Les quatre classes V..

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Les quatre classes
La société hindoue est divisée traditionnellement en quatre classes:
1. Les brahmanes (la classe sacerdotale), 6% de la population (48 millions de personnes)
2. Les Kshatriya ("guerriers, princes, nobles", en fait ceux qui détiennent le pouvoir
3.
politique)
Les Vaiçya ("agriculteurs, artisans, commerçants"): ceux qui détiennent le pouvoir
économique
Kshatriya-s + Vaicya-s = 19% de la population, soit 150 millions de personnes.
4.
Les Çudra-s: serviteurs des 3 autres classes, 50% de la population, soit 400 millions de
personnes
A cela, s'ajoutent les hors-classes ou parias, 25 % de la population, soit 200 millions de
personnes.
Brahmanes en médiration (pour agrandir la photo de droite cliquer dessus)
Ne pas confondre classes (varna en sanskrit c-à-d "couleur") et castes (jâti en sanskrit, =
"naissance"). Les castes sont des sous-catégories des classes. Elles n'ont aujourd'hui plus
qu'une signification religieuse: ainsi on peut naître dans la caste des potiers (donc classe
des Vaiçyas), tout en étant technicien dans une usine nucléaire de Bombay, mais en
matière religieuse on pratiquera toujours les rites de la caste des potiers.
Ce qui distingue les quatre classes, c'est leur position par rapport au Veda.
Les Çudras sont entièrement tenus à l'écart du rituel védique. Les Ksatriyas et les Vaiçya
peuvent faire exécuter pour eux-mêmes les rites védiques solennels par des brahmanes et
recevoir de ceux-ci l'enseignement des textes védiques.
Il y a donc opposition entre les brahmanes et les deux autres classes. Mais surtout
historiquement, il y a opposition entre les brahmanes et les kshatriyas.
Le brahmane dépend entièrement du prince pour sa subsistance, puisqu'il n'a pas le doit
d'exercer aucun autre métier à par celui de prêtre (et de cuisinier !). Mais le kshatriya
dépend aussi entièrement du brahmane, puiqu'il n'a pas le droit d'exécuter lui-même le
sacrifice vadique. Or, dans la mentalité indienne, la prospérité du royaume et le maintien
même de l'ordre du monde dépendent d'un sacrifice correctement exécuté.
Mais cette opposition est encore plus profonde, c'est une opposition de mode de vie. Le
kshatriya est non seulement celui qui peut utiliser la violence, mais qui dans certains cas
doit l'utiliser. Il est l'homme de la force et de la violence, de la richesse et des plaisirs. Il
est amateur de femmes, polygame, chasseur. Pourquoi ? Parce que son svadharma le lui
prescrit. Quant au brahmane, c'est un homme dont le svadharma est de mener une vie
pure et frugale, austère et pauvre. Un brahmane ne mangera qu'avec ses égaux, pour
éviter toute souillure. Il est monogame. Le brahmane non seulement étudiera le Veda
(comme les ksatriyas et les vaiçyas), mais surtout l'enseignera. Il est le seul à être autorisé
à enseigner le Veda. Il sacrifiera non seulement pour lui-même, mais également pour les
deux autres classes.
Le brahmane est végétarien. C'est un non-violent absolu. Nous avons là un cas unique
dans l'histoire d'une classe sacerdotale qui a réussi à se maintenir au pouvoir uniquement
par la science sacrée. Il n'y a jamais eu de tentation politique pour les brahmanes.
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la source et l'auteur.
Bibliographie Introduction: L'unité de l'hindouisme, Les croyances fondamentales, Chronologie Les Ecritures: Le
Veda, Les Upanishads, La Bhagavad-Gîtâ
Notions védiques fondamentales: les quatre classes, les quatre buts de la vie, les quatre étapes de la vie, les 3
naissances, la quadruple dette La réincarnation
Les Darshanas: le sâmkhya, le yoga, le vedânta,
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