Duesberg présenté par Epstein
Travaux antérieurs sur les rétrovirus et leur relation au cancer. Crédibilité : au cours de sa carrière,
reçoit de nombreux prix (Grand prix de la Recherche décerné par le NIH en 1986, et élu à l’académie
des Sciences des USA).
Dans un article de Cancer Research (mars 1987), parle des virus qui causent le cancer (thèse en
vogue à l’époque) et aborde à la fin la question du sida. Pour lui, l’identification VIH = agent causal du
sida pose de gros problèmes : « distorsion entre nombre de gens qu’on croit infectés par le VIH et le
nombre de gens qui en réalité ont le sida » et « improbable qu’un rétrovirus cause une maladie des
années après l’infection ». (p92)
Article de Duesberg repris par la presse alternative et la grande presse => sans ça, la communau
scientifique n’aurait peut-être jamais relevé les thèses de Duesberg. Soutenu par Lauritsen (New York
Native)
Au début soutenu aussi par une grande partie de la communauté gay : une théorie hétérodoxe
donne un regain d’espoir aux malades homosexuels. S’explique aussi par le fait que au début, les
gays ne connaissent pas grand-chose de Duesberg, et ignorent notamment qu’il tend à basculer de
« ce n’est pas le VIH » à « c’est une question de mode de vie et d’épuisement immunitaire », théorie
beaucoup empreinte de jugements moraux à l’encontre des homosexuels.
Mais Duesberg perd tout crédit dans les cercles gays en février 1988, avec des affirmations style
« l’épidémie est causée par un style de vie qui était criminel 20 ans auparavant ».
Parallèlement, Duesberg réussi à attirer l’attention des cercles scientifiques et à amasser la
crédibilité. Epstein : « Une bonne part de la capacité de D. à s’attirer des soutiens crédibles repose
sur son habileté à déplacer le débat dans des cercles scientifiques sans cesse élargis ». + convainc des
pairs de débattre de la question dans les pages de Science (p113)
Selon Duesberg, l’épidémiologie établit des corrélations mais ne prouve jamais la causalité. S’attaque
aussi aux preuves épidémiologiques avancées (pas le bon protocole pour les études)
A la BBC en juin 1990, un reportage qui rassemble pleins de dissidents : Duesberg, Lauritsen,
Sonnabend, Callen, Jad Adams... dans the AIDS Catch.
Eté 1990, dans la Heritage Fondation Policy Review, article « Is the AIDS virus a Science
Fiction ? Immunodepression, not HIV, may be the cause of AIDS », de Duesberg et Bryan J. Ellison.
Théorie des auteurs : trop de maladies sont integer à la liste des « maladies du sida” : « Si l’une des
quelconque maladies est découverte seule, elle sera alors diagnostiquée sous son nom classique. Si la
même condition est déouverte accompagnée des anticorps du VIH, elle est alors appelée sida. La
corrélation entre VIH et Sida est donc un artefact de la définition elle-même. » Remet aussi en cause
le statut même du sida en tant que catégorie légitime de maladie. (p 124 sqq)
Mettent aussi en avant leur théorie de l’épuisement immunitaire. Sont conscient qu’ils ne peuvent
ingorer les cas survenants dands d’autres groupes que les homosexuels ou les drogués. Propose
d’autres explications (cf p 128) + critique de l’AZT + critique des stratégies de prévention (aui
encouragent au risque selon eux) + appel à financement des théories alternatives par le
gouvernement.
Dans ce même article, Ellison et Duesberg proposent de faire le test de Fumento (ie s’injecter le VIH
pour prouver qu’ils n’en ont pas peur et que ça ne leur fera rien) s’ils bénéficient d’une grosse pub en
échange. Finalement, ne le feront pas (p132)
Cf p 133 : Duesberg publie (Science, Nature, New Scientist, JAMA, etc.) et cite d’autres dissidents
(Adams, ...) + bénéficie aussi d’une certaine couverture médiatique de la part de la grande presse
(USA Today, etc.)
1991, gros soutien : deux études récentes suggèrent la présence de mécanismes auto-immuns ds le
développement du sida. Ca n’implique pas que le VIH n’est plus responsable, mais il y a une part
d’auto-immun. (p 141)
P 143 : bon résumé des évolutions de l’opinion de Duesberg. Dans « Le rôle des drogues ds l’origine
du sida » (Biomedicine & Pharmacotherapy 46, janv. 1992) expose en bonne et due forme ce qu’on
peut considérer comme sa 4e version publiquement exprimée de ses opinions sur l’étiologies du sida.
(cf résumé des trois premières et dvpt 4e p 143 sqq). Duesberg de plus en plus convaincu que la
consommation de drogues plus que la promiscuité sexuelle est responsable. Comme bcp de gays
prennent des drogues (au moins récréatives) ceci explique cela selon lui.
Avec cette présentation, Duesberg se contredit lui-même : il avait dit qu’une corrélation n’est pas
une preuve, et c’est justement l’argument qu’il avance => incohérence ds sa manière de penser.
(p147)
Ironie : Duesberg se sent proche de Montagnier, qui a lui aussi exprimé quelques doutes quant à
l’hyp. Virale, mais Montagnier se prononce contre Duesberg et ne veut pas être associé à ses
théories.
Nouveau coup de pub pour Duesberg en 1992 quand en juillet, Newsweek publie, suite à des
rapport, la nouvelle qu’on a observé des cas de « sida » chez des gens qui ne sont pas séropositifs (p
162). Cependant à peu près en même paraissent aussi des nouvelles bien moins bonnes pour
Duesberg : progrès dans l’isolement du VIH dans les lymphocytes, progrès du PCR qui prmet de
détecter VIH dans 10 à 30% des lymphocytes T + « menti convaincant à la seule critique valable de
Duesberg qui portait sur la difficulté, classiquement admise, de rtrouver le virus dans les lymphocytes
circulant dans le sang » (p 167). + cf sqq
Duesberg veut publier un livre avec Ellison, mais accepté puis refusé par deux éditeurs. Finissent par
se disputer à cause de cela. Duesberg publie Inventer le virus du sida en 1996.
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