Les fleuves sont des cours d’eau pérennes alimentés principalement par les
sources, les eaux de pluie et les eaux provenant de la fonte des glaciers. Les eaux
météoriques se rassemblent sur le terrain et coulent le long d’incisions naturelles
dont l'ensemble forme le réseau hydrographique.
Avec le temps et, surtout, sous l'effet de l’érosion, la zone drainée par le cours
d’eau revêt une forme caractéristique de bassin et prend le nom de « bassin
hydrographique ». Les bassins hydrographiques contigus sont séparés par une
ligne, dite ligne de partage des eaux, qui relie les points culminants de la
topographie.
Les principaux paramètres qui permettent de contrôler les caractéristiques
physiques et biologiques d’un cours d’eau sont le climat et la géologie.
Le climat, exprimé par le régime thermométrique (le cours saisonnier de la
température) et pluviométrique (le cours saisonnier des précipitations), détermine
en définitive la disponibilité d’eaux d’origine météorique pouvant alimenter les cours
d’eau. Le climat, avec la nature géologique du territoire, permet de définir la
morphologie (type de lit, présence de rapides et de cascades, vallée plus ou moins
profonde, etc.), les caractéristiques d’alimentation (cours d’eau alimenté surtout par
les eaux de pluie ou par des sources) et les caractéristiques du régime (variations
du débit au cours de l’année).
Dans un cours d’eau, la vitesse du courant dépend de la pente et varie de quelques
décimètres à quelques mètres par seconde.
Imaginons une section transversale du fleuve : d'une rive à l'autre, la forme de la
section peut être comparée à un arc de cercle. En observant la vitesse de l’eau,
nous pouvons remarquer que sa valeur n’est pas constante, mais qu'elle varie du
fait des frottements avec les surfaces en contact : le frottement sur le fond, sur les
parois et le frottement exercé par l’air sur la surface libre de l’eau, font que la
vitesse maximum est atteinte dans la zone centrale, un peu au-dessous de la
surface.
Les variations de vitesse sont importantes, car elles influent sur les dimensions des
particules que l’eau peut charrier dans son mouvement en aval. En général, le
transport prédomine dans les zones de montagne, tandis que les phénomènes de
dépôt sont plus fréquents dans les zones de plaine.
Le comportement de l’eau est toujours le même. Plus grande est la vitesse
d'écoulement, plus grande est l’énergie. Dans les zones de montagnes, en effet, la
forte pente du lit confère à l’eau une vitesse élevée, ce qui permet de déplacer et
de transporter même les sédiments les plus grossiers et accentue la capacité
d’érosion. Dans leur cours supérieur, les rivières gardent souvent un régime
torrentiel, caractérisé par de brusques changements de débit, avec des traits
morphologiques typiques, comme les rapides ou les cascades.
La réduction de pente qui caractérise le cours moyen d’une rivière entraîne
généralement une réduction de la vitesse du courant. La rivière dépose tout d’abord
les sédiments les plus grossiers, et ne transporte plus que les plus fins. De plus, la
rivière acquiert souvent dans son cours moyen un régime plus régulier, le fond de la
vallée s’élargit et l’on assiste au dépôt des sédiments plus grossiers que la rivière
n’est plus à même de transporter et entre lesquels le cours d’eau s'écoule en
suivant un parcours sinusoïdal caractéristique. Lorsque la rivière atteint son cours
inférieur et des altitudes extrêmement basses, la pente diminue encore, ce qui
entraîne une réduction de la vitesse. C’est à ce moment-là que l’on assiste au
dépôt des sédiments les plus fins, qui sont surtout de type boueux.
Outre la vitesse, il y a d’autres paramètres qui changent quand on se déplace de la
source vers l’embouchure, par exemple la température et la teneur en gaz (oxygène
et gaz carbonique).