C’est pourquoi les principaux tests sont la vitesse (20m), la conduite du ballon chronométrée et les
jonglages reflétant la maîtrise du ballon, le test Léger (VO2max). Toutefois, les deux tests les plus
importants demeurent la taille et le poids, non pas de manière ponctuelle, mais de manière suivie.
Quand un jeune de 13 ans grandit de mars 2007 à décembre 2007 de 14 centimètres tout en prenant 18
kilogrammes, il faut le savoir et en tenir compte. La vitesse peut momentanément avoir diminuée, tout
comme la VO2 max mais aussi la réussite de gestes techniques à cause d’un problème de coordination
momentané. Un enfant grandit généralement de 3 à 5 centimètre par année mais son développement est
entrecoupé de pics de croissance pouvant être deux à trois fois plus importants. Retrouver un équilibre dans
le développement corporel et une apparence harmonieuse peut prendre de plusieurs mois à plusieurs années.
Ne pas tenir compte de telles observations serait le reflet, soit d’ignorance de la part de l’encadrement
technique, soit d’incompétence. Nous souhaitons, bien sûr, ne correspondre à aucun de ces deux critères.
Et, bien sûr, ce ne sont pas les seuls éléments. Tout parent doit faire face à des problèmes d’attitude par
exemple, qui, en fait, n’en sont peut-être pas. Leur enfant est peut-être tout simplement dans une phase
naturelle de son développement à la recherche de sa personnalité, refoulant le monde adulte etc ….
Les éducateurs du CDT-CF doivent aussi gérer ces « problèmes »; c’est donc un travail complémentaire qui
doit prévaloir.
La philosophie du CDT-CF est de préparer ses athlètes à performer au plus haut niveau de compétition
possible en leur donnant le plus d’atouts possibles pour réaliser leur ambition. Mais chacun doit
comprendre que tout est basé sur le mérite. J’entends souvent que l’important est de participer, que le temps
de jeu doit être égal, entre autres réflexions. Mais que devient la participation à un jeu quand le résultat
devient la défaite sur une base constante ? Même à un jeu de société, on finit par ne plus y participer quand
on perd régulièrement. L’envie, le plaisir, la joie de participer s’estompent au fil des échecs. Que devient
l’égalité quand elle n’est pas équitable ? Celui qui a 5 au test Léger n’a pas la capacité de jouer au même
rythme et aussi longtemps que celui qui a un test de 10. Le temps de jeu des joueurs doit être égal à leur
capacité à performer et équitable par rapport aux autres. C’est pourquoi, il est très important qu’un jeune
athlète évolue à un niveau de compétition reflétant ses capacités, pas ses désirs. Les capacités physiques
sont certes, les plus faciles à établir, mais un entraîneur va aussi juger de l’importance du joueur au sein du
groupe : son leadership, son intelligence tactique, certaines qualités physiques importantes face à certains
adversaires ou à certains moments du match.
Vous pouvez être en train de gagner un match de 90 minutes 1 à 0 à 10 minutes de la fin. Si vous êtes en
train de subir le match, que les corners se multiplient contre vous, il sera très utile de faire rentrer un joueur
grand et bon de la tête si vous en disposez comme remplaçant. Il va vous préserver la victoire en prenant
tous les ballons de la tête sur les corners. Oui, ce joueur n’aura jouer que 10 minutes et les autres 90 sauf le
remplacé mais 10 minutes tout aussi importantes que les 80 minutes du joueur remplacé. Ces deux joueurs
ne sont pas plus mauvais que les autres, l’un parce qu’il n’a pas commencé le match, l’autre parce qu’il l’a
quitté, mais leur capacité à performer est différente. Les parents de ce joueur vont dire que leur fils est
remplaçant parce qu’il est sur le banc au départ. Moi, je préfère dire que pour les dix minutes où il a joué,
c’était lui le titulaire et pas un autre. Toute l’équipe est à féliciter mais il est très important dans une telle
situation que l’entraîneur valorise ce joueur qui a joué « seulement » dix minutes car il avait probablement
la tâche la plus difficile à réaliser et il s’en est très bien acquitté. Hélas, ce moment est souvent oublié dans
l’euphorie de la victoire ou parce qu’on reconnaît les mérites du buteur.
Mais attention à l’interprétation de ce que je viens d’écrire ! Le temps de jeu en compétition est important
pour acquérir de l’expérience et il faut donc, avec des équipes de jeunes, favoriser les possibilités de faire
participer les joueurs. L’une des plus faciles est de ne pas avoir un trop grand nombre de remplaçants. Deux,
au maximum trois, demeure un nombre facilement gérable pour un entraîneur sans mettre en péril la
performance collective de l’équipe. N’oublions pas, non plus, l’apprentissage qui peut être donné sur le
banc. Les commentaires de l’éducateur, sur lesquels le joueur peut concentrer son écoute, présentent une
source d’apprentissage et de progression non négligeables. Ils peuvent souvent aider à mieux performer
Mais il faut aussi que les joueurs (et souvent leurs parents) ne soient pas frustrés d’évoluer à un niveau
inférieur leur permettant d’évoluer avec un temps de jeu plus important. Ce temps de jeu supérieur va