la ventilation artificielle

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LA VENTILATION ARTIFICIELLE
Promotion 2013-2016
PLAN
Rappels anatomiques
Qu’est-ce que la ventilation artificielle ?
Matériel pour la ventilation manuelle ?
Matériel pour l’intubation ?
I.
L'appareil respiratoire
Les organes des voies respiratoires supérieures
- Le nez
- Le pharynx
Les organes des voies respiratoires inférieures
- Le larynx (sépare voies aériennes sup et voies inf) : épiglotte, cordes vocales,
glotte
- La trachée
- Les bronches
- Les poumons
- Les alvéoles pulmonaires
- La plèvre
Marie-Vincent PALLUD – Cadre de santé IADE
I . QU’EST-CE QUE LA VENTILATION ARTICIELLE ?
Le recours à la VNI (ventilation non invasive) avec un masque facial a été
développée en France dans les années soixante par Paul Sadoul, d’abord dans le
cadre de l’IRA (insuffisance respiratoire aigue). Dès 1964, l’équipe de Nancy, a
souligné la nécessité d’une surveillance clinique continue, l’importance des réglages
des paramètres de la ventilation mécanique, du choix du ventilateur et du masque,
de la limitation des fuites autour du masque, de la prévention des complications
cutanées liées au masque, et de la position du patient. Avec toutes ces exigences, la
formation d’un personnel médical et paramédical est devenue nécessaire.
C’est un processus qui permet d’assurer la fonction ventilatoire d’un individu lorsqu’il
ne peut plus l’assurer seul, dans l’attente d’une intubation.
Elle consiste à insuffler un mélange gazeux, si possible riche en oxygène, à l’aide
d’un ballon et d’un masque afin d’assurer une oxygénation du sang et d’éliminer le
gaz carbonique.
Cela se voit lors des insuffisances respiratoires, des comas…
Cadre législatif
C’est un acte médical, rôle propre infirmier de collaboration : art. R.4311-10 décret 2004-802
du 29/07/2004.
Nous parlerons aujourd’hui de deux méthodes de ventilation artificielle.
II.
LA VENTILATION ARTIFICIELLE
1) La ventilation manuelle au masque
La ventilation manuelle est un système de prise en charge de la ventilation
pulmonaire de façon non invasive. Le matériel est simple.
Bouche-à-bouche
Circuit de ventilation au masque
Marie-Vincent PALLUD – Cadre de santé IADE
Obus d’O2
Matériel pour ventilation au masque
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Matériel d’aspiration fonctionnel + sondes de différentes.
Source d’oxygène (murale ou obus d’oxygène) si possible
Tuyaux de distribution de l’O2 reliant la source d’O2 à l’ambu (Ballon
autoremplisseur à valve unidirectionnelle BAVU)
Stéthoscope.
Masque adapté à la morphologie du patient afin d’assurer une bonne
étanchéité lors des insufflations ; il est doté d’une partie centrale rigide autour
d’un bourrelet souple.
Ballon avec valve de surpression, muni d’un réservoir enrichisseur en
oxygène, de taille adaptée au patient (modèle adulte et enfant) ou Valve
unidirectionnelle montée sur le ballon
Filtre antibactérien permettant de protéger circuit de toute contamination. Il
faut savoir qu’au SMUR, le BAVU (ballon auto remplisseur à valve
unidirectionnelle) est à usage unique, donc on n’a pas besoin de filtre.
Gants à usage unique non stériles.
Chariot d’urgence
Plateau d’intubation à proximité.
2) L’intubation
C’est un geste technique médical qui consiste à introduire une sonde dans la
trachée. A l’hôpital ou en SMUR, ce geste est pratiqué par le médecin ou l’IADE.
Il permet une ventilation artificielle lorsque la fonction respiratoire et les troubles de la
conscience engendrent une absence de contrôle du carrefour aéro-digestif.
L’intubation assure la liberté et l’étanchéité des voies aériennes supérieures.
L’avantage de ce système une fois que la sonde est connectée au ventilateur, c’est
que les soignants peuvent poursuivre leur prise en charge et les activités qui en
découlent tout en maintenant une surveillance des paramètres de la ventilation.
Elle est indiquée en cas de :
Détresse respiratoire
Détresse circulatoire
Troubles de la conscience ne permettant pas d’assurer la protection des voies
respiratoires (score de Glasgow < 7).
Matériel
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Système d’aspiration fonctionnel avec des sondes de gros diamètre connecté
à un système de contrôle.
Ballon autoremplisseur type AMBU muni d’une valve unidirectionnelle
Ou un ballon souple connecté à une valve unidirectionnelle
Masque (3 tailles)
Filtre anti bactrien
Canule de Guedel
Laryngoscope + lames (ampoule + piles) vérifiés
Marie-Vincent PALLUD – Cadre de santé IADE
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Sonde d’intubation (3 tailles) (vérifier l’absence de fuites du ballonnet sur la
sonde choisie)
Mandrin à usage unique
Gel ou spray anesthésiant
Source d’oxygène
Ventilateur vérifié (check liste et alarmes)
Filtre antibactérien
Seringue de 10ml
Pince de Magill
Sparadrap ou cordon de fixation
Stéthoscope
Gants à usage unique
Vérifier la péremption des différents dispositifs stériles
La sonde d’intubation
Lame et danse de laryngoscope
Marie-Vincent PALLUD – Cadre de santé IADE
Canule de Guédel
Lame droite
Marie-Vincent PALLUD – Cadre de santé IADE
FICHE TECHNIQUE
Préparation
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Monitorer si possible le patient (scope, PANI, SpO2, éventuellement capnographe)
Système d’aspiration fonctionnel avec une sonde de gros diamètre connecté à un
système de contrôle.
Installer le patient en décubitus dorsal.
Vérifier le fonctionnement du ballon (montage correct de la valve).
Connecter la source d’oxygène au ballon en réglant le débit à 12L/min (ne pas oublier
de connecter le réservoir à oxygène en cas d’indication de ventilation en oxygène pur,
notamment dans l’arrêt cardiorespiratoire).
Mettre des gants à usage unique non stérile et un masque.
S’assurer de l’absence de prothèses dentaires.
Surélever la tête si besoin.
Ventilation manuelle
 Vérifier la libération des voies aériennes
 Placer le masque sur le visage du patient avec la partie la plus étroite sur le nez du
patient.
 Maintenir le masque en plaçant
 Les autres doigts maintiennent la mandibule inférieure
- le pouce sur la partie nasale du masque
- l’index bloque le masque sur le menton
 Le maintien du masque à l’aide de votre main doit permettre d’étanchéifier le circuit.
 Subluxation de la mâchoire inférieure si besoin.
 Insuffler en déprimant lentement le ballon à une fréquence de 12 à 16 par minute pour
un volume estimé entre 700 à 1000 ml par insufflation (10-12 ml/kg de poids
corporel).
 Pression d’insufflation ne pas dépassant par 25 cm d’eau (pas d’échappement de gaz
par la valve de surpression).
 Observer le soulèvement du thorax pendant les insufflations ce qui permet de vérifier
l’efficacité de la ventilation.
Intubation
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Dénitrogénation (3min)
Subluxation de la mâchoire inférieure en plaçant les mains de chaque côté du visage.
Basculer la tête en arrière pour mettre le cou en légère hyperextension, ce qui permet
de décoller la base de la langue afin de dégager les voies aériennes.
Marie-Vincent PALLUD – Cadre de santé IADE
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Insérer le laryngoscope dans la bouche et pousser la langue (laryngoscopie)
Visualiser le geste en même temps jusqu’à voir apparaître l’épiglotte et les cordes
vocales
Insérer la sonde d’intubation préalablement vérifiée
Gonfler le ballonnet une fois les cordes vocales dépassées
Vérifier la symétrie de l’air way au stéthoscope
Mettre la sonde de Guedel et fixer la sonde d’intubation au sparadrap
Vérifier la présence de CO2 dans l’air expiré si capnomètre
Seconde vérification de la symétrie après fixation de la sonde d’intubation
Connecter la sonde d’intubation, le filtre, le ventilateur et le capnomètre s’il y en a un.
Basculer le ventilateur sur le « mode contrôlé » après avoir contrôlé les alarmes et les
volumes souhaités en fonction du poids du patient
Vérifier les paramètres de ventilation.
La technique de l’intubation
Incidents et accidents
 Inefficacité du geste :
- Erreur de montage de la valve unidirectionnelle.
- Manque d’étanchéité du masque et fuite trop importante.
- Obstacle dans les voies aériennes supérieures, notamment chute de la langue
en arrière du fait d’une mauvaise position de la tête du patient.
 Distension gastrique liée à des insufflations trop puissantes avec passage
d’air dans l’œsophage.
 Vomissements avec risque d’inhalation (syndrome de Mendelson).
Marie-Vincent PALLUD – Cadre de santé IADE
Pour information :
L’intubation est un acte le plus souvent réalisé au bloc opératoire ou en réanimation.
Pour ce faire il convient de mettre le patient en condition en lui injectant un certain
nombre de produits médicamenteux appelés drogues :
-
Hypnotique (Hypnomidate, Diprivan)
-
Morphinique (Sufenta)
-
Curare (Célocurine, Norcuron)
Ces médicaments permettent d’obtenir un relâchement complet du patient qui est
totalement inconscient. A ce moment, c’est le soignant qui gère la ventilation du
patient. Autrement, le patient ne se laisserait pas faire.
Afin de prendre le maximum de précautions, une consultation pré anesthésique est
réalisée au moins une semaine avant l’intervention. Elle permet de détecter les
risques d’intubation difficile.
Détéction de l'intubation difficile
Les classes de Mallampati
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Classe 1: toute la luette et les loges amygdaliennes sont visibles.
Classe 2: la luette est particulièrement visible.
Classe 3: le palais membraneux est visible.
Classe 4: seul le palais osseux est visible.
Les grades de Cormack
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Grade 1: toute la fente glottique est vue.
Grade 2: seule la partie antérieure de la glotte est vue.
Grade 3: seule l'épiglotte est visible.
Grade 4: l'épiglotte n'est pas visible.
Marie-Vincent PALLUD – Cadre de santé IADE
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