M. l’archevêque de Strasbourg,
M. le Président de l’Union des Eglises Protestantes d’Alsace et de
Lorraine,
M. le Grand Rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin,
M. le représentant des communautés orthodoxes de Strasbourg,
M. le président de la Communauté bouddhiste d’Alsace,
M. le président de l’association cultuelle des hindous Bhakti Mandir
C’est avec un grand plaisir et une grande joie que je prends aujourd’hui
la parole au nom des musulmans d’Alsace en ce jour si particulier.
Comme nous le savons tous, l’année 2014 est une année particulière,
c’est une année de mémoire : en effet cette année, nous avons
commémoré le début de la première guerre mondiale et toute la
souffrance qui l’a accompagné. De même nous avons commémoré la
seconde guerre mondiale, et ce qu’elle a engendré comme tristesse et
malheur.
J’aimerais donc aujourd’hui évoquer tous ces musulmans issus de
l’empire colonial qui ont laissé leur famille, leur patrie, leur proches, et
qui ont sacrifié leur vies pour un grand nombre d’entre eux pour
qu’aujourd’hui nous puissions vivre notre liberté.
A cette époque, l’Islam était encore méconnu en France, il n’avait pas
été sujet de vaines polémiques stériles relayées par certains médias
malintentionnés. Par-delà ces atteintes à la volonté du vivre-ensemble,
aujourd’hui leurs tombes témoignent du sacrifice pour la république.
C’est par leur exemple que j’aimerais aujourd’hui plus que rappeler,
mais interpeller sur le fait que nous autres musulmans, nous qui avons
tant sacrifié pour ce pays et ses valeurs, sommes ici pour la Paix et la
Fraternité et que au quotidien, nous nous engageons sur le terrain pour
plus d’égalité, plus de fraternité.