Dans le judaïsme, la
Michna
et le
Talmud
, ainsi que le
Zohar
.
Dans le christianisme , les écrits des "pères apostoliques" (les
Epîtres
de
Clément, Barnabé, Ignace, Polycarpe, le
Pasteur d'Hermas
et le
Symbole des
Douze Apôtres
, et les ouvrages des pères de l'Eglise.
Dans l'islam sunnite, les recueils de
hadîths
( "paroles de Mohammed en
dehors des instants de Révélation", formant la Sunna), pour l'islam soufi les
Methnevî
de Djalâl ad-dîn Rûmî,
4. A côté des écrits reconnus comme faisant autorité, à titre canonique ou
deutérocanonique, il y a des écrits de moindre valeur qui ont été exclus du culte
ou du raisonnement théologique. Ce sont les apocryphes. Dans le judaïsme,
sont considérés comme apocryphes les écrits que les autorités rabbiniques
n'ont pas retenus dans le canon de l'
Ancien Testament
(plus exactement du
Tanakh
), parce qu'écrits en grec et non en hébreu , mais que certaines Eglises
reconnaissent. On peut également ranger dans cette catégorie les écrits de
Qumrân. Dans le christianisme, sont considérés comme apocryphes notamment
les Evangiles de l'Enfance.
Le canon
Tous ces écrits sacrés sont portés par une communauté religieuse ou politique.
Dans la mesure où ils ne sont pas nés d'une croissance "naturelle" comme le
Veda, leur délimitation repose sur la décision délibérée d'une instance
religieuse. Des conciles jaïns et bouddhistes ont fixé les canons jaïn et
bouddhiste. Sous les Sassanides, des institutions officielles de l'Etat ont fixé le
canon du mazdéisme pour faire contrepoids à la Bible chrétienne. Les autorités
rabbiniques ont fixé le canon du
Tanakh,
en en excluant les textes écrits en
grec. Le canon du
Coran
a été fixé par les califes Abû Bakr et Othman. Seul
Mani fait exception: il a lui-même fixé le canon de la religion qu'il a fondée.
L'origine divine des écritures sacrées
Dans toutes les religions où une écriture canonique s'est imposée, cette écriture
est considérée comme divine, sainte, éternelle et immuable.