Naissance du courrant psychologiste en matière de somnambulisme
Abbé Joseph Custudia de Faria 1756 1819
Faria a quitté les ordres pour des pratiques magnétiques. Il propose des modifications de la
théorie de Mesmer.
Au niveau du vocabulaire :
- Le « somnambulisme » devient « sommeil lucide » car le sujet ne marche pas toujours !
Il s’agit d’un sommeil qui facilite la guérison.
- le verbe « magnétiser » devient « concentrer » car il n’existe pour lui aucun magnétisme
chez l’Homme.
- Le patient n’est plus appelé « somnambule » mais « épopté » qui en grec signifie initié au
mystère, qui en transe voit au loin. (ce terme n’a pas eu de succès)
- Le « magnétiseur » devient « concentrateur »
Hypothèses nouvelles :
- disposition du sujet : indispensable pour entrer dans cet état. Néanmoins, ce n’est pas
une méthode universelle, elle ne marche pas pour tout le monde.
Pour Mesmer, cette disposition était e nature physique : l’organisme devait être prêt à
recevoir le fluide. Mais pour Faria, c’est une fonction de la psyché humaine qui était
autrefois le patrimoine de toute l’humanité et qui a disparu chez la plupart des gens.
- importance de la relation psychosomatique : le patient agit avec son corps et son esprit.
Pour Faria ce n’est la le fluide qui est en cause.
- conviction intime : à la question « pourquoi le sujet entre en crise ? », Mesmer répondait
que le magnétiseur possède un fluide magnétique, pour Puy Ségur cela reposait sur la
personnalité du thérapeute. Enfin pour Faria, c’est parce que le patient est dans un état
de confiance. La personnalité du thérapeute ne joue pas. Si le patient a des préjugés
négatifs, qu’il pense que cela peut être dangereux ou absurde, il n’entrera pas en sommeil
lucide, il va s’opposer, résister.
- la modification Par ce processus l’âme est modifiée temporairement, le sujet voit les
choses autrement, a une autre identité.
- la concentration : pour plonger un patient en état de transe Faria n’utilise pas
d’attouchement, seulement la parole, les regards et au besoin touche de 2 doigts le front
du patient pour lui donner l’illusion que le fluide passe.
Il s’agit de la concentration des sens : le sujet limite ses sens à l’écoute du thérapeute.
C’est le premier à parler de l’anesthésié hypnotique (vers 1820 : ablation d’un sein,
amputation d’un membre sous hypnose. Abandon au profit de l’éther et du chloroforme en
1844/46)
- la lucidité : lors du sommeil lucide, le patient possède un certain degrés de lucidité : des
pouvoirs paranormaux. Le sujet possède un 6ème sens qui consiste à prédire l’avenir
concernant le corps et d’autres événements d’une façon inexacte et éparpillée.
- la résistance : quand le sujet résiste, il n’y a pas de traitement possible. Pour Faria c’est
une résistance psychique et corporelle : à l’intérieur du sujet existent des forces qui
s’opposent à la guérison.