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l'opposition entre l'alliance des princes allemands protestants et 
le Saint Empire romain germanique, catholique.  
Ce conflit local prit une ampleur européenne quand s'y 
joignirent les grandes puissances protestantes du Nord 
(Danemark et Suède), soutenues financièrement par la France, 
qui avaient intérêt à la défaite de l'empereur Ferdinand II. 
L’Alsace, province germanique au sud du Bas-Palatinat, est mise 
à sac par les combats. Les massacres, les famines et les épidémies 
réduisent la population de moitié.  
Afin d'échapper aux attaques, les villes libres de la région se 
mettent sous le protectorat français en 1634.  
Les traités de Westphalie  
transfèrent au Roi de France "les droits de l'Empereur sur 
l'Alsace", ce qui signifie, en possession directe la plus grande 
partie du Sud de l’Alsace et une autorité de tutelle sur les 
villes libres de la Décapole.        
Seule la ville de Strasbourg reste ville libre. 
"Quel beau jardin !" 
 
s'exclama Louis XIV en découvrant 
des hauteurs de Saverne la province 
que les traités de Westphalie venait 
de rattacher a son royaume. 
La Décapole 
 
Alliance de dix villes libres alsaciennes  de 
1342 à 1679. (Wissembourg, Haguenau, 
Rosheim, Obernai, Sélestat, Kaysersberg, 
Turckheim, Munster, Colmar et 
Mulhouse). 
Haguenau en devient le chef-lieu alors 
que Strasbourg, également 
d'empire, reste en dehors de la ligue. 
Louis XIV n'ignorait pas la  crainte des Strasbourgeois, 
protestants luthériens ;  le Roi pouvait remettre en cause 
l’indépendance religieuse de la ville. 
Lorsqu'il apprit qu'un général de l’armée impériale, le baron de 
Mercy, était dans les murs de la ville, il y vit les préparatifs de 
manœuvres militaires.  
La ville est dès lors assiégée par la France. 
Le 30 septembre, les Français investissaient Strasbourg sans 
avoir eu à combattre. Le 24 octobre, le Roi-Soleil entrait dans 
les murs.  
Les privilèges et les institutions de la ville furent confirmés. La 
liberté de culte fut garantie, mais la cathédrale rendue aux 
catholiques. 
L’Alsace sera alors gouvernée par un intendant siégeant 
à Strasbourg et par le Conseil souverain à Colmar.  
Louis XIV engage une politique systématique de 
reconquête catholique de la province. 
Les troupes françaises investissent Strasbourg, 
Cabinet des Estampes de la BNF 
 
Carte Hachette, disponible sur : http://www.memo.fr