Par ailleurs, le gouvernement veut étendre la portée de l'hommage.
François Hollande invite à l'occasion de cet hommage national chaque
Français à décorer sa façade de notre bannière nationale. On observe ainsi
une résurgence étonnante des symboles nationaux, et
singulièrement - horresco referens - du drapeau français
Indéniablement, le drapeau français revient à l'honneur. Le gouvernement
suggère aujourd’hui, sur son site officiel, de pavoiser Internet en publiant sur les
réseaux sociaux des selfies aux couleurs de la France. Une véritable déferlante
s'était déjà abattue sur le monde et sur les réseaux sociaux quelques heures après
les attentats, les noyant de bleu, de blanc et de rouge. Une fois n'est pas
coutume, les Français - et non les touristes — dévalisent les commerces pour
acquérir leur drapeau. Députés, personnalités politiques, familles et particuliers,
tous sont unanimes, et se regroupent derrière lui : reste à s’entendre sur le sens
qu’on veut bien lui donner.
La gauche, aujourd’hui affriolée de nos couleurs, ne l’a pas toujours été
loin de là
Nous pourrions remonter jusqu’à un Jean Zay, panthéonisé l’an passé et qui, en
1924, traitait dans un poème resté fameux le drapeau français de « saloperie
tricolore », « sale petite guenille » et « torche-cul ». Mais beaucoup plus près de
nous, en 2007, nous pourrions citer Ségolène Royal qui avait souhaité que les
Français aient, chez eux, un drapeau tricolore : cette annonce avait provoqué un
tollé à gauche : elle avait été fustigée par Olivier Besancenot, Marie-Georges
Buffet et José Bové, qui dénonçait une « tournure nationaliste ». François
Hollande avait alors quant à lui déclaré que cette proposition « devait être
remise dans son contexte ». Il avait, lui, pour sa part un drapeau, « dans la
cuisine ». « Les coupes du monde y sont pour beaucoup » avait-il candidement
ajouté.
La timide coordination franco-russe
Une coopération entre la France et la Russie ?
Il semble que les meilleurs ennemis tentent un timide rapprochement. François
Hollande a été accueilli par Poutine au Kremlin hier. Les deux puissances se
sont retrouvées pour mettre en place une coalition internationale contre le
terrorisme. Le président français a déclaré, je cite : « Je suis ici pour déterminer,
comment nous pouvons nous coordonner pour vaincre ce groupe terroriste et