II) Biographie de Germain Muller (1923-1994)
Né à Strasbourg d’un père haut-rhinois (vallée de Saint-Amarin) et d’une mère
bas-rhinoise (Dossenheim sur Zinsel) ; lycée Kléber puis lycée Fustel de Coulanges ;
cours d’art dramatique au conservatoire de Strasbourg.
1) La guerre
1939 : évacué à Périgueux (comme tous les Strasbourgeois)
1940 : retour à Strasbourg
1941 : cours de perfectionnement d’art théâtral au Staatstheater de Karlsruhe.
1942/43 : travail au théâtre de Wurzburg (nord de la Bavière)
1943 : incorporé de force ; désertion ; passe en Suisse.
Septembre 1944 : s’engage dans la 1ere Armée du Général de Lattre de
Tassigny.
2) Après guerre : le Barabli
Journaliste auprès du ministère de la Guerre puis speaker à Radio
Strasbourg.
1946 : créateur de la revue satirique « De Barabli » qui brocardera pendant
42 ans de nombreux hommes politiques régionaux ou nationaux, l’administration, les
modes et snobismes etc.
Barabli : déformation alsacienne du mot français parapluie. C’est un mot
incompréhensible par les Allemands (qui disent Regenschirm) et par les Français
(parce qu’il est déformé) ; un mot proprement alsacien, type de l’ « entre-les-deux »
alsacien.
A noter que la tradition de la revue satirique s’est maintenue à Strasbourg
après la disparition de Germain Muller et du Barabli. Ses successeurs sont Roger
Siffer à la Choucrouterie (rue Saint-Louis) et la revue annuelle de la troupe des
Scouts (salle des fêtes Schiltigheim).
Germain Muller deviendra adjoint au maire de Strasbourg, chargé de la
culture. (Le maire est Pierre Pflimlin, rare homme politique alsacien qui aura une
influence nationale sous la IVe république)
3) L’œuvre de Germain Muller
- sketches du Barabli
- Poèmes
- Chansons (paroles de Germain Muller, musique de Mario Hirlé,
musicien de la troupe du Barabli)
- Germain Muller raconte Strasbourg, 2000 ans d’histoire, Bande
dessinée, scénario de Germain Muller, Colmar, 1988.
- D’r Contades Mensch, du délicieux inconfort d’être alsacien,
pièce écrite par Germain Muller, en collaboration avec 2 autres auteurs.
- Enfin redde m’r nimm devun