VI- Nouveaux vaccins

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Sérums et vaccins
Vaccins
I-Introduction
 Le vaccin est une préparation antigénique dérivée ou proche de l’agent
infectieux qui inoculée à un sujet réceptif doit provoquer chez lui une
réaction immunitaire spécifique destinée à le protéger contre l’infection
naturelle ou à en atténuer les conséquences Il s’agit d’une
immunoprophylaxie active (à la différence de l’immunoprophylaxie
passive obtenue par l’administration IV ou IM d’anticorps)-
 Base immunologique
La réponse immune a pour effet d’éviter la maladie naturelle ou d’atténuer ses
conséquences après un contact ultérieur avec l’agent infectieux. Elle ressemble
à celle induite par les agents infectieux et procède ainsi de plusieurs étapes
successives mettant en jeu l’immunité cellulaire et humorale.
 L’antigène vaccinal est capté par les cellules présentatrices d’antigène
(macrophages, cellules dendritiques) qui les dégradent en peptides qui
vont se lier spécifiquement aux antigènes (de classe Iet II) du complexe
majeur d’histocompatibilité (CMH 1 et 2) et activer ensuite les
lymphocytes (CD4+et CD8+).
 La réponse humorale correspond à la fabrication d’anticorps par les
lymphocytes B et les plasmocytes: immunoglobulines de classe IgG, IgA
et IgM. Le rôle des anticorps vaccinaux est de reconnaître et de
s’assembler aux épitopes de l’agent infectieux pour le neutraliser
 Le premier contact avec l’antigène produit une réponse anticorps dite
primaire qui met en jeu la synthèse rapide des IgM puis, par commutation
isotypique, la synthèse plus lente des IgG et IgA et la production de
cellules B mémoires. Tout contact ultérieur générera, par la mise en jeu
des cellules mémoires, une réponse dite secondaire, plus rapide, plus
intense et spécifique, faite d’emblée d’IgG etIgA.
 La réponse cellulaire fait intervenir les cellules T CD4+ et CD8+ dans
leurs actions spécifiques, cytotoxicité cellulaire, activation des cytokines,
mais également dans le cadre d’une coopération entre ces mêmes cellules
(activations réciproques) qui contribue à renforcer la réponse immunitaire.
II- Classification des principaux vaccins :
1- Vaccins inactivés ou inertes : sont produits à partir de souches sauvages
virulentes dont on a éliminé l’infectiosité sans en éliminer l’antigénicité
par exemple contre la grippe, le choléra, la peste ou l’hépatite A..
*procèdes d’inactivation :
 Procédés chimiques : βpropiolactone, formol …..
 Procédes physiques : chaleur
On distingue :
*Vaccins complets : L’agent bactérien est inactivé mais dans des conditions
permettant de garder son immunogénicité
*Fractions antigéniques : sous unités vaccinantes.
 -Particules virales déshabitées
 -Toxines naturelles detoxifiées
 -Antigène capsulaire (polysaccharides) ou membranaires
2-Vaccins atténués l’agent virulent obtenu d’un sujet infecté est affaibli par
passage sur milieu peu favorable de manière que le produit se multiplie chez
l’hôte naturel sans provoquer de maladie.
Les principaux vaccins vivants sont ceux contre la rougeole, les oreillons, la
rubéole, la fièvre jaune, la varicelle, la tuberculose (vaccin BCG), la
poliomyélite (vaccin oral), les gastroentérites à Rotavirus. Ils sont contreindiqués chez la femme enceinte et les personnes immuno-déprimées.
III-Avantages et inconvénients
1- vaccins vivants
Sont plus proches de l’immunisation naturelle.
Une dose unique est habituellement suffisante
Sont plus faciles à produire et peu onéreux
Mais
Ne sont pas dépourvus de risques infectieux (réversion : reprise du pouvoir
pathogène exp : Virus Sabin en virus polio sauvage).
2- virus inactivé :
Exempt de tous risques infectieux.
Nécessite plusieurs injections pour obtenir une immunisation suffisante et
l’immunité anti infectieuse doit être entretenue par des injections de rappel
VI- Nouveaux vaccins
 Vaccins à base d’antigènes viraux :Ag HBs produits par des techniques de
recombinaison de l’ADN.Il est possible de cloner un gène viral dans un
plasmide bactérien et le faire exprimer après transfert dans des bactéries
ou des cellules eucaryotes Ces vaccins, au lieu de contenir l’intégralité des
agents infectieux, ne comportent que les constituants de ceux-ci
nécessaires à l'obtention des réponses immunitaires.
Par exemple, des vaccins contre les virus de l’hépatite B ou contre les
papillomavirus ne sont ainsi constitués que de protéines qui se trouvent
naturellement à la surface de ces virus. On peut également citer le vaccin
contre la coqueluche,
 Vaccins à base de peptides synthétiques Cela consiste à reproduire par
synthèse chimique des déterminants antigéniques d’une protéine virale ou
bactérienne :
V - Voies d’administration : elles varient selon le type de
vaccin
- Intradermique stricte. Exemple : BCG
- Sous-cutanée profonde (SC)
- Intramusculaire (IM)
Note : Les vaccins atténués (à l’exception du BCG) et les vaccins
polysaccharidiques peuvent être fait en IM et en SC. Les vaccins inactivés et les
autres vaccins sous-unités donnent une meilleure réponse et une meilleure
tolérance par voie IM que SC.
Intervalles à respecter
-Un intervalle minimum de 4 semaines est recommandé entre deux injections
successives de vaccin
-Lors de la primo vaccination avec les valences diphtérie, tétanos polio
coqueluche. Un intervalle plus court expose à une efficacité réduite.
-En cas de retard de vaccination, il est recommandé de compléter les injections
manquantes selon le schéma du calendrier et non de recommencer une
vaccination complète.
-Pour certains vaccins, un intervalle plus long est recommandé entre deux
injections. Exemple : 4 à 12 mois entre la seconde et la troisième dose de vaccin
hépatite B.
IV- Indications de la vaccination
Protection individuelle la vaccin antitétanique apporte une protection
excellente proche de 100%
Protection collective
vaccination ponctuelle indiquée pour la protection des personnes réceptives de
l’entourage d’un sujet contagieux ;la vaccination de masse lors des épidémies.
Vaccination des personnes ou des groupes exposés
Personnes âgées et terrains fragiles vaccin de la grippe
Sujet immunodéprimé :varicelle.
Le voyageur se rendant dans les pays tropicaux Fièvre
jaune ,antiméningoccique
Le personnel de santé.
Vaccination spécifiques de certains vaccins : vaccin antirabique lors de
morsure
Vaccins generalises PEV
Age
Vaccins
À la naissance
BCG .POLIO ORAL HBV
1 mois
3 mois
4 mois
5 mois
9 mois
18 mois
6 ans
6/13
16/18
Tous les 10 ans après 18 ans
Contre
tuberculose. poliomyélite.
hépatite virale B ,
HBV
hépatite virale B
DTCoq ; POLIO ORAL HIB Diphtérie, tétanos,
coqueluche, poliomyélite
haemophilus influenzea b
DTCoq ; POLIO ORAL HIB Diphtérie, tétanos,
coqueluche, poliomyélite
haemophilus influenzea b
DTCoq ; POLIO ORAL HBV Diphtérie, tétanos,
HIB
coqueluche, poliomyélite
hépatite virale B haemophilus
influenzea b
Anti rougeoleux
Rougeole
DTCoq ; POLIO ORAL HIB Diphtérie, tétanos,
coqueluche, poliomyélite
haemophilus influenzea b
DT enfant POLIO ORAL
Diphtérie, tétanos,
Anti rougeoleux
poliomyélite Rougeole
DT adulte POLIO ORAL
Diphtérie, tétanos,
poliomyélite
DT adulte POLIO ORAL
Diphtérie, tétanos,
poliomyélite
DT adulte
Diphtérie, tétanos,
Sérums :immunoglobulines
L’introduction d’anticorps étrangers dans l’organisme permet de prévenir
(séroprophylaxie)
Ou plus rarement de traiter sérothérapie certaines maladies infectieuses
À la différence de l’immunité conférée par la vaccination l’immunité obtenue
par l'administration d’ anticorps et passive immédiate et de courte durée
(environ trois semaines pour les immunoglobulines d'origine humaine). Les
immunoglobulines humaines (immunoglobuline) sont largement utilisée pour
prévenir l'apparition surtout de virus .
en revanche les sérums obtenus chez l'animal sont de nos jours peu employés
les seules indications de la sérothérapie restant le traitement d'une diphtérie
déclarée.
I-Les avantages et les inconvénient :
 Avantages
Protection rapide
Relai possible par la vaccination
Seule immunothérapie applicable en absence de vaccins
 Inconvénients :
Immunité uniquement passive.
Immunité humorale et non cellulaire.
Protection de courte durée
Ig
Antitétaniques
anticoquelucheux
Anti rubéole
antioreillons
Anti rougeole
Anti hépatite B
Anti varicelle zona
indications
Plaie à risque chez un
sujet non ou mal vacciné
Enfants à risque non
immunisés avec contage
certain
Suspicion de contact
rubéolique chez une
femme enceinte séronégative
L’administration
conseillée en cas de
contage chez l’adolescent
ou l’adulte non immunisé
Contage chez un enfant à
risque non immunisé
notamment le nourrisson
Enfant né de mére Ag
HBs et introduction
accidentelle par piqûre
ou blessure ,de sang
potentiellement
contaminé .
Immunodéprimés
Antirabiques
Morsure grave par un
animal suspect d’être
enragé
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