède ainsi de plusieurs étapes
successives mettant en jeu l’immunité cellulaire et humorale.
L’antigène vaccinal est capté par les cellules présentatrices d’antigène
(macrophages, cellules dendritiques) qui les dégradent en peptides qui
vont se lier spécifiquement aux antigènes (de classe Iet II) du complexe
majeur d’histocompatibilité (CMH 1 et 2) et activer ensuite les
lymphocytes (CD4+et CD8+).
La réponse humorale correspond à la fabrication d’anticorps par les
lymphocytes B et les plasmocytes: immunoglobulines de classe IgG, IgA
et IgM. Le rôle des anticorps vaccinaux est de reconnaître et de
s’assembler aux épitopes de l’agent infectieux pour le neutraliser
Le premier contact avec l’antigène produit une réponse anticorps dite
primaire qui met en jeu la synthèse rapide des IgM puis, par commutation
isotypique, la synthèse plus lente des IgG et IgA et la production de
cellules B mémoires. Tout contact ultérieur générera, par la mise en jeu
des cellules mémoires, une réponse dite secondaire, plus rapide, plus
intense et spécifique, faite d’emblée d’IgG etIgA.
La réponse cellulaire fait intervenir les cellules T CD4+ et CD8+ dans
leurs actions spécifiques, cytotoxicité cellulaire, activation des cytokines,
mais également dans le cadre d’une coopération entre ces mêmes cellules
(activations réciproques) qui contribue à renforcer la réponse immunitaire.