Idl
massacrés par Staline à peu prés à la même époque et avec la même justification) il faut et il suffit de
maintenir des taux d'intérêts réels à court terme négatifs, ce qui veut dire que les taux à court terme
sont inferieurs a la hausse des prix. Des taux d'intérêts négatifs ne sont bien sur rien d'autre qu’un
impôt sur le capital que personne n'a voté.
Cette taxe sur le capital, toujours d'après notre grand homme, forcera ces gens de peu a dépenser
leur argent plutôt qu'a le thésauriser, relançant de ce fait la sacro sainte "consommation" source de
toute croissance, comme chaque socialiste ou communiste en France ne cesse de le répéter à
l'occasion de chaque élection, avec les succès que chacun peut constater.
Qui plus est, (toujours d'après le prophète) les entrepreneurs, grisés par un cout de l'argent aussi
bas vont se précipiter pour investir, ce qui va donner un deuxième coup de pouce à la croissance.
La première solution au problème d'une croissance insuffisante est donc de manipuler le taux de
l'argent de façon à ruiner les petites fourmis dont la propension à épargner ruine tout le monde...au
profit des cigales bien entendu.
Dans la première partie de notre étude sur le Keynésianisme, qui en comportera trois, nous allons
étudier ce merveilleux concept à la lumière non pas des textes sacrés mais des FAITS, en prenant
l'exemple des Etats-Unis depuis 1960.
Dans la deuxième partie, un mois plus tard, nous étudierons le deuxième concept avancé par
monsieur Keynes et qui consiste a soutenir que si la demande privée vient à faiblir, eh bien il suffit
que l'Etat-Dieu la remplace par de la demande publique, en empruntant l'argent si nécessaire (dans
un tel monde, l'Etat n'est JAMAIS en surplus budgétaire puisque cela retirerait de la demande). La
solution à la déficience éventuelle du secteur privé est donc de promouvoir la croissance du secteur
public. Nous vérifierons la validité de cette thèse, non pas en allant en Union Soviétique (qui a hélas
disparue pour des raisons complètement incompréhensibles pour un Keynésien), mais en analysant
les résultats de la Grande Bretagne, de la France du Japon ou des USA ou ces politiques de relance
par la dépense étatique ont été essayées maintes fois.
Enfin dans une troisième partie de notre travail, à paraitre dans deux mois, nous essaierons de
combiner les périodes ou nous avons eu à la fois taux réels négatifs et dépenses de l'Etat en hausse
de façon chiffrée et quantitative, pour vérifier que ces périodes ont été des moments de grande
prospérité comme nous l'annonce le prophète et ses disciples.
En fait nous découvrirons qu'elles ont été toujours et partout des périodes d'appauvrissement ou les
plus riches s'enrichissent alors que les pauvres s'enfoncent dans un déclin sans fin.
Cette étude de Mars conclura donc notre premier cycle sur les grandes impostures intellectuelles de
notre temps.
Place maintenant à la première partie: Les taux réels négatifs comme stimulants de la croissance
économique.
Première Partie: De l'impact des Taux Réels négatifs
Introduction
Pour analyser quelque chose, il faut commencer par le définir. Notre premier travail est donc
de définir la notion de taux réels négatifs.
La définition est toute simple.
Je prends les taux d'intérêts servis sur les bons du trésor à 3 mois par le gouvernement dont
je déduis la hausse des prix de détail sur les 12 derniers mois.