Noms des roneotypeurs

publicité
Marie et Arthur
30/03/09
Laura et Vanessa
IMAGERIE
14h – 15h
Conchou
Interprétation de la radio thoracique
(suite)
Aujourd’hui nous allons parler des lésions thoraciques.
L’analyse d’une radiographie thoracique se fait en plusieurs étapes :
. Evaluer la qualité du cliché radiographique
. Décrire le cliché thoracique
. Localiser la lésion : pleurale, extra-pleurale, médiastinale, pulmonaire
. Caractériser la lésion : unique ou multiple, taille…
. Faire une synthèse des observations
Il faut toujours interpréter nos observations en utilisant les données cliniques
I. Interprétation de la radiographie pulmonaire :
1. Localisation des lésions
On réalise toujours deux incidences : de face et de profil afin de pouvoir localiser la lésion.
Objectif : construire à partir de 2 images 2D (vue de profil et de face), une image mentale en 3D de
la topographie lésionnelle.
 Localisation au champ pulmonaire :
On se demande d’abord si l’image anormale sur l’aire de projection des poumons est intra ou extra
thoracique.
Si elle est extra-thoracique elle peut alors être pleurale, extra-pleurale, médiastinale…
Comment peut-on savoir si une lésion intra-thoracique est intra-pulmonaire ?
- On utilise des signes d’inclusion (la lésion est alors intra-thoracique) : c'est-à-dire qu’elle se
trouve sur l’aire de projection des poumons en vue de face et de profil, et elle forme des
signes spécifiques d’une atteinte pulmonaire.
- Et des signes d’exclusion (la lésion est alors extra-thoracique): la lésion peut être pleurale,
extra-pleurale ou médiastinale.
 Localisation à une partie du champ pulmonaire :
On observe alors :
- soit une ou plusieurs lésions circonscrites (nodule, masse, cavité, densification…)
- soit une lésion disséminée (=bilatérale et atteignant au moins deux lobes
pulmonaires) ; elle peut être alors localisée, généralisée, irrégulière ou régulière.
Imagerie – radio thoracique – 1/5
2. Caractériser les lésions
On a deux types de modification : une variation d’opacité du poumon et/ou une variation de volume
pulmonaire.
 Variation d’opacité pulmonaire :
Physiologiquement, sur la radio, le poumon apparait noir tempéré par les structures vasculaire
d’opacité liquidienne.
- Si le poumon apparaît plus noir cela signifie qu’il y a une augmentation de la radiotransparence (diminution de la densité)
- Si au contraire il apparaît plus blanc c’est qu’il y a une augmentation de l’opacité
(cas le plus fréquent).
Rappel :
Projection des différents lobes du poumon :
Imagerie – radio thoracique – 2/5
Une triade : une ligne de bronche est visible car elle est entourée de deux milieux d’opacité
différente : l’artère et la veine pulmonaire. Ainsi sur la radio on observe une ligne noire entourée de
blanc.
A) Lésions par augmentation de la transparence pulmonaire :
C’est la conséquence soit d’une augmentation de la quantité d’air dans les poumons soit d’une
diminution de la quantité de sang pulmonaire.
Radio ppt : On voit toujours le coeur et la trachée mais on a des difficultés à visualiser la
vascularisation liquidienne qui vient réticuler le poumon.
 Lésion localisée : souvent rare et bénin (emphysème, pneumatocèle..)
 Lésion généralisée (concernant l’ensemble du parenchyme):
- syndrome de rétention aérique : l’animal présente alors une grande détresse
respiratoire et est dyspnéique. Le temps d’inspiration augmente, on a une plus
grande quantité d’air dans les poumons (donc apparait plus noir).
- Hypovolémie : peut être due à un état de choc après une hémorragie interne ou
externe. Le nombre de vaisseaux pulmonaires que l’on peut visualiser diminue.
Les lésions par augmentation de la transparence sont assez rares et sont le plus souvent
généralisées.
B) Lésions par augmentation de l’opacité pulmonaire :
Sur la radio le poumon apparait donc plus blanc. C’est beaucoup plus fréquent.
Ces opacifications non circonscrites sont classées en plusieurs types d’opacification : bronchique,
vasculaire, alvéolaire, interstitiel, nodulaire, mixte… Par la suite, on va décrire les plus
fréquemment rencontrées.
Remarque : il faut aller voir les photos sur le PPT ca ne rendrait rien sur papier !
 Opacification bronchique :
On se place au niveau de la triade pour l’identifier. Une opacification bronchique signe une
inflammation de la paroi de la bronche qui forme alors un fin trait blanc, qui limite la lumière
bronchique en coupe longitudinale. On dit que l’on observe des images en « rail de chemin de fer ».
En coupe transversale de la bronche on observe des images
en anneau (ou en canon de fusil)
On parle d’un épaississement de la paroi de la bronche
puisque physiologiquement elle n’est pas visible.
En gros, on se place au niveau de triades et on cherche des
rails et des anneaux.
Chez le chat c’est plus difficile à voir car la paroi est moins
épaisse. On visualise alors plutôt des ponctuations dans le
poumon (de petits points noir entourés de blanc).
Radio ppt : On peut en voir un superposée à la 4ème côte en partant de la gauche
Causes : C’est compatible avec des signes de bronchite chronique :
Attention il ne faut pas dire j’ai des images d’opacité bronchique donc l’animal a une bronchite
chronique !!! Il faut toujours nuancer et relier ces images avec les signes cliniques et l’âge de
l’animal avant de conclure : chez un animal âgé, ces images d’opacité bronchique peuvent être
normales.
Imagerie – radio thoracique – 3/5
 Opacification vasculaire :
Cela concerne également les triades. Physiologiquement artère et veine pulmonaire entourant une
bronche doivent être de même diamètre.
Rq : Comment sait-on où est la veine et où est l’artère sur la radio ?
Sur une face : l’artère est latérale et la veine médiale
Sur un profil : L’artère est dorsale et la veine ventrale.
Causes :
-
Si on a une augmentation de la taille de la veine on a alors une congestion veineuse
qui peut être due à une insuffisance cardiaque gauche.
L’augmentation du diamètre de l’artère peut être due à une hypertension artérielle
Si les deux sont augmentées cela peut être du à un shunt cardiaque gauche droite.
 Opacification alvéolaire :
Elle traduit un comblement des alvéoles par du liquide (pus, sang, eau) ou par des cellules
anormales (tumeurs).
On peut alors visualiser des bronchogrammes : quelques
bronchioles terminales sont mises en évidence car entourées par des
alvéoles comblées. On a alors un fin trajet noir entouré de blanc.
On peut également visualiser des alvéologrammes qui
correspondent à l’image d’un groupement d’alvéoles intègres (plus
noires, contiennent encore de l’air) au sein d’un groupement
d’alvéoles opacifiées (blanc).
A terme on peut observer un lobe complètement opacifié. Les lésions alvéolaires sont graves
puisqu’elles signifient que les alvéoles ne sont plus remplies d’air.
Remarque : dans un poumon sain, on visualise les triades mais pas les petites ramifications et les
alvéoles
Hypothèses lésionnelles :
- exsudat (broncho-pneumonie)
- transsudat (œdème)
- sang (hémorragie)
- tissu tumoral (carcinome alvéolaire)
- Alvéoles vides (collapsus-atélectasie : quelque chose comprime le poumon et
empêche l’air de rentrer)
Quelques exemples d’opacification alvéolaire :
 1er cas : bronchopneumonie
L’anomalie se situe dans le thorax cranial. On observe une augmentation de l’opacité cranialement.
Si on regarde la radio de face on peut localiser la lésion à la partie craniale du lobe cranial gauche.
Elle est donc asymétrique. On peut également dire que cette lésion est plutôt ventrale. Enfin on
observe des bronchogrammes.
Nous observons donc des images alvéolaires à tendance lobaire plutôt ventrale et à tendance
asymétrique = 4 critères qui signent une broncho-pneumonie.
Imagerie – radio thoracique – 4/5
 2nd cas :
On observe des lésions alvéolaires sur une radio de face avec une opacification des lobes cranial
gauche et moyen droit. On visualise une ligne pleurale (=frontière entre un lobe sain et un lobe
opacifié) à droite. (Attention, cela n’a rien à voir avec une pathologie de la plèvre)
 3ème cas :
On observe une augmentation de l’opacification du poumon plutôt dans la partie caudale : on dit
que la lésion est généralisée au moins à l’ensemble des lobes caudaux et moyens des poumons.
Voir également la vue de face : le lobe crânial gauche est également touché (toujours faire 2
incidences… au cas où ça ne serait pas encore rentré dans vos petites têtes blondes…)
 4ème cas :
On a un chien qui tousse. La radio montre une opacification plutôt au niveau des lobes caudaux en
position dorsale. On observe une opacification alvéolaire avec des bronchogrammes. La lésion est
symétrique et associée à une augmentation de la taille du coeur.
On conclue à un oedème pulmonaire cardiogénique
 5ème cas :
Il correspond à un oedème pulmonaire cardiogénique chez un chat. On observe toujours une
opacification alvéolaire en position dorsale, la lésion est symétrique. Mais chez le chat, elle est
située à distance du hile en couronne : localisation plutôt centrale des lobes caudaux et non plus
hilaire.
 Opacification interstitielle :
Suite au prochain épisode…
Imagerie – radio thoracique – 5/5
Téléchargement