Communiqué de presse
SOUS EMBARGO JUSQU'AU 9 MARS 2011
« Les résultats de l’étude
Sur l’avenir de l’industrie en Alsace »
Pour la première fois en 2010, l’industrie a été dépassée en Alsace par le commerce & les services en
nombre d’emplois. Ce fait majeur atteste d’un environnement économique régional en pleine mutation.
Toute l’économie française connaît une profonde évolution après des crises successives (financières,
économiques et de matières premières) et avec la mondialisation accélérée des marchés.
Ce contexte a amené les sociétés KPMG-Segec et Crit, assistées des CCI d’Alsace, à s’interroger sur
l’avenir de l’industrie en Alsace. La démarche a été menée en deux temps : une enquête en juin 2010
auprès des industriels régionaux et des entretiens complémentaires réalisés à l’automne.
Lors de cette enquête, plus de 4400 établissements industriels en Alsace ont été interrogés sur la base du
fichier des inscrits au RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) ; plus de 400 réponses ont été reçues,
apportant une solide représentativité du tissu industriel alsacien.
1. L’ancienneté de l’implantation en Alsace, ses motivations et le degré de satisfaction.
- Dans 84% des réponses, l’entreprise a « toujours été implantée en Alsace »
- Si l’établissement concerné n’est pas le siège ou le centre de décision (moins d’un cas sur 5), ceux-
ci figurent dans une autre région (IdF, RhA, PACA…) ou à l’étranger (Allemagne, USA…)
- Les raisons de cette attractivité sont :
o le lieu de résidence des fondateurs (83,1%)
o la proximité avec les marchés visés (77,7%)
o la qualité de la main d’œuvre (75,4%)
o le dynamisme du tissu industriel (71,4%)
o la qualité des infrastructures et des réseaux de transport (62,1%)
o les « matières premières »
o la « reprise d’une entreprise alsacienne »
C’est toute la richesse de l’héritage industriel alsacien qui ressort, avec quelques handicaps en contrepoint.
2. L’impact de la crise sur l’industrie en Alsace
Le chiffre le plus étonnant est sans doute les 35,4% de répondants qui s’estiment non impactés ou
positivement par la crise, montrant ainsi que la fatalité n’est pas de mise.
Les plus grandes entreprises sont aussi les plus touchées (72,7% d’effets négatifs)
Les indicateurs clés sont tous touchés mais repartent à horizon de 2/3 ans pour remonter à 5 ans, sans
toutefois retrouver ceux d’avant 2008.
Face à la crise, les entreprises industrielles trouvent des soutiens variés parmi lesquels les experts-
comptables, avocats et conseils dominent, mais où l’on trouve aussi les organismes consulaires, les
collectivités, l’Etat, les organismes financiers et les fédérations professionnelles, avec des divergences selon
la taille de l’entreprise concernée.
A mi-2010, les signes de reprise sont perçus par un tiers des sondés.
3. L’avenir de l’industrie en Alsace
Compte-tenu de leur expérience, 92,1% des industriels qui ont répondu s’installeraient à nouveau en
Alsace. Mais plus l’établissement est grand, plus ce pourcentage décroît.
De même, si une majorité se montre confiante dans les capacités de développement de la région, 36,8%
d’entre eux déclarent que « l’Alsace ne répond plus à leurs attentes », ce qui constitue une menace
pour le renouvellement du tissu industriel régional.