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Le 17 juin à Nanterre,
COMPTE- RENDU DE REUNION PUBLIQUE :
RECONVERSION DU SITE DES PAPETERIES
Lieu, date, horaire : 26 Mai 2016 au Collège République de 19h à 21h
PREAMBULE :
La réunion publique a été annoncée dans le journal municipal « Nanterre Info » du mois de Mai ; lors d’une
réunion publique commune aux secteurs d’habitation Rouget de Lisle–Hoche le 11 mai ; par un courrier
d’invitation transmis le 19 mai aux habitants des quartiers Chemin de l’Ile-République-Petit Nanterre et enfin par
un article paru dans le quotidien « le Parisien » (édition du 24/05). Une soixantaine de personnes ont assisté à
cette réunion de présentation et d’échanges sur le projet d’aménagement du site des Papèteries (17 hectares).
La réunion s’est déroulée durant 2h environ avec un temps de présentation suivi d’échanges d’une heure
environ.
CONTENUS ABORDES PAR LES INTERVENANTS :
Le sujet et la genèse du projet ont été présenté par M. le Maire et ont porté sur l’arrêt de l’activité en 2010, les
différentes temporalités de la négociation alisé par la ville avec le propriétaire (SMURFIT) ; les estimations
foncières réalisées par France Domaine ; les stratégies et études réalisées par l’Epadesa ; le projet abandonné
d’installation de grandes surfaces commerciales ; enfin a été abordé l’acquisition foncière réalisée par le
groupement constitué de « BNP Immo et Woodeum » en août 2015.
M. le Maire met par ailleurs en avant les atouts du site de par la présence de la Seine et du Parc du Chemin de
l’Ile et insiste sur les nombreuses nuisances liés à la présence d’infrastructures routière (A86) et ferroviaire,
l’impact du bruit est très important sur ce secteur.
M. le Maire précise que la ville va accompagner le projet et qu’elle va confier l’aménagement de ce secteur à la
SPLAN. Le groupement va par ailleurs développer une grande partie de l’opération immobilière dont le
programme global sera présenté lors de la séance, avec l’intervention de l’Etat pour garantir la réalisation au
niveau des autorisations administratives.
La suite de la présentation est assurée par la SEMNA (Mme CLEDAT- VAGNE) avec des explications apportées
sur les enjeux liés au développement économique, aux commerces et à la création d’emploi, aux principes
d’aménagement retenues, au fonctionnement des dessertes (accès externes et voiries internes) à la localisation
des emprises et affectations complémentaires à Eco campus Seine, à la description de l’extension du Parc
partemental du Chemin de l’Ile, de laire de logistique urbaine, du parc d’activités Sirius, du parking mutualisé
en silos et de l’ équipement sportif privé, enfin à la création de locaux commerciaux.
Une présentation du projet « plan masse » est réalisée avec un focus sur les hauteurs envisagées et sur le mode
constructif particulier des bâtiments tertiaires puisqu’ils seront constitués en structure bois CLT ; un premier
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planning prévisionnel de déroulement des autorisations administratives et de réalisation est porté à la
connaissance de l’assistance.
LES INTERVENTIONS
Les questions de l’assistance ont portées sur des demandes liées à la compréhension du projet et au
fonctionnement sur un secteur jusque-là fermé au public. Il n’y a pas eu d’intervention d’opposition au projet mais
des questions portant sur les programmations envisagées, les retombées économiques attendus, enfin sur le
fonctionnement global aux abords et sur le site, avec une attention particulière sur les aspects circulations
stationnement-accessibilité. La thématique du développement économique et de l’emploi et du développement
de services a aussi retenue l’attention de l’assistance.
Comment concilier le développement d’activités sur ce site qui nécessitent des livraisons et la présence
de poids lourds avec la présence d’espaces verts ?
Patrick Jarry : Nous ne cherchons pas à réaliser une plateforme comme celles présentes le long de l’autoute A1
mais à utiliser la Seine afin d’acheminer des marchandises au plus près. La plateforme logistique et le fleuve vont
servir d’accès, de « hub logistique » pour développer notamment un projet de livraison du dernier km, la voie le
long de la prison sera aménagée pour accueillir des véhicules légers de livraison.
Julien Sage (adjoint au Maire à l’aménagement) : Ce projet permettra de concentrer sur le site une partie des
camions qui transitent sur Nanterre et d’avoir une flotte de véhicules propre qui desserviront les commerces
locaux du centre-ville par exemple. Nous sommes plus proches sur le premier volet, de ce que propose déjà une
plateforme de distribution présente sur la zone économique des Guilleraies (port autonome de Nanterre) sur
laquelle les camions déchargent leurs marchandises auprès de péniches, véhicules qui reprennent ensuite
l’autoroute.
Pour quoi l’utilisation du terme de campus à propos du projet tertiaire ?
PJ : C’est un terme qui fait référence au monde universitaire et au parti pris de construire un ensemble de
bureaux dans un environnement de parc paysager, en effet 4 ha seront occupés par les bâtiments de bureaux
qui occuperont 4 ha de parc paysager. Les bâtiments seront séparés mais fonctionneront ensemble, un
ensemble d’activités seront proposés aux salariés qui profiteront aux habitants, les bâtiments d’activités étant
situés en dehors de la zone de bureaux.
Pourquoi un parking en silo et pas sous terrain ?
PJ : Les constructions neuves disposeront de leur parking en sous-sol, le parking en silo est destiné aux visiteurs
et utilisateurs des équipements qui seront sur le site : le parc, les activités de loisirs et sportives, les commerces,
la mosquée etc. Le parking est donc public et sera donc mutualisé et par ailleurs payant comme dans le centre-
ville. Des livraisons récentes de parking en silos prouvent que l’on peut créer des bâtiments de qualités sans que
les véhicules soient visibles.
Les hauts murs qui encerclent le site seront-ils abattus ?
PJ : Oui, c’est indispensable pour s’ouvrir et accéder à la Seine, mais des clôtures notamment sur le pourtour du
parc seront mises en place ; le parc doit par ailleurs être fermé la nuit pour des questions de sécurité. Des
échanges se déroulent actuellement avec le conseil départemental concernant l’allée centrale afin de savoir si
cette voie sera ouverte ou fermée la nuit.
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Les loyers futurs seront-ils accessibles pour les PME et pour les jeunes entrepreneurs qui veulent
démarrer une activité, type pépinière d’entreprise, avez-vous la main mise sur les loyers ?
PJ : Nous n’avons pas la mainmise sur les loyers, le site a été acheté par une entreprise privée. Le programme
ne prévoit pas de pépinière, il en existe déjà une sur Nanterre sur la zone économique des Guilleraies qui
accueille des entreprises de Nanterre et des villes environnantes. Il n’y aura pas de maîtrise des loyers
concernant «l’eco campus » il s’agit de développer des bureaux tertiaires. 25.000m² de locaux d’activités
seront par contre destinés aux PME-PMI notamment de Nanterre. Un projet que développera Sirius, un
promoteur qui opère déjà sur la zone des Hautes Pâtures au Petit Nanterre. Il s’agit de créer, un des plus
grands parcs d’activité en Ile de France. Il est rappelé que l’équilibre bureaux/activités est déterminant pour
maintenir des loyers bas accessibles pour les entreprises, notamment les PME.
Sur la question de la liaison cyclable entre l’Arche et la Seine, ne peut-on pas imaginer dans le
prolongement de la rue Anatole une piste cyclable jusqu’à la Seine avec la difficulté que pourra poser
une fermeture éventuelle la nuit ? Par ailleurs des salariés qui habitent de l’autre côté de la Seine et qui
utilisent le pont de Bezons pourraient trouver là, une solution pour aller travailler à la Défense.
PJ : Il faut pouvoir concilier l’ouverture aux vélos et les aspects liés à la sécurité, il y a un intérêt à développer la
pratique du vélo sur ce site, les berges de Seine étant cyclables mais il faut aussi pouvoir anticiper les questions
liées à la sécurisation de ce site et ce afin de prévoir en amont les aménagements à réaliser.
Pourquoi un prolongement du parc public en linéaire et au milieu du site ?
J S : Il s’agit de créé un mail vert assez large, cyclable et piéton, dans le prolongement de la rue Anatole France
et du pont Anatole France afin de relier le chemin de halage de la Seine. L’objectif est de développer un cône de
vue et de facilité l’accès des habitants au fleuve et au parc. La question de la gestion notamment en terme de
sécurité est à l’étude qui porte sur la clôture, les horaires de fermeture en cohérence avec ceux du Parc enfin des
espaces qui resteront accessibles 24h/24h.
PJ : Sur la question de la fermeture de l’extension du Parc la nuit, il s’agit d’éviter des problèmes d’usages
détournés, voire d’occupation illégale comme cela s’est passé sur le parc des Chenevreux, il faut donc concilier
liberté de passage et sécurisation, et ce sur des plages horaires qui seront à définir avec le CD92. Il faut donc
bien mesurer les impacts de cette ouverture et pouvoir si besoin revenir en arrière.
Comment sera gérée la traversée du Parc pour l’acheminement des marchandises et la base de
logistique ?
PJ : Une voie spécifique sera créée vers la base logistique, le long de la maison d’arrêt. Les berges doivent
pouvoir être fermées à certaines heures pour permettre le déchargement et l’approvisionnement des
marchandises livrées par les péniches et ce pour des raisons de sécurité des personnes. Ce fonctionnement est
déjà celui qui est utilisé sur le port autonome de Nanterre. Les modes de fonctionnement seront étudiés en amont
et il faut que durant les week-ends, les berges soient constamment accessibles aux visiteurs du parc.
Bien qu’appartenant à l’opposition, nous soutenons le projet pour son intérêt économique et social avec
une attention particulière à porter à la bonne gestion des circulations, notamment afin d’éviter la
circulation des scooters sur l’extension du Parc. Qu’en est t-il par ailleurs de la création d’une station
Autolib à cet endroit et de commerces en direction des habitants notamment d’Anatole France ?
PJ : ce projet doit être effectivement un moteur pour l’activité économique et la création d’emplois du territoire, de
même les questions portant sur les liaisons douces, la sécurité des accès sont à étudier en amont. Concernant la
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création d’une station Aulolib, c’est une bonne idée, la ville en possède déjà 33, pourquoi ne pas créer une
station à cet endroit-.
sont situés les bâtiments conservés, Pourquoi la conservation de la cheminée alors qu’elle n’a pas
d’intérêt historique ?
PJ : La cheminée, c’est pour une partie des Nanterriens une trace de l’histoire du site et surtout un repère
géographique et visuel. Sur le patrimoine à conserver, il y a eu toute une étude faite avec l’appui de la société
d’histoire de Nanterre, le bâtiment dit de la pâte à paille et certains ateliers font actuellement d’études afin de
savoir ce qui sera conservé et aménagé. Le bâtiment dit de la pâte à paille pourrait ainsi accueillir un équipement
sportif privé.
Intervention de la Société d’histoire de Nanterre : Une étude historique a été réalisée, sur le timent évoqué par
M. le Maire et l’usine de production ; les éléments intéressants du patrimoine industriel ont été identifiés et
relevés, notamment les bâtiments sheds au sud, le bâtiment dit de la pâte à paille au Nord, quant à la cheminée
elle n’est pas historique mais date des années 1960. Enfin un diagnostic archéologique sera réalisé avant la
phase de travaux.
Le programme de commerces et de services prévoit-il de répondre aux besoins des habitants d’Anatole
France et de Hoche ? Pouvez-vous donner des précisions sur le projet de création d’un pôle sportif ?
PJ : Il y a plus de 10.000m² d’équipement commercial programmé sur le projet cœur de quartier aux abords de la
nouvelle gare Nanterre Université qui comprend un viaduc débouchant sur le secteur Anatole France.
Concernant la création de commerces et services sur le site des papeteries, nous en sommes encore à une
étape de projet mais ils visent surtout à développer des services pour les salariés et usagers internes du site. Ce
qui a été négocié c’est que les commerces soient situés à l’extérieur pour bénéficier à tous, salariés et habitants.
JS : L’objectif est aussi d’attirer les habitants sur le parc via la rue Anatole France et le mail. Le pôle de
commerce et de services sera essentiellement un programme de destination, un levier pour rendre le parc plus
attractif, plus vivant. Par exemple l’équipement sportif mutualisé bénéficiera à tous usagers et habitants, mais il
n’y aura pas de commerces de proximité.
PJ : Sur le pôle sportif, ce sera un équipement privé avec des droits d’accès, comme les équipements de
l’Université. Il y a un besoin, on compte plus de 10.000 licenciés en 2015 à Nanterre et la demande croît
notamment liée au développement sportif des séniors.
C’est un projet ambitieux mais quel est le nombre d’emplois envisagé à terme, serontils accessible aux
Nanterriens ? Des bureaux sont-ils prévus pour la BNP ?
PJ : Il est envisagé environ 7.500 emplois à terme quand tout sera réalisé et occupé. Il y a des accords avec la
BNP pour que les entreprises futures emploient des habitants de la ville, enfin une convention sera signée avec
la Maison de l’emploi et de la formation (MEF), à l’exemple de ce qui a été fait sur les projets de l’ARENA et
EOLE, ce qui permet dès l’engagement des travaux de créer des emplois locaux et de favoriser l’insertion des
personnes en recherche d’emploi. De plus c’est un chantier et une réalisation dans la logique du développement
durable avec des constructions en bois une charte chantier vert avec une prise en compte particulière dès les
études des impacts du projet sur l’emploi, sur les salariés et les habitants et sur l’environnement et la santé. Le
groupement va participer à une étude d’impact sur la santé, Une représentante de l’Agence Régionale de la
Santé (ARS) est dans l’assistance qui pourra développer. C’est une démarche encore expérimentale, que la ville
va tenter de généraliser sur d’autres projets.
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ARS : (Agence gionale de la Santé) : La ville a candidaté et a été retenue en mai pour trois dossiers en vue
d’une évaluation des impacts de grands projets sur la santé (les Groues, quartier du Petit Nanterre et les
Papèteries). Sur ce site particulièrement, il s’agit d’enrichir l’étude d’impact sur l’environnement par une approche
complémentaire sur la santé, avec une intervention courte dès l’amont du projet d’aménagement, et avant sa
mise au point. L’objectif est d’évaluer, de réduire et compenser les impacts du projet sur les salariés et les
habitants.
PJ : Sur l’occupation des bureaux par la BNP, nous ne pouvons y répondre maintenant, et nous ne pouvons pas
nous engager pour la BNP, mais il y aura différentes société utilisatrices qui ne sont pas connues étant donné
l’état d’avancement du projet. Le planning doit d’abord aborder les démarches administratives, ensuite les PC
puis le chantier avec préfabrication bois pour tout le campus.
M. le Maire clôt la séance à 21h15 en remerciant les participants et les élus.
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